HARRY   POTTER 

 ET   LA   CLEF  DE   LA  PAIX

 

CHAPITRE 2 : LA GAZETTE DU SORCIER

 

 

Harry était bouleversé. Il resta longtemps assis sur son lit à contempler tristement la fin de la lettre. Derrière la porte, l’oncle Vernon s’énervait et essayait de défoncer la porte mais Harry l’ignorait totalement. Il avait d’autres choses à se soucier que de la colère de l’oncle Vernon. Il pensait à tellement de choses à la fois : il mélangeait dans sa tête tout ce que venait de lui dire Dumbledore et essayait à la fois de comprendre avec ce qu’il savait déjà.       Après dix minutes de réflexions difficiles, il résolut de relire la lettre plusieurs fois. Il recommença à réfléchir et tout lui parut un peu plus clair. Mais il lui était encore difficile de tout comprendre et il avait du mal à croire que Rogue puisse être innocent. Pourquoi avait-il regardé Dumbledore avec tant de haine avant de le tuer ? Harry pensait que si il avait vraiment dû le tuer pour suivre la mission de Dumbledore, il ne l’aurait pas regardé comme ça. Et puis Rogue avait rapporté la prophétie à Voldemort et il aurait très bien pu trahir Dumbledore. Mais même s’il l’avait trahi, en le tuant, il aurait quand même respecté la mission de Dumbledore. Harry ne comprenait plus rien et il finit par se dire que Rogue ne croyait pas que Dumbledore voulait vraiment cette mission et l’a tué, non pas pour cette mission, mais parce qu’il est vraiment pour Voldemort.

Harry relut la lettre encore une fois mais, cette fois-ci, une phrase de Dumbledore le marqua : « Mais tu dois savoir qu’il était dégoutté de ce qu’il faisait ». Tout s’expliqua alors pour lui même s’il ne voulait pas le croire. Rogue ne comprenait bien sûr pas le plan de Dumbledore mais il se devait de respecter ses ordres et donc le tuer tout en ne voulant pas le faire. Cela le faisait penser à lui-même lorsqu’il avait forcé Dumbledore à boire une potion empoisonnée par Voldemort. Mais Rogue était la cause de la mort des parents de Harry et de Sirius, et il le détestait tant à présent qu’il ne pouvait pas se mettre à la croire innocent du jour au lendemain.

Il pensa alors à ce plan de Dumbledore : « un plan auquel je n’avais jamais pensé et qui s’avérait être un véritable espoir de te faciliter grandement la tâche de tuer Voldemort, il me suffisait de mourir ! ». Pour lui, cela n’apportait que des malheurs, et, même en y réfléchissant longuement, il ne voyait pas comment la mort de Dumbledore pouvait lui être utile pour tuer Voldemort. Depuis sa mort, il n’avait fait que se décourager tout en gardant sa volonté ; il lui semblait impossible de venir à bout de Voldemort sans Dumbledore et même si ce dernier lui affirmait le contraire, il avait du mal à le croire malgré toute la confiance qu’il avait en lui.

Ne sachant pas comment résoudre ce problème il repensa au Serment Inviolable qu’avait fait Rogue. Il se rappela quand il avait écouté à la porte une conversation entre Malefoy et Rogue à Poudlard. En un instant, tout devint clair. La lettre et ce qu’il avait entendu concordaient parfaitement. Rogue avait fait un Serment Inviolable à la mère de Malefoy sans savoir ce qu’il jurait, seulement pour assurer sa place d’espion. Et ensuite, il avait essayé de savoir ce que Voldemort lui avait dit de faire. Et puis enfin il a découvert … Harry s’imagina alors le choc qu’a dû recevoir Rogue lorsqu’il appris ce qu’était cette mission. Et il se surprit à éprouver de la compassion pour Rogue. Il voulut d’abord chasser cette idée. Mais rapidement elle reprit le dessus et, même sans comprendre pourquoi, il lui semblait qu’il comprenait subitement le plan de Dumbledore. Il avait donc voulu sauver Rogue de la mort certaine qui l’attendait s’il rompait le Serment Inviolable ; et il avait donc pensé à un plan miraculeux. Oui, Harry sentait que ce plan allait marcher, peut-être parce qu’ainsi il retrouverait un peu d’espoir qu’il avait perdu depuis une semaine, mais il était persuadé que si Dumbledore pensait que ce plan allait fonctionner, c’est qu’il allait vraiment fonctionner.

Maintenant qu’il lui semblait comprendre ce plan sans pour autant le connaître il lui semblait qu’il comprenait tout ce que Dumbledore disait d’autre dans sa lettre. Ainsi, Dumbledore pensait qu’il accomplirait d’autres missions et Harry, oubliant qu’il était mort, sentit encore une bouffée d’espoir pour son avenir.

Il essaya de vérifier si tout concordait entre la mort de Dumbledore et ce qu’il avait prévu et, là encore, il ne trouva pas de contradiction. Rogue s’était bien opposé à lui devant les Mangemorts mais sans lui lancer des sortilèges puissants et lorsqu’un Mangemort lui avait lancé le sortilège Doloris, Rogue l’avait empêché en disant bien ce qu’avait prévu Dumbledore : « Potter appartient au Seigneur des Ténèbres. Nous devons le lui laisser ».  C’est pour cela que Rogue avait tant insisté sur le fait de ne pas faire de mal à Harry. Harry se demandait même comment il a pu ne pas tout deviner avant : il pensait que si Rogue était vraiment du côté de Voldemort, jamais il ne l’aurait laissé sans en profiter pour le faire souffrir. Et bien sûr Rogue avait fait semblant d’insulter Harry devant les Mangemorts.

