HARRY   POTTER 

 ET   LA   CLEF  DE   LA  PAIX

 

CHAPITRE 30 : DEFENSE AVANCEE

 

 

            Le soir lors du repas, personne ne semblait se soucier qu’il manquait huit élèves à la table des Serpentard. Seuls les autres élèves de Serpentard semblaient plus libres et riaient plus que d’habitude alors que certains semblaient plus inquiets.

            Harry essaya de se souvenir de leur visage car selon lui, s’ils ne riaient pas avec les autres, c’est qu’ils se demandaient où étaient passés les septième année de leur maison, et donc qu’ils faisaient partie des J.M.P.

            Après le repas, comme tous les jours, Harry se rendit chez Abelforth pour son entraînement à propos du sortilège enmageznem, ce sortilège qui lui causait tant de difficultés par rapport aux autres.

            Abelforth semblait particulièrement joyeux comme d’habitude. A chaque leçon, il proposait toutes les dix minutes à Harry un sorbet au citron, en lui répétant qu’il ferait mieux de prendre beaucoup de forces, Dobby avait goûté également, quant à Fumseck, il se contentait de les regarder faire.

            Cette fois-ci, Harry pratiqua les sortilèges jusqu’à épuisement et il fut heureux de penser qu’il avait fait un progrès. Abelforth était d’accord avec lui et avait dit que le sortilège commençait à dégager de l’énergie et que cela le fatiguait lui aussi alors qu’il restait derrière pour le regarder faire.

            Harry savait que Fumseck l’aidait beaucoup à progresser, avant chaque essai, il lui suffisait de regarder le phénix pour sentir une force supplémentaire en lui.

-          Harry, il faudrait cependant que tu arrives à débloquer une matinée ou une après-midi pour faire un entraînement plus poussé, avant samedi si possible ? demanda Abelforth.

-          Ca va être difficile, j’ai toujours cours.

-          Il faudra donc que tu sèches les cours, Harry, Severus a une leçon très importante à te donner, et très longue. Il faudrait en faire une avant le week-end, et une autre pendant le week-end, samedi ou dimanche.

-          Samedi, ce n’est pas possible, j’ai un examen de réaction face à une situation périlleuse.

-          Bien, on verra donc pour dimanche, alors. Mais il faudrait donc que tu te débrouilles pour rater une demi-journée soit demain soit après-demain, quand préfères-tu ?

-          Je pense à vendredi matin, dit Harry après avoir réfléchi à son emploi du temps, j’ai des cours plus faciles et moins importants.

Il avait en effet un double cours de sortilèges et double cours de botanique. Les cours de sortilèges étaient en général les plus faciles et comme il était extrêmement facile de discuter, ils n’avançaient pas beaucoup à chaque cours. Pour la botanique, cela l’aurait aidé pour préparer l’examen mais il aurait encore quatre heures de préparation l’après-midi avec Maugrey Fol Œil et le professeur Chourave donc ce n’était pas important.

-          Et bien, c’est d’accord, dit Abelforth, nous te retrouverons alors à huit heures dans la salle Albus Dumbledore et tout sera prêt pour notre leçon. Evidemment, si Ronald et Hermione pouvaient être présents aussi, ce serait préférable mais cela créerait beaucoup trop de soupçons donc c’est à éviter à moins que la Directrice essaie de vous trouver de bonnes excuses.

-          En ce moment, elle est très bizarre, elle refuse de croire que l’attaque de l’autre jour est une attaque, elle est très contradictoire, car elle dit qu’il faut essayer de raisonner les J.M.P, donc elle admet leur existence et que c’est eux qui ont fait cette attaque, mais non…

-          Harry, il faut la comprendre, tu dois voir le contexte, un millier de détraqueurs rodent autour de l’école, il faut savoir que ces créatures sont parmi celles qui créent les plus forts potentiels magiques, et certains sorciers sont plus aptes à les percevoir que d’autres, cela peut provoquer entre autres des comportements bizarres, mais souvent porter une personne à l’énervement alors qu’il n’y a pas lieu de s’énerver.

-          Si les détraqueurs font autant peur, c’est à cause des potentiels magiques ? demanda Harry.

-          Non, pour cela, c’est différent, expliqua Abelforth. L’effet que produit un détraqueur est dû à en fait à un maléfice qu’ils peuvent produire de manière innée, toutes les créatures magiques peuvent produire des sortilèges et des maléfices spéciaux. Il faut bien distinguer le potentiel magique de la magie en elle-même, la magie vient du sorcier, elle est spécifique et déclenchée consciemment ou inconsciemment par le sorcier ou la créature magique. Un potentiel magique est émis en permanence et il caractérise une personne ou un type de magie, c’est en fait si tu veux l’effet secondaire de la magie, et cela influe ensuite sur la magie de la personne réceptrice.

-          Oui, c’est un peu plus clair, dit Harry.

-          Bien, cependant il se fait tard et tu devrais rentrer à l’école. Souviens-toi donc pour vendredi à huit heures, tu peux toujours utiliser les Boîtes à Flemme de chez Fred et George Weasley, mon frère m’en avait parlé et il trouvait cela très ingénieux.

-          D’accord, dit Harry, se souvenant de ce moyen d’éviter les cours.

Il rentra donc aux alentours de onze heure et demie à Poudlard et trouva Ron et Hermione qui l’attendaient dans la Salle du Phénix.

Hermione lisait un livre intitulé Guerres et Paix dans la société du Moyen-Âge alors que Ron était plutôt intéressé par un livre sur les créatures magiques provenant de la planète Mars.

Harry commença par leur rapporter la conversation qu’il avait eue avec Abelforth.

-          J’aimerais bien venir avec toi, dit Ron.

-          Non, Ron, répondit Hermione, ça éveillerait trop de soupçons, Harry ira tout seul, mais il pourra nous raconter ce qu’il a appris. Au moins, on sera là pour lui faire rattraper les cours qu’il va rater.

-          Que faisiez-vous ? demanda Harry.

-          On a d’abord terminé nos devoirs, dit Hermione et on vient d’arriver ici, j’ai commencé la préface de ce livre mais la façon d’écrire est particulièrement rébarbative, même si au fond ça peut être intéressant. Maintenant, on va s’entraîner un peu à un sortilège avant de l’apprendre à l’AD dimanche, il est très basique mais je l’ai choisi pour son utilité.

-          Maintenant ? s’étonna Harry.

-          Oui, maintenant, il faut se presser un peu, c’est urgent.

-          Mais je suis crevé ce soir.

-          Tu seras crevé tous les soirs, Harry, il faudra pourtant bien s’y mettre un jour et je t’assure que ce sortilège ne sera pas épuisant.

-          Je peux peut-être préparer une boisson revigorante pour Harry Potter, proposa Dobby.

-          Ne t’embête pas, Dobby, dit Harry, si tu préfères rester avec nous. Et puis je tiens le coup.

-          Dobby n’est jamais embêté lorsqu’il s’agit d’aider Harry Potter.

Et l’elfe partit aux cuisines.

-          Je veux commencer aujourd’hui car ils disent de le voir en deux jours consécutifs, c’est mieux à ce qu’il paraît. C’est donc le sortilège d’Aveuglement. Son effet est de courte durée et il peut être annulé facilement pour une autre personne mais plus difficilement par soi-même. Son effet dure donc environ cinq minutes et il nous aidera pour l’attaque des Mangemorts, on pourra en attendant stupéfixer les Mangemorts. Car il est en fait invisible et si de plus on ne prononce pas l’incantation, on pourrait réussir à avoir comme ça tous les Mangemorts, c’est une bonne stratégie. On va d’abord voir la formule qui est   trespassem oculo, et ce sortilège s’arrête simplement par un finite incantatem, OK ?

Ils essayèrent chacun leur tour à plusieurs reprises. Le sortilège n’était pas facile mais pas non plus difficile ce qui faisait qu’à chaque essai, ils progressaient. Au début, Ron avait altéré la vision d’un œil d’Harry mais il voyait parfaitement de l’autre.

Harry était celui qui avait le mieux réussi, certainement encore grâce à la présence de Fumseck à côté d’eux. Il avait remarqué qu’il se sentait toujours plus fort lorsque le phénix était près de lui, en fait, il était même parfois un peu mal lorsqu’il s’en éloignait trop.

-          Bien, on continuera demain, ils disent bien de faire en deux fois, je suppose que c’est parce qu’il y a deux yeux, dit Hermione.