C’est alors que Harry se remit à douter de Rogue. Tout ce qu’il avait dit contre lui n’était pas fait exprès, il le pensait vraiment : Rogue avait toujours détesté son père et quand il disait que c’était un lâche, cela n’avait rien d’inventé. Mais Dumbledore lui disait dans sa lettre d’oublier ces histoires entre son père et Rogue et que c’était comme entre lui et Malefoy. De plus, Rogue aurait dû lui dire avant à propos du Prince de Sang-Mêlé. Mais Harry se dit qu’il se devait de croire Dumbledore, il pensait qu’il ne pouvait pas faire échouer un plan qu’il avait dû passer des semaines à préparer, simplement à cause de sa haine pour Rogue. Sans se mettre à apprécier Rogue, ce serait tenter l’impossible, il se décida de collaborer avec lui uniquement pour le plan de Dumbledore et de l’oublier le reste du temps. Mais il ne détestait plus autant Rogue qu’avant et il se disait qu’il devait vraiment soutenir Dumbledore pour en arriver à suivre de tels ordres. Car il était maintenant convaincu que Rogue était complètement de leur côté.

Lorsque Harry repensa à McGonagall, la colère le reprit. Et il sentait qu’elle allait le faire surveiller comme avait tenté de le faire Scrimgeour avec Dumbledore. McGonagall allait tout faire pour l’empêcher de diriger l’Ordre du Phénix mais il devait tenir bon et il pensait que moins il la rencontrerait, plus il lui serait facile de suivre la volonté de Dumbledore. Lorsqu’il serait à Poudlard pendant les cinq jours pendant lesquels McGonagall l’avait convoqué, il se disait qu’il n’y aurait que des conflits et qu’ils ne trouveraient jamais d’accord. Car devoir gérer le fait que Rogue n’a pas trahi Dumbledore et faire croire le contraire à tout l’Ordre du Phénix sauf à Ron et Hermione lui paraissait presque impossible. Il espérait seulement que l’Ordre accepte de se faire diriger par lui et il préférait ne pas imaginer ce qui se passerait dans le cas contraire. Il voulait garder espoir que le plan marche car sinon Dumbledore serait mort pour rien et il se sentirait coupable.

Il était cependant presque sûr que McGonagall accepterait les professeurs que Dumbledore lui avait proposés, peut-être à défaut de candidats… Il était évident qu’il n’y aurait plus grand monde à Poudlard cette année. Déjà lorsque Dumbledore était encore directeur, beaucoup de parents hésitaient à envoyer leurs enfants à l’école, mais alors maintenant, sachant que Dumbledore a été assassiné dans son école, plus aucun élève n’irait à Poudlard cette année. Malheureusement, il ne pouvait pas forcer les parents à envoyer leurs enfants à l’école et lui-même comprenait que les parents le refusent. Mais il essaierait quand même de respecter la volonté de Dumbledore de poursuivre l’éducation des jeunes sorciers quoi qu’il arrive.

Quant à la Salle du Phénix dont lui avait parlé Dumbledore, il brûlait d’impatience de la découvrir. Il avait en effet des raisons de penser que cette pièce regorgeait de magie que seul Dumbledore était capable de faire. Il ne pouvait avoir fait comme quartier général de l’Ordre du Phénix qu’une salle grandiose et très bien protégée. Dumbledore, lui avait dit qu’il pourrait la renommer mais Harry pensait qu’il ne le ferait jamais, ne serait-ce que pour garder un souvenir de l’homme extraordinaire qu’était Dumbledore.

Et plus Harry relisait sa lettre, plus il en était persuadé. Même en parlant de sa mort, il réussissait à ne pas se laisser envahir par l’émotion. En fait Harry admirait cette capacité à ne pas s’attacher à des choses qui ne sont pas importantes mais qui ne sont que symboliques. Il pensait que personne n’aurait songé à mettre comme mot de passe réglisse pour l’entrée du quartier général de l’Ordre du Phénix. Et lorsqu’il relut le passage où il lui parlait d’Octave Melodge qui aimait les sorbets au citron, Harry fut pris d’un fou rire. Et lorsqu’il s’imagina Dumbledore perdu dans le métro de Londres consultant une carte gravée sur son genou, son fou rire redoubla si bien que tous les Dursley étaient montés pour essayer de savoir ce qui pouvait le faire rire. Ils auraient bien sûr voulu le punir pour rire alors qu’eux étaient encore en train de se disputer au sujet de la visite de Maugrey Fol-Œil pendant laquelle le régime de Dudley avait malencontreusement été évoqué.

Harry résolut de les ignorer. A propos de Octave Melodge, Harry n’avait jamais remarqué son magasin, il était sûr qu’il ne se trouvait pas dans l’Allée des Embrumes, mais il n’était pas dans l’allée principale ou alors n’était pas très visible. D’ailleurs, si il n’avait qu’un client toutes les trois semaines, personne ne devait connaître ce magasin, mais ses clients devaient être des amis à lui. Harry avait toujours été impressionné par la puissance de Fumseck mais jamais il n’avait songé à  avoir un Phénix. Si Dumbledore pensait qu’il en était capable, ce devait être vrai mais il se demandait comment il était possible de communiquer si facilement avec un Phénix. Il irait peut-être seul chez Octave Melodge lorsqu’il aurait appris à transplaner mais il préférait y aller avec Ron et Hermione. Il décida de leur écrire plus tard. Peut-être qu’ils étaient ensemble au Terrier, mais de toutes façons il irait y passer quelques jours pour le mariage de Bill et de Fleur donc ce n’était pas urgent car Mrs Weasley allait sûrement le contacter.

Heureusement qu’il pouvait compter sur ses amis car ce ne serait pas facile de gérer la situation. Le ministre n’était pas content que Harry ne collabore pas avec lui et Harry ne voulait pas du tout faire semblant. En fait, il était mieux pour lui qu’il évite de croiser le ministre. Il devait se faire oublier, se cacher du monde des sorciers pour que personne ne retarde sa mission. Et d’ailleurs, il n’avait pas envie de revivre la confrontation avec le ministère lors de sa cinquième année à Poudlard. Lorsqu’il y retournerait cette année, il ferait tout pour passer comme un élève normal et pour se faire oublier. En fait, il ne retournerait à Poudlard que parce que Dumbledore le voulait et qu’il avait besoin d’apprendre encore d’autres choses.

            Après cette lettre, il se sentait à la fois rassuré mais par moments, il reperdait totalement espoir de vaincre Voldemort. Parfois, il lui semblait que le plan allait fonctionner et parfois, le fait de ne pas connaître ce plan le refaisait douter. Et Harry pensait que la situation était pire que lorsque Dumbledore avait affronté Grindelwald. Lui-même avouait que Voldemort était plus fort que Grindelwald. En plus, ce n’était pas un simple Horcruxe fait dans un objet ordinaire, mais sept dans des objets magiques très puissants et il n’était pas aussi bien protégé que ceux de Voldemort. Et Dumbledore devait déjà être adulte et lui n’avait que seize ans. Et il devait vaincre le sorcier qui était maintenant le plus puissant du monde. Quand il pensait à tout cela, il s’imaginait qu’il ne réussirait jamais à vaincre Voldemort.

            Il espérait que le frère de Dumbledore lui serait vraiment utile. Mais il trouvait curieux qu’il ne lui en ait jamais parlé avant. De plus, Dumbledore avait travaillé avec lui et Harry ne comprenait pas qu’il ne lui ait pas dit avant. Cela devait faire partie de son plan car il lui avait dit de n’en parler à personne à part à Ron et à Hermione. Il décida de ne plus se poser de questions et il savait qu’il découvrirait tout lorsqu’il rencontrerait son frère.

            Il fut tiré de ses réflexions par le hibou qui lui apportait la Gazette du Sorcier. Comme d’habitude, il le paya, pensant trouver encore des morts et des attaques de Détraqueurs. En effet, depuis que Dumbledore était mort, les disparitions inexpliquées et les apparitions de la Marque des Ténèbres se multipliaient. Il jeta la Gazette sur son lit sans la regarder et referma la fenêtre. A cette heure-là, Mrs Figg sortait faire ses courses pour ses chats mais il savait qu’elle veillait aussi à la sécurité dans Privet Drive. Lorsqu’il se retourna, il aperçut une photo sombre qui prenait toute la page avec un gros titre. Il s’approcha et vit Lucius Malefoy mort par terre dans une pièce avec des murs en pierre et une fenêtre avec des barreaux. Il y avait en titre :

 

LA CONFUSION CHEZ LES MANGEMORTS : CELUI-DONT-ON-NE-DOIT-PAS-PRONONCER-LE-NOM ASSASSINE LUCIUS MALEFOY.

 

En dessous de la photo, il y avait quelques lignes d’explication :

 

Lucius Malefoy, Mangemort actuellement emprisonné à la prison d’Azkaban a été assassiné par Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Les Aurors présents sur place, croyant qu’il s’agissait de faire évader les Mangemorts emprisonnés dont la victime, ont été surpris et n’ont pas pu arrêter Vous-Savez-Qui. Les raisons de ce meurtre restent encore inexpliquées et les Aurors enquêtent actuellement… Suite de l’article page 2.

 

Harry était complètement étonné par cet évènement et ne comprenait plus rien. Il tourna la page espérant trouver des explications. Il y avait une autre photo avec des Aurors en train de sécuriser les lieux et un titre suivi de la suite de l’article :

 

MEURTRE A AZKABAN

 

Un meurtre inexpliqué s’est produit hier dans la soirée à la prison d’Azkaban. Malgré la sécurité importante assurée par une patrouille permanente d’une dizaine d’Aurors en plus des gardiens, Celui-Dont-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom s’est introduit avec plusieurs Mangemorts et a assassiné un de ses Mangemorts détenu. Il s’est introduit dans la prison pendant que les Aurors combattaient les Mangemorts. Les autres détenus, encore choqués, commencent à témoigner mais  personne ne sait ce qui s’est exactement passé à l’intérieur. Tous les gardiens sont rapidement sortis pour bloquer les accès et pour combattre aux côtés des Aurors. C’est alors que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a été aperçu quelque trois minutes après le début de l’attaque (23 h 08 précisément) et mystérieusement, tous les Mangemorts se sont enfuis et aucun prisonnier ne s’est évadé. L’attaque d’un lieu qui est soumis à des mesures de sécurité aussi draconiennes rappelle la gravité de la situation de la communauté magique.