-          Hermione, si on doit l’apprendre à l’AD, il leur faudra deux cours aussi alors ? demanda Harry.

-          Oui, bien sûr, pour l’instant, on va le faire aux sixième et septième année, on leur demandera de venir samedi et dimanche aux mêmes heures, ça sera mieux.

-          Il le faut car cela peut nous permettre éventuellement d’arrêter des Mangemorts, c’est rare qu’un sortilège soit invisible.

-          Oui, il semblerait qu’il affecte directement le cerveau, c’est un peu comme si le sortilège transplanait directement de la baguette à la tête du sorcier sur lequel tu le fais.

-          Très utile, conclut Harry.

Ils rentrèrent donc aux alentours de une heure du matin à leur appartement de la tour Gryffondor et Ginny attendait Harry.

-          Pourquoi ne puis-je pas venir ? demanda-t-elle.

-          Ginny, tu m’as dit que si on sortait ensemble, c’était uniquement dans l’école, pour ça je suis tout à fait heureux ; mais pour ce qui concerne Voldemort, je veux te maintenir à l’écart de ça.

Ginny était un peu triste de recevoir la même réponse à chaque fois mais Harry tiendrait sur ce point-là. Cependant, Ginny ne semblait pas lui en vouloir et ils se couchèrent finalement épuisés alors qu’ils devaient se lever à sept heures le matin.

 

La Gazette du Sorcier était toujours aussi dénuée d’articles annonçant des mauvaises nouvelles, seules les précautions à prendre publiées par le Ministère rappelaient que l’on était en temps de guerre. Même Pétunia n’avait pas récidivé et Harry pensa qu’elle devait peut-être respecter un peu plus les consignes de Voldemort.

Un autre article intéressant disait que McGonagall s’était disputée avec le Ministre de la Magie à propos d’un sujet inconnu. Harry soupçonnait fortement que c’était à propos de ce qui se passait à Poudlard.

Cependant, à part le fait que les J.M.P voulaient semer le trouble à Poudlard, tous les élèves semblaient calmes et respectaient les consignes de sécurité. Seuls Peeves et Pooves ne s’en souciaient pas du tout et Ombrage restait leur première victime, ainsi, on la croisait souvent dans les couloirs avec les mains sur la tête parce que les esprits frappeurs lui envoyaient des craies.

Ainsi, pour leur cours de défense contre les forces du Mal du jeudi matin, les deux professeurs étaient arrivés de deux façons radicalement différentes. Ombrage avait essayé d’éviter de se faire remarquer et était arrivée déjà dix minutes avant le début des cours alors que Mrs Bett était arrivée par balai alors que tous étaient déjà installés en classe. Son balai avait d’ailleurs heurté le cadre de la porte ce qui avait fait qu’elle en avait perdu le contrôle et avait traversé la vitre pour se retrouver dans le parc alors que la brume commençait à envahir la salle.

Mais elle allait très bien et était vite rentrée pour réparer la vitre et dissiper la brume sous le regard scandalisé de Ombrage.

-          Désolé pour le retard, fallait que je dise quelque chose à Alastor. Euh, Dolores, je te laisse parler.

-          Hum, je disais donc avant d’être interrompue que le sortilège du Patronus est plutôt difficile à enseigner et que nous allons y passer plusieurs séances, cependant, la Directrice et le Ministre se sont accordés sur le fait qu’il est utile de l’apprendre et comme vous savez que j’ai toujours tenu à respecter les programmes du Ministère, je vous le fais apprendre.

Le cours se déroulait avec les Poufsouffle et il y eut des murmures de désapprobation.

-          En défense contre les forces du Mal, nous nous contenterons d’apprendre ce sortilège, vous l’essaierez en vrai sur des détraqueurs en cours de réaction face une situation périlleuse.

-          C’est à cause des détraqueurs ? demanda Ernie McMillan, c’est à cause d’eux que l’on apprend ce sortilège ?

-          Je ne vois pas de quels détraqueurs vous parlez, et je vous demanderais de ne pas interrompre ce co…

-          Et bien, Mr McMillan, l’école est entourée de plusieurs centaines de détraqueurs donc il est conseillé de savoir se défendre face à eux même si les professeurs seront toujours là pour vous défendre.