Les raisons de ce meurtre restent encore inconnues. Le détenu assassiné, Lucius Malefoy, avait été capturé il y a plus d’un an par Albus Dumbledore au ministère de la Magie alors qu’il essayait de dérober des informations dans le hall des Prophéties en compagnie d’autres Mangemorts pour Vous-Savez-Qui. Les Aurors ne comprennent pas pourquoi Vous-Savez-Qui a assassiné un de ses Mangemorts. Les premiers témoignages de détenus semblent confirmer la thèse d’une vengeance. Un prisonnier affirme avoir entendu Vous-Savez-Qui dire laconiquement  « Toi et ton fils êtes des incapables. Et Lord Voldemort ne s’encombre pas avec des incapables. Vous êtes incapables de m’obéir et d’accomplir une mission entièrement sans tout gâcher. Tu es le premier des deux à le payer. Ce sera bientôt au tour de ton fils. ». Lucius Malefoy l’aurait ensuite supplié de ne pas le tuer mais Vous-Savez-Qui l’a tué avec le Sortilège Impardonnable de l’Avada Kedavra.

Par ailleurs, Drago Malefoy, le fils de Lucius Malefoy est impliqué dans le complot contre Albus Dumbledore aboutissant à son meurtre il y a déjà une semaine. Il est actuellement en fuite avec Severus Rogue, le dangereux meurtrier d’Albus Dumbledore.

A ce propos, le ministère craint un vengeance contre le jeune Malefoy mais, étant donné ses activités au service de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, le ministère ne souhaite pas assurer sa protection.

Une enquête concernant les raisons de ce meurtre est actuellement menée au Département de la Lutte Contre la Magie Noire, nouvellement créé par Rufus Scrimgeour dans le but de mieux organiser la défense contre les Mangemorts. Stridus Shiner, Directeur de ce nouveau Département qui collabore avec le Bureau des Aurors pour l’enquête a déjà une théorie selon laquelle Celui-Dont-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom punirait à sa manière les Mangemorts qui commettent des fautes : « Nous pensons que Vous-Savez-Qui a puni Lucius Malefoy car son fils et lui n’ont pas accompli pleinement ses ordres et qu’ils sont donc de mauvais Mangemorts. Le sens de la punition chez Vous-Savez-Qui est démesuré autant que sa cruauté et nous ne devons pas être surpris par les punitions qu’il inflige à ses Mangemorts. Nous ne devons qu’espérer qu’il ne fasse cela qu’à ses Mangemorts. Le Département de la Lutte contre la Magie Noire mène actuellement un enquête et le ministère recommande à la population de rester vigilante. ». Il n’a pas pu nous révéler l’avancement de cette enquête étant donné que le ministère est actuellement débordé de travail.

Cette attaque a fait des victimes lors des affrontements. Tous les Mangemorts ont fuit mais un Auror a été blessé. Il a été transporté à l’hôpital Sainte-Mangouste où il subit des soins adaptés. Les guérisseurs ont cependant annoncé qu’il serait rapidement rétabli. Par ailleurs, un prisonnier a été tué à cause d’un sortilège qui a été dévié. Aucune arrestation n’a donc pu être faite car les Mangemorts ont fuit en moins de trois minutes. Les renforts sont arrivés trop tard et n’ont pu que constater les dégâts corporels et matériels causés aux locaux.

En ce qui concerne les dégâts matériels causés à la prison, des réparations sont actuellement en cours. En effet, lors des violents affrontements entre les Aurors et les Mangemorts, certaines sécurités magiques ont été détruites par les puissants sortilèges lancés. Des sorciers du Département des Mystères restaurent les sécurités et les sortilèges Anti-transplanage sous le contrôle des Aurors arrivés en renfort.

Les Aurors craignent une attaque et des évasions alors que la sécurité est insuffisante. Un de nos reporters a croisé dans les couloirs du ministère Kingsley Shacklebot, chef du Bureau de Coordination des Actions contre la Magie Noire : « Nous avons organisé la sécurité dans tous les lieux publics magiques, car nous craignons que la confusion créée par Vous-Savez-Qui* (*Kingsley Shackelbot a prononcé son nom mais nous le remplaçons  dans l’article) ne serve à dissimuler une seconde attaque visant peut-être à faire une évasion massive d’Azkaban ou une attaque au Chemin de Traverse ou au village de Pré-Au-Lard ou encore à l’Hopitâl Sainte-Mangouste. Tous les Aurors sont mobilisés pour assurer la sécurité. De plus le ministère recrute des nouveaux Aurors (voir notre article page 14) car le départ à la retraite de certains Aurors nécessite des remplacements. ».

Par ailleurs le ministre a prévu de nouvelles mesures de sécurité générales : « L’attaque de la prison d’Azkaban révèle les lacunes de notre système de sécurité et le ministère travaille à l’améliorer. Il est important que toutes les sorcières et sorciers respectent les mesures mises en place depuis le retour de Vous-Savez-Qui et informent le ministère de tout évènement suspect en attendant les nouvelles mesures qui seront annoncées dans la semaine. Pour l’instant, tous les Départements du ministère sont mobilisés, notamment le Département des Mystères où l’on recherche de nouvelles sécurités.».

Cette édition de la Gazette du Sorcier récapitule toutes les mesures mises en place récemment :

·         Sécurité à Poudlard : article page 8-9.

·         Hôpital Sainte-Mangouste : article page 10.

·         Chemin de Traverse : article page 11.