-          Le Ministère ne souhaite pas que cette information soit donnée ! bredouilla Ombrage.

-          Je ne vois pas ce qui m’interdit de le dire, répondit Mrs Bett sur un ton cinglant, et puis vous n’êtes pas concernée par cela !

-          Vous non plus ! s’exclama Ombrage.

-          Sauf que je ne suis pas une idiote ! s’écria Mrs Bett.

-          Ah oui ? dit Ombrage, vous aimez Maugrey Fol Œil ! dit-elle en se tournant vers la classe, avec l’ai de quelqu’un qui annonçait une nouvelle très intéressante, je vous ai surprise.

Toute la classe fut frappée par cette annonce. Mrs Bett, la vieille dame de cent cinquante ans sortait avec Maugrey Fol Œil ? Lentement, tous se rendirent compte qu’ils avaient quelques points communs et Harry avait remarqué plusieurs fois qu’ils n’arrêtaient pas de se regarder tous les deux dès qu’ils se voyaient. Mais quand même, ils avaient tous du mal à assimiler ce qu’ils venaient d’entendre.

-          Je ne vois pas où est le mal ! s’exclama Mrs Bett.

-          Hum, hum, dit Hermione alors que Ombrage s’apprêtait à répliquer.

-          Bien, Dolores, nous avons un cours à donner alors si vous êtes là pour faire n’importe quoi, moi je fais cours.

En réalité, plusieurs d’entre eux s’étaient entraînés illégalement à produire ce sortilège lors des réunions de l’AD il y a deux ans. Harry était le seul à l’avoir jamais produit sur un détraqueur et à l’avoir réussi donc Mrs Bett lui avait demandé de regarder les autres et de les conseiller. Elle avait accordé cinquante points à Gryffondor et cela avait été un nouveau sujet de dispute entre les deux professeurs. Mais le professeur McGonagall venait d’arriver dans la salle et elles stoppèrent leur dispute.

-          Bien, je voudrais juste vous prévenir que les huit élèves de septième année de la maison Serpentard ont disparu, c’est le professeur Flitwick qui a annoncé cela, Dolores, on a besoin de vous pour nous aider à les chercher, Roselyne, vous ferez le cours toute seule, n’hésitez pas à envoyer un élève au bureau des Aurors en cas de problème, ils sauront où me trouver. Pour les élèves, les cours se dérouleront dans des conditions normales et je vous demande encore de rester prudent et de ne jamais paniquer. Je donnerai des précisions au cours du repas de midi.

-          Professeur ! s’exclama Harry.

-          Oui, Potter ?

-          Je voudrais vous parler.

-          Vous êtes en cours.

-          C’est bon, Minerva, Potter n’a pas besoin de ce cours, c’est le Patronus, déclara Mrs Bett.

-          D’accord, suivez-moi.

-          Je sais où sont les huit élèves que vous cherchez.

-          Vous savez ? s’étonna McGonagall.

-          Oui, mais d’abord j’aimerais que vous m’écoutiez.

-          Nous les avions surpris en train de martyriser un élève de première année, Marcus Hopkins, ils lui demandaient de faire des choses interdites pour eux et ils l’ont frappé, lorsqu’ils nous ont vu venir, ils ont essayé de nous repousser, et nous les avons neutralisés pour libérer l’élève et Hermione l’a soigné.

-          C’est vrai ?

-          Oui, c’est vrai, dit Harry.

-          Bien, et où sont-ils ? demanda McGonagall, vous ne leur avez pas trop fait de mal, j’espère.

-          Nous les avons seulement neutralisé, ils sont dans les toilettes du troisième étage, suivez-moi.

Harry l’emmena là-bas et la toile d’araignée dans laquelle étaient enfermés les élèves était toujours accrochée à la poutre qui soutenait le plafond des toilettes. Les J.M.P se débattaient à l’intérieur.

-          Comment avez-vous fait ? demanda-t-elle en voyant la toile d’araignée.

-          C’est un simple sortilège…

-          Quand avez-vous fait ça, Harry ?

-          Hier soir…

-          Bien, au moins ils seront calmés je crois. Cracbadabum, dit-elle et la toile d’araignée se décrocha.

Ils s’écrasèrent tous par terre, un peu affaiblis et se relevèrent très lentement alors que la sorte de poche dans laquelle ils étaient enfermés s’était rompue.