 

Harry était très étonné et il se demandait si Kingsley n’avait pas raison. A part en créant la confusion, cela ne pouvait pas être utile à Voldemort même si Malefoy et son fils étaient bêtes. Et même si ils n’avaient pas rempli leur mission, il n’y avait pas de raison de tuer Lucius Malefoy et de menacer Drago Malefoy. Et puis dans la citation du prisonnier, Voldemort se plaignait que Malefoy était un incapable mais après tout, sa mission avait quand même réussi et en plus, il avait réussi à trouver un moyen de faire entrer les Mangemorts dans Poudlard. En fait Voldemort aurait plutôt dû être content de Malefoy. Mais peut-être qu’il voulait qu’il fasse ses preuves et qu’il rattrape les erreurs de son père. Il réfléchit longtemps et petit à petit il commença à mieux comprendre. En fait il se rappela une discussion avec Dumbledore. Ce dernier lui avait dit « Ah ! pauvre Lucius, je ne serais pas étonné qu’il soit secrètement content d’être en sécurité à Azkaban ». Donc Voldemort était très en colère contre Lucius parce qu’il avait détruit le journal de Tom Jedusor et parce qu’il avait échoué au ministère. Et maintenant, il venait de s’apercevoir que Drago lui aussi était incapable de tuer Dumbledore alors qu’il était malade et désarmé. C’était en fait un avertissement pour Drago.

Mais maintenant, Harry se demandait comment allait réagir Malefoy. Il pensait qu’il réagirait forcément mal. Personne ne pouvait être au service de Voldemort au point d’en arriver à être indifférent au meurtre de son père par Voldemort. Peut-être que Malefoy se rebellerait et qu’il serait tué ou peut-être qu’il s’enfuirait. Mais contrairement au ministère, il avait un espoir que, dans le cas où il s’enfuît, il puisse être protégé par l’Ordre car il pourrait peut-être apporter des informations utiles. En fait, il ne voulait pas réellement se lier d’amitié avec Malefoy, mais il se souvenait de ce que Dumbledore avait proposé à Malefoy avant de mourir. Puis il chassa cette idée de son esprit car il pensait qu’il lui serait impossible de convaincre l’Ordre de tout cela. Il avait déjà des missions plus importantes à accomplir.

Il était très important qu’il écrive à Ron et à Hermione mais il ne pouvait rien écrire dans une lettre, donc il abandonna cette idée pour le moment. Il fallait qu’il se dépêche d’aller à Poudlard pour les rencontrer. Mais de devoir attendre encore près d’une semaine sans dire à personne tout ce qu’il venait d’apprendre et sans parler des évènements lui paraissait impossible. De devoir rester isolé dans des moments difficiles lui rappelait l’importance de ses amis.

Il reprit la Gazette, curieux de savoir quelles mesures avait pris le ministère pour la sécurité à Poudlard. Il était important que McGonagall ne se laisse pas envahir par le ministère et garde le contrôle de son école. Il alla à la page 8. Il y avait une photo de Scrimgeour et de McGonagall qui étaient debout côte à côte. Scrimgeour avait l’air parfaitement ravi mais McGonagall avait un air sévère et on voyait qu’elle n’appréciait pas sa compagnie.

 

MINERVA MCGONAGALL ET RUFUS SCRIMGEOUR PREPARENT LA RENTREE :

UN SEUL MOT D’ORDRE : LA SECURITE

 

            Hier, Minerva McGonagall, nouvelle directrice de l’école de sorcellerie de Poudlard a assisté à une réunion au ministère de la Magie en compagnie de Rufus Scrimgeour et de différents membres du ministère. Cette réunion avait pour but d’assurer la sécurité des élèves après l’assassinat d’Albus Dumbledore qui a rappelé que nul n’est véritablement en sécurité.

            Cette réunion a été organisée par le ministre qui tenait absolument à rassurer les parents d’élèves et à assurer convenablement la continuité de l’éducation des sorciers.

            La réunion s’est commencée par un hommage à Albus Dumbledore et la nomination officielle de Minerva McGonaggall au poste de directrice de Poudlard. Elle a répondu à la volonté du ministre de rouvrir l’école tout en assurant au maximum la sécurité des élèves.

            Après une journée de réflexion sur les mesures à prendre, des décisions importantes ont été prises visant à améliorer les anciennes mesures qui ont révélé des lacunes. Le professeur McGonagall et le ministre se sont accordés sur ces mesures et on accepté de nous les présenter :