-          Potter nous a attaqué ! hurla immédiatement Pansy qui était presque en larme.

-          Je vous demanderais de ne rien dire, Miss Parkinson, ce que vous avez fait est grave et vous viendrez en retenue tous les huit, tous les soirs dans mon bureau jusqu’à la fin de la semaine prochaine, à dix-neuf heure, on commence ce soir. Maintenant, vous retournez immédiatement en cours, vous m’entendez, immédiatement ! et soyez heureux si le professeur Flitwick ne vous donne pas une autre retenue !

Les Serpentard sortirent des toilettes l’air dépité tout en lançant des regards noirs à Harry.

-          On veut manger ! s’exclama Pansy.

-          Vous mangerez après, et croyez-moi que si le professeur Flitwick me dit que vous n’êtes pas venus en cours, vous allez passer le mois entier en retenue ! c’est compris ?

Ils ne répondirent pas et McGonagall et Harry descendirent d’un étage en direction du bureau des Aurors, dans l’escalier, elle lui dit :

-          Harry, ce que vous avez fait est remarquable mais je vous demanderais désormais de me prévenir quand vous voyez ce genre de choses plutôt que de réagir vous-mêmes.

-          Marcus avait déjà le nez en sang ! s’exclama Harry.

-          D’accord, répondit McGonagall, mais vous auriez dû venir après. En attendant, je vous demanderais de retourner en cours, il vaudrait mieux que l’on ne vous voie pas trop dehors. Si vous n’allez pas en cours, prévenez moi que je dise que vous êtes attendus au Ministère par exemple… au fait, comment faites-vous pour vous rendre chez Abelforth ? demanda McGonagall qui semblait maintenant sur le point d’exploser de colère.

-          J’utilise Fumseck, mentit Harry, il peut transplaner dans l’enceinte de Poudlard, et il me suffit de s’accrocher à sa queue.

-          Ah bien, dit McGonagall qui devait certainement s’imaginer qu’il sortait du parc pour aller transplaner.

De toute évidence, ceci aurait été possible, il avait d’ailleurs déjà vu Dumbledore faire pareil, et il avait lu ça aussi dans le livre que lui avait offert Octave Melodge. Mais cela demandait un peu plus de confiance entre le sorcier et le phénix et le livre disait qu’il fallait attendre que le lien s’intensifie.

Mais il retourna en cours où Mrs Bett l’attendait. Elle lui avait demandé ce qu’il voulait et Harry lui avait raconté. Elle avait absolument voulu savoir ce qu’il avait fait aux J.M.P et elle s’était mise à pouffer de rire lorsque Harry lui avait raconté.

Tous les élèves tentaient de produire leurs Patronus, Hermione y arrivait parfaitement, certains élèves produisaient des Patronus non corporels de faible intensité et certains faisaient jaillir seulement quelques vapeurs argentées.

Finalement, voyant que Harry et Hermione n’avaient rien à faire, Mrs Bett les libéra quasiment au milieu des trois heures sous le regard profondément énervé de Dolores Ombrage.

Harry voulait aller voir le Ministre pour lui demander le sujet de sa dispute avec McGonagall et pour lui dire deux mots à propos des évènements à Poudlard.

-          Harry, il doit avoir du travail, tu ne vas pas le déranger comme ça…

-          T’inquiète, je pense que ça va lui faire très plaisir d’avoir le point de vue d’un élève sur ce qu’il se passe ici.

Harry se rendit au bureau des Aurors où se trouvait cette fois-ci une femme grande et maigre, avec des courts cheveux gris et des petits yeux noirs.

-          Bonjour, nous voudrions, parler à Mr le Ministre, dit Harry.

-          C’est Mr Potter ? demanda-t-elle d’une voix assez grave.

-          Oui, répondit Harry.

-          Attendez deux secondes, dit-elle.

Elle entra dans la pièce à côté puis revient trente seconde après.

-          On vous attend à côté, passez par la Porte à Transplaner.

C’est ce qu’ils firent et ils trouvèrent Tonks de l’autre côté qui montait la garde avec un autre Auror.

Elle les laissa aller tous seuls vers le bureau du Ministre et ils croisèrent d’ailleurs Kingsley Shackelbot.