  1. Dix Aurors seront présents en permanence à Poudlard et travailleront en collaboration avec le Bureau des Aurors du ministère. Ils seront sous les ordres du directeur de l’école.
  2. Le Département de la Lutte contre la Magie Noire sera étendu et un Bureau d’Enquêtes sera créé à Poudlard ainsi qu’un Bureau de Contrôle des Objets Dangereux. Ces deux bureaux, constitués de deux sorciers chacun surveilleront les entrées et les sorties d’objets à l’école ainsi que les différents moyens de communication de Poudlard.
  3. Une Porte à Transplaner va être installée dans l’école. Cet objet, récemment mis au point au Département des Mystères permet de passer d’un lieu à un autre en passant par une porte et sans la sensation du transplanage. Il suffit de passer la porte pour se retrouver dans l’autre lieu. Cette Porte à Transplaner reliera Poudlard et le Ministère. Elle permettra une communication directe entre ces deux lieux et une évacuation rapide des lieux en cas d’attaque. Elle permettra aussi à des Aurors supplémentaires d’intervenir rapidement. Cette Porte à Transplaner sera constamment sous la surveillance d’au moins deux Aurors pour éviter qu’elle ne serve de porte d’entrée en cas d’attaque. Tout passage nécessitera une autorisation exceptionnelle accompagnée d’une fouille obligatoire. Seuls le ministre et le directeur y auront libre accès.
  4. Les programmes scolaires seront revus et complétés. Le nombre d’heures de cours augmentera pour être sûr que l’enseignement soit complet. Ces mesures s’accompagneront par la mise en place de deux nouvelles matières obligatoires : la Réaction face à une Situation Périlleuse et l’Initiation aux Premiers Secours. Les cours des différents professeurs seront inspectés régulièrement à la fois par un membre du ministère et par le Directeur de l’école. Le ministre a cependant tenu à rassurer les parents d’élèves « Ces inspections font partie des mesures pour que des élèves aient un enseignement théorique et pratique complet et ne doivent pas être confondues avec les inspections instaurées par le précédent ministre ».
  5. Les conseils d’orientation qui existaient uniquement pour les cinquièmes années et les septièmes années seront généralisés à tous les niveaux. Ils seront accompagnés de réunions avec les parents ou les tuteurs pour assurer un avenir correct à tous les élèves. Elles se dérouleront à chaque début d’année et à chaque fin d’année avant les examens. Elles seront spécifiques à chaque élève et se dérouleront en présence des professeurs et d’un membre du Bureau des Métiers et d’un membre du Bureau de l’Orientation.
  6. Plusieurs clubs de défense, de duels … seront mis en place et seront dirigés par des élèves ou par des membres du ministère si les élèves le veulent. Le ministère soutiendra ces clubs en cas d’achat de matériel ou de voyages scolaires. Les professeurs seront aussi invités à y participer avec les élèves.

Ces mesures seront mises en place à la rentrée et sont en cours d’organisation. Le ministre a conclu la réunion par quelques phrases rassurantes : « L’éducation des nouvelles générations est primordiale. Les enfants et les familles doivent être rassurés en allant à l’école. Les enfants doivent pouvoir construire leur avenir en bénéficiant d’un enseignement complet en toute sécurité. Le ministère veillera à cela. » Par ailleurs Minerva McGonagall s’est dite « rassurée par ces nouvelles mesures ». Elle a ajouté qu’elle « souhaite être à la hauteur de succéder à Albus Dumbledore ».

L’ensemble de ces mesures constitue le décret d’éducation n°30 et s’accompagne de mesures de sécurité pour le Chemin de Traverse.

 

Harry, à première vue, était satisfait de ces mesures. Il lui semblait qu’ainsi, la sécurité de tous les élèves serait assurée. Bien sûr, s’il ne regardait que lui, ces mesures ne lui plaisaient pas car il aurait plus de difficultés à sortir et entrer dans le château pour ses missions. Mais le seul moyen de sécuriser le château tout en cachant ses missions était d’accepter ces mesures.

Il finit de lire la Gazette du Sorcier, il y avait plusieurs articles parlant surtout de sécurité dont un qui intéressait Harry :

 

LE MINISTERE RECRUTE DES AURORS

 

Si vous souhaitez faire une carrière d’Auror ou essayer de passer les tests d’aptitude, n’hésitez pas à vous renseigner au Bureau des Aurors. La communauté magique a besoin d’Aurors pour la sécurité et surtout depuis le retour de Vous-Savez-Qui. Il n’est pas nécessaire de se présenter avec un certain niveau mais les tests réalisés choisiront les candidats aptes à faire ce métier. Il suffit d’être majeur et de présenter son permis de transplaner. Le ministère et tous les sorciers comptent sur vous !

 

En fait, pour l’instant, sa mission était plus importante et il pensait que une fois qu’il se serait débarrassé de Voldemort, il n’y aurait plus besoin d’Aurors. Donc il n’avait plus autant envie de faire Auror mais il irait quand même faire les tests d’aptitude.

Il replia la Gazette du Sorcier et la jeta sur son lit. Puis il reprit la lettre de Dumbledore et la relut encore une fois. Il eu encore la même sensation, parfois il lui semblait que Dumbledore revivait et puis ses espoirs s’en allaient. Finalement, il s’endormit à cause de la fatigue et rêva beaucoup à Dumbledore, il le voyait s’approcher de plus en plus et puis lorsqu’il était très proche, il s’éloignait brusquement.

Il se réveilla lorsque la tante Pétunia vint lui apporter son repas. Elle donna des coups de pieds dans la porte et lorsque Harry lui ouvrit elle lui donna un croûton de pain et deux feuilles de salades. Harry les lui prit sans la remercier. Dudley se cachait derrière la tante Pétunia et regardait avec convoitise la nourriture. Visiblement, la tante Pétunia était encore énervée et Harry en déduit que la dispute avait duré pendant son sommeil. Il referma la porte et entendit la tante Pétunia crier «  Tu veux bien t’arrêter de vouloir t’empiffrer ! Déjà que nous nous faisons remarquer à cause de cette vermine, alors si tu ne fais pas d’efforts pour être discret, les voisins vont nous prendre nous aussi pour de la vermine ! » Harry était très énervé au fond de lui mais il ne pouvait pas s’empêcher de rire face à la stupidité des Dursley et pourtant, il y était habitué depuis seize ans.

Il alla à son bureau pour commencer à écrire à Ron et à Hermione après avoir posé l’assiette sur la table de chevet. Il entendit la porte s’ouvrir derrière lui. Il pensa d’abord que c’était à cause d’un courant d’air et il ne se retourna pas. Mais il commença à entendre un bruit bizarre : un peu comme un gros rat qui grignote quelque chose. Il se retourna et vit Dudley qui mangeait le croûton de pain.