Scrimgeour semblait occupé, il lisait un long parchemin qu’il venait de recevoir accroché à une note de service.

-          Ah, bonjour, entrez, dit-il. Vous vouliez me parler ?

-          Oui, on a quelques trucs à vous dire à propos de ce qui se passe dans l’école.

-          Ah, je suppose que vous n’êtes pas tout à fait d’accord avec la façon de voir les choses de McGonagall, je suppose ?

-          Non, pas vraiment, dit Harry. C’est pour ça que vous vous êtes disputés ?

-          Oui, elle ne veut pas trop que j’intervienne dans l’école. Mais certains m’ont proposé de faire passer quelques décrets d’éducation à la Fudge, je ne veux pas, la direction de l’école doit garder le pouvoir sur l’école, et puis ça serait mal vu après ce qu’a fait Fudge.

-          Pourtant, il faut absolument surveiller les J.M.P ! s’exclama Harry. McGonagall compte sur Slughorn pour ça, vous devriez peut-être le voir pour le prévenir car je ne pense pas qu’il soit réellement conscient du danger, ils veulent fouiller dans son appartement pour prendre des ingrédients pour fabriquer des potions dangereuses.

-          C’est grave à ce point-là ? demanda Scrimgeour.

-          Oui, répondit Harry.

-          J’ai demandé à ce qu’ils soient fouillés mais McGonagall ne veut pas qu’ils se sentent rejetés et troublés dans leur scolarité, c’est ridicule.

-          Oui, j’ai vu ça, dit Harry, apparemment, elle compte bien les faire revenir du bon côté, mais ce n’est certainement pas en les laissant faire que ça marchera. Vous ne pouvez rien faire ? demanda Harry.

-          Non, rien, les Aurors essaient cependant d’enquêter mais c’est difficile d’autant que McGonagall veille à ce qu’ils respectent sa volonté, en théorie, les Aurors sont à sa disposition, même s’ils suivent aussi quelques unes de nos consignes. C’est sur toi que tout repose, Harry. On m’a envoyé un message tout à l’heure pour me dire que les huit élèves avaient été retrouvés, et on m’a expliqué ce que tu leur avais fait, il faudra continuer mais bien sûr sans te faire remarquer…

-          On va continuer, assura Harry.

-          Bien, mais je suis désolé, j’ai du travail, le Ministre de la Magie canadien m’envoie sa réponse pour que vous puissiez faire vos matchs de Quidditch là-bas, maintenant que le stade est construit, je vois qu’il semble plutôt d’accord mais il exige que les élèves soient tout à fait respectueux, il enverra une délégation à Poudlard pour voir ce qu’il en ait, alors restez le plus possible calmes là-bas.

-          D’accord, dit Harry.

Il leur restait maintenant quasiment une heure avant leur cours de sortilèges et Hermione emmena Harry dans la Salle du Phénix pour lire quelques trucs sur les phénix. Elle avait abandonné le livre intitulé Guerres et Paix dans la société du Moyen-Âge, et tenait là un exemplaire du Guide de la conjugaison avec un phénix, que Octave Melodge avait par ailleurs offert à Harry.

-          Harry, c’est à propos du sortilège de défense que t’enseigne Abelforth, nous devrions voir si il n’y a pas quelque chose là-dedans, je me demande si ce sortilège ne va pas renforcer ton lien avec Fumseck, j’avais déjà lu ça quelque part, que les sortilèges les plus difficiles à réaliser peuvent avoir ces conséquences.

-          C’est vrai, répondit Harry, il me semble que le lien avec Fumseck a augmenté.

D’ailleurs, le phénix venait d’apparaître à côté d’eux. Encore une fois, Harry se sentit plus fort et Hermione le regardait d’un air bizarre.

-          Tu as raison Harry, ça se voit dans tes yeux !

-          Dans mes yeux ?! s’étonna Harry.

-          Oui, j’ai l’impression de voir toute ta puissance en sortir, c’est comme si tu avais un regard plus flamboyant, tu vois ce que je veux dire ?

-          Pas trop non…

-          C’est pas grave, mais c’est juste que ça se voit, peut-être que de voir que tu te sens bien avec Fumseck, ça fait cet effet là. En fait, il semblerait Harry que tu dégages de la puissance. Et une puissance plutôt positive.