Il leva sa baguette et murmura «  Collaporta. ». La porte se referma et Dudley sursauta et fixa Harry avec un regard terrifié. Puis, d’un coup, il se rua vers la porte et s’écrasa dessus en voulant l’ouvrir. Il s’étala par terre sur le dos et commença à gémir :

    Je …je ne voulais pas …

-          Ah vraiment ! dit Harry calmement, tu voudrais sortir ? Il leva sa baguette et Dudley lui lança un regard terrifié. Alohomora !

-          Aïe ! couina Dudley, ne comprenant pas que le sortilège ne lui était pas destiné.

-          Donc tu ne voulais pas, c’est cela ? demanda Harry toujours aussi calmement.

-          Non, je … ne … AAAAAAHHH ! il se mit à crier soudainement.

-          LEVICORPUS !  cria Harry et Dudley se trouva pendu par les pieds au milieu de la pièce.

L’oncle Vernon entra précipitamment dans la pièce suivi de la tante Pétunia. Lorsqu’elle vit Dudley pendu par les pieds, elle s’évanouit dans les bras de l’oncle Vernon qui la laissa tomber. Harry lui adressa un sourire radieux qui le fit enfin réagir. Il se précipita sur Dudley et le tira par un bras. Harry arrêta le sortilège et ils se retrouvèrent tous les deux écrasés par terre. Harry se rendit compte seulement maintenant qu’il venait d’enfreindre la loi. Mais bizarrement, il éclata de rire. En fait c’était la première fois depuis une semaine qu’il riait autant. Petit à petit, les Dursley donnèrent signe de vie. Ils commencèrent à bouger puis à regarder s’ils pouvaient se relever mais aucun d’eux n’osait vraiment. Puis ils commencèrent à murmurer et doucement ils se levèrent tous ensemble. L’oncle Vernon avait très envie de venir frapper Harry, mais il se ravisa lorsqu’il vit que Harry tenait encore sa baguette magique. Ils quittèrent tous la chambre et Harry continua de rire pendant cinq minutes encore.

            Lorsqu’il se calma enfin, il se mit à attendre devant la fenêtre le hibou du ministère lui annonçant que sa baguette allait être détruite. Et en effet, il ne se trompa pas, quelques minutes après il vit un hibou s’approcher et finalement, il vint se poser sur la fenêtre. Harry, toujours aussi heureux, ouvrit la fenêtre et prit la lettre de la patte du hibou. Il déroula le parchemin :

 

Cher Mr Potter

            Nous avons été informés que vous avez produit illégalement trois sortilèges entre 12 h 09 et                    12 h 10 aujourd’hui même. Ces sortilèges sont successivement Collaporta, Alohomora et Levicorpus. Vous avez donc enfreint les restrictions d’usage de la magie pour les mineurs.  Etant donné que vous avez déjà reçu un avertissement pour un motif similaire, vous devrez assister à une audience disciplinaire visant à définir la peine qui vous sera infligée. Vous devrez vous présenter le 16 juillet à 10 heures au ministère de la Magie.

            En espérant que vous vous porterez bien d’ici là,

Griselda Marchbank,

Service des Usages Abusifs de la Magie,

Ministère de la Magie.

 

            Harry était mystérieusement ravi de cette convocation. Il s’installa à son bureau et prit un autre morceau de parchemin que celui qu’il avait commencé pour Ron et Hermione.

 

Mr le Ministre,

            Comme vous le savez peut-être déjà, j’ai reçu il y quelques minutes une convocation à une audience disciplinaire au Ministère de la Magie faisant suite à ma violation d’il y a une dizaine de minutes du Décret de Restriction d’Usage de la Magie pour les mineurs.

            J’admets en effet avoir commis les actes que l’on me reproche. Etant donné que j’ai oublié que j’aurais dix-sept ans à la fin du mois, j’ai réalisé trois sortilèges alors que je n’aurais pas dû. Je regrette profondément ces actes mais j’étais en colère et j’ai perdu le contrôle de moi-même. Je souhaite que vous compreniez cela et que vous teniez compte que je suis encore sous le choc de la mort d’Albus Dumbledore.

            Par ailleurs, j’ai réfléchi beaucoup depuis votre proposition de rassurer la population au sujet du travail du Ministère. Et j’ai pensé que je me devais de soutenir et d’encourager le Ministère dans son travail. Je vous invite donc à venir chez moi au 4, Privet Drive, Little Winghing, Surrey, quand vous le désirez pour que nous discutions. Vous pourrez, si vous le voulez, venir par la Poudre de Cheminette.

            J’attends impatiemment votre réponse et j’espère que vous comprendrez l’erreur que j’ai commise ce matin.

            Je vous prie d’agréer, Mr le Ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

Harry Potter.

 

            Harry relut sa lettre et éclata encore une fois de rire. Au moins, la stupidité du Ministre allait sûrement lui être utile. Il l’attacha à la patte d’Hedwige et lui caressa amicalement le dos. Elle s’envola en hululant. Lorsque Harry referma la fenêtre, son regard fut attiré par un groupe de jeunes qui marchait en direction de la maison des Dursley. Il reconnut tout de suite les copains de Dudley. Quelques secondes après, la sonnette retentit et l’oncle Vernon se leva bruyamment. Harry se demandait comment allait réagir les copains de Dudley lorsqu’ils le verraient dans l’état où il est. Harry écouta mais il n’entendit rien pendant une minute et enfin, il vit sa bande de copains repartir sans Dudley. Il avait certainement dû s’inventer un excuse pour ne pas sortir dans laquelle il avait été héroïque ou quelque chose de ce genre-là.