-          Ah, répondit Harry un peu étonné. Par contre, j’aurais voulu essayer de transplaner avec Fumseck.

-          En effet, c’est possible, dit Hermione, mais ça ne fonctionne pas toujours, il ne faut essayer que si tu te sens.

Mais Harry se sentait confiance et il se disait qu’il pourrait par exemple se rendre dans la salle commune. Fumseck lui répondit et Harry s’accrocha instinctivement à ses longues plumes dorées.

Dans un bruit d’air, il disparut et après avoir traversé un tourbillon de lumières rouges et dorées dans lequel il entendait le chant du phénix, il se retrouva dans la salle commune de Gryffondor qui était complètement vide.

Fumseck décrivit un grand cercle dans les airs avant de venir se poser sur l’épaule de Harry, le chant du phénix envahissait à présent la salle commune. Harry s’accrocha encore aux plumes de Fumseck et il se retrouva dans la Salle du Phénix après avoir traversé le même tourbillon de lumières rouges et or.

Harry avait l’impression de ne s’être jamais senti aussi bien. Fumseck lui donnait une énergie naturelle, il pensait à Ginny qui était rayonnante depuis qu’il sortait à nouveau avec elle.

-          Hermione, allons chez Abelforth, j’en ai envie, dit Harry.

Hermione fut un peu surprise par cette décision soudaine, ils empruntèrent alors le portoloin de la salle Albus Dumbledore même si Harry se sentait de transplaner.

Ils frappèrent à la porte et Abelforth leur ouvrit, complètement échevelé, après quasiment cinq minutes qui parurent interminables à Hermione. Mais cela parut durer quelques secondes à peine pour Harry.

Harry ne s’étonnait d’ailleurs pas des bruits d’explosion qu’ils avaient entendus à l’intérieur et il semblait à des kilomètres de la Terre.

-          Euh bonjour, dit Abelforth.

-          Je souhaiterais essayer encore le sortilège enmageznem, je sens que je peux le réussir aujourd’hui, dit Harry.

-          C’est ce qu’il me semble aussi, dit Abelforth en regardant Harry avec un large sourire, Hermione ne comprenait pas vraiment leurs expressions bizarres.

Harry se plaça comme d’habitude et Abelforth se plaça cette fois à une vingtaine de mètres derrière lui avec Hermione qui était un peu surprise.

Fumseck volait en cercles au-dessus d’eux et Harry se sentait fort :

-          Enmageznem ! dit-il alors que sa voix résonnait avec une force terrible tout autour de lui.

Un immense mur de lumière entre l’argent et le doré apparut en dégageant une énergie considérable qui augmentait de plus en plus. Harry avait mis sa main devant les yeux pour ne pas être ébloui. Harry semblait entendre le chant du phénix tout autour de lui, et l’énergie de son sortilège augmentait toujours à chaque instant. Cela produisait un bruit de soufflement intense mêlé au grondement du sol qui se mettait à vibrer.

Cela faisait presque une minute qu’il faisait le sortilège et il libéra toute l’énergie emmagasinée alors que le sortilège ravageait le flanc de la montagne sur une centaine de mètres devant lui et sur une bonne centaine de mètres de largeur.

Derrière lui, Hermione et Abelforth s’étaient évanouis et Harry se précipita vers eux, il ne se sentait pas du tout fatigué pour le moment et Fumseck venait de descendre pour se poser à côté d’Abelforth et Hermione. Il émit le son le plus horrible que Harry n’ait jamais entendu.

Lentement, tous les deux se relevèrent. Hermione semblait stupéfaite et Abelforth avait un large sourire sur son visage.

-          Tu ne peux pas savoir à quel point Albus aurait été fier de toi, Harry. C’était vraiment exceptionnel, tu as vu ici toute l’importance de ton lien avec Fumseck, je pense que seul Albus aurait pu faire un sortilège plus puissant que toi, et encore dans sa jeunesse. Mais maintenant, tu vas te reposer Harry, moi aussi, d’ailleurs. Hermione, ça va ?

-          Euh oui, répondit-elle d’une voix faible.

-          Venez manger quelque chose…

Abelforth leur donna des sorbets à la mangue qu’il avait été acheter il y a quelques jours, et il prépara également du thé et ils récupérèrent tous quelques instants.

Harry se sentait de moins en moins bien et il aurait eu vraiment voulu dormir.

            A l’heure du cours de sortilèges, ils retrouvèrent Ron pendant que Fumseck était retourné à l’appartement.

            Harry n’était vraiment plus bien du tout mais il se força à rester pour son premier cours de sortilèges de l’année pendant lequel comme dans tous les autres cours, le professeur Flitwick avait posé des questions sur les sortilèges vus les années précédentes.

            Cependant pour le repas de midi, aucun d’eux n’était descendu manger dans la Grande Salle et ils s’étaient donc retrouvés avec Ginny dans la salle à manger de leur appartement. Malgré les excellents plats qu’avaient préparés Dobby, Harry n’avait pas faim.

            Mais étant donné que le professeur Slughorn n’était toujours pas réapparu, ils n’avaient toujours pas cours de potions l’après-midi ce qui faisait qu’ils reprenaient les cours à quinze heures. En fait, Colin Crivey était le seul à être encore soigné, mais il n’était plus à Ste Mangouste et était revenu à l’infirmerie de Poudlard pour être à nouveau sur pieds très bientôt.

            En ce qui concernait Slughorn, Harry pensait qu’il profitait un peu de la situation pour avoir quelques congés supplémentaires car il n’avait quasiment pas été blessé par l’explosion du chaudron. Certains élèves qui avaient pourtant été plus blessés que lui étaient déjà retournés en cours.

            Ils étaient donc restés dans leur salle commune en compagnie des autres Gryffondor qui auraient bien voulu avoir une réunion de l’AD. Mais ils s’étaient tous contentés de se regrouper près de la cheminée pour lire et discuter.

            Harry lisait le livre sur les phénix. Il en était au chapitre qui parlait des sortilèges adaptés aux sorciers liés avec un phénix. Tout cela lui semblait très intéressant.

            Hermione rédigeait déjà l’essai qu’avait donné le professeur Flitwick à propos des sortilèges dits « sortilèges des Eléments ». Harry savait qu’il vaudrait mieux qu’il le fasse maintenant car c’était pour le lendemain, et même s’il ne serait pas là le matin, il avait aussi un cours de sortilèges l’après-midi. Mais il était trop fatigué pour réfléchir et il préférait ne pas se prendre la tête avec les devoirs.

            Il avait ensuite deux heures de métamorphose et Hermione leur avait fait réviser à tous les sortilèges de Transfert juste avant le cours, car il était vrai que c’était particulièrement difficile.

            Lupin avait commencé par leur rendre leurs essais sur les sortilèges de Transfert, Harry avait obtenu un E et dans l’ensemble la classe avait bien réussi.

Ils étaient encore avec les Poufsouffle pour l’après-midi. Et Ernie McMillan semblait un peu stressé par son duel contre Harry l’après-midi, mais ce dernier l’avait d’ailleurs presque oublié jusqu’à ce que Ernie le lui rappelle. Ron et Hermione avaient également des matchs dans la même tranche horaire.

A propos des sortilèges de Transfert, c’était toujours difficile pour la majorité de la classe. Une partie d’entre eux n’arrivait pas à transformer le crabe de feu en simple crabe lorsqu’il n’était pas stupéfixer mais tous y arrivaient maintenant lorsqu’il était stupéfixé. Hermione réussissait parfaitement et elle s’était même amusée à lui inverser les pinces en attendant la fin du cours. Harry trouvait son résultat très correct et Ron avait bien réussi également.

Pour le cours de lundi, Lupin leur avait cependant demandé un mètre de parchemin sur les sortilèges d’auto-métamorphose, c’était en fait le plus long devoir que l’on ait jamais demandé à un élève dans toute l’histoire de Poudlard probablement.

Mais Hermione se plaignait que ça faisait court par rapport à tout ce qu’il y avait à dire sur le sujet.

Enfin, il leur restait une heure de botanique avant de finir leur journée et le professeur Chourave leur avait fait un cours théorique sur toutes les formes de cactus dangereux. Ils avaient pour cela utilisé le livre intitulé Plantes et créatures maléfiques, comment s’en débarrasser ?.

Apparemment, leur examen programmé samedi s’annonçait extrêmement difficile puisque ils devraient affronter une série de plantes