 Harry descendit alors dans la cuisine  pour boire un verre d’eau et sourit aux Dursley qui étaient assis sur le canapé lorsqu’il passa dans le salon. Tous se baissèrent par réflexe et Harry pouffa de rire. Lorsqu’il repassa dans le salon, il murmura « abracadabra » et les Dursley cette fois se jetèrent par terre. Il éclata encore une fois de rire bruyamment et remonta dans sa chambre.

Hedwige était revenue et l’attendait. Il lui demanda si elle avait bien donné la lettre et elle lui répondit en hululant. Il lui donna du Miamhibou pour la remercier et elle commença à manger. Pendant ce temps, Harry se disait que Scrimgeour allait sûrement sauter sur l’occasion de parler à Harry et il s’attendait à recevoir immédiatement sa réponse.

Et il ne se trompa pas. Un hibou vint taper à la vitre et Harry lui prit la lettre. C’était bien une lettre de Scrimgeour.

 

Cher Harry,

            Je comprends que tu ais commis cette erreur et je te remercie d’accepter ma proposition. Je viendrai chez toi à 14 heures aujourd’hui par la Poudre de Cheminette.

            A tout à l’heure,

Rufus Scrimgeour.

 

            Harry ne pouvait s’empêcher d’être surpris par la stupidité du Ministre et pourtant, il s’attendait à cela. Il remarqua également que le Scrimgeour se mettait à le tutoyer. Il rangea soigneusement la lettre de Dumbledore dans son armoire et commença à nettoyer sa chambre au cas où  Scrimgeour voudrait la visiter. Puis il descendit prévenir les Dursley de la visite de Scrimgeour.

            Dès qu’ils l’entendirent descendre, les Dursley se jetèrent par terre derrière le canapé mais cette fois, il résista à la tentation de murmurer une fausse formule magique. Il contourna le canapé et observa les Dursley qui avaient la tête cachée sous les coussins. Enfin, ils commencèrent à se retourner lentement.

-          Je pourrais vous parler ou vous voulez continuer à faire les autruches sous le canapé ?  demanda Harry comme si il ne s’était rien passé. L’oncle Vernon devint rouge de colère et seule la peur le retenait d’aller frapper Harry. M’avez-vous compris ? Redemanda Harry toujours aussi calmement.

-          Ouais ! on t’a compris ! grogna l’oncle Vernon.

-          Parfait, je voulais vous prévenir que le Ministre de la Magie va venir me voir cet après-midi à 14 heures. En fait, il se servira de votre cheminée, vous vous souvenez comment ça marche ? Demanda Harry, mais personne ne lui répondit, il poursuivit alors : et donc je voulais juste vous prévenir.

-          Et en quel honneur se permet-il de venir ? s’indigna l’oncle Vernon.

-          Parce que je l’ai invité ! répondit Harry joyeusement.

-          Et tu te permets d’inviter quelqu’un sans nous demander la permission ! Cria l’oncle Vernon. La tante Pétunia, terrifiée, l’attrapa par le bras pour le calmer et il se rendit compte de ce qu’il venait de faire et se tut.

-          Merci , répondit Harry, sur un ton ironique. Il les laissa en les ignorant complètement et remonta dans sa chambre.

Une fois remonté, il s’assit à son bureau et reprit le parchemin qu’il avait préparé pour Ron et Hermione. Il avait tellement de choses à leur raconter mais il voulait ne pas tout leur dire d’un coup. En fait, il fallait qu’il raconte ce qu’il avait fait tout en évitant d’affoler Hermione ce qui lui paraissait délicat. Finalement, il se décida de dire ce qu’il voulait tout en rassurant Hermione. Il écrivit alors sa lettre.

 

Chers Ron et Hermione,

J’ai beaucoup de choses à vous raconter, tellement que je ne peux pas tout vous dire dans une lettre. Mais je voulais vous dire quelques trucs importants.

Hermione, je te préviens avant que tu lises cela qu’il ne faut pas que tu t’affoles, tout est déjà résolu. Ce matin, je me suis énervé et j’ai lancé trois sorts à Dudley. Ca m’a fait tellement plaisir que je n’ai pas pu me retenir. Mais j’ai invité Scrimgeour et il va venir à Privet Drive discuter avec moi et il a abandonné les poursuites. Je lui ai proposé d’accepter de dire que le Ministère fait du bon travail … et bien sûr, il a fait comme si je n’avais rien fait.

Je suppose que McGonagall vous a aussi invité à venir quelques jours à Poudlard. Il faut vite que nous nous retrouvions. J’ai des choses très importantes à vous dire et qui sont trop importantes pour que je puisse vous les dire dans une lettre. Mais si nous pouvons nous voir avant, ce serait bien. Si jamais quelqu’un vous demande ce que je fais si jamais je dois partir et que personne ne le sait, cela fait partie des choses très importantes que je voulais vous dire, sachez que je suis en sécurité.

Je souhaiterais donc venir au Terrier plus tôt. Si tes parents sont d’accord, répond moi vite, Ron, c’est important.

A part ça, j’ai appris que le ministère va me donner des leçons particulières de transplanage car Dumbledore l’avait demandé avant de mourir. Il était vraiment génial ! En plus, j’ai appris encore d’autres choses et je brûle d’envie de vous les dire mais je ne peux pas.

Voilà, amusez vous bien en attendant mon arrivée. J’espère avoir vite votre réponse.

Harry.

 

 

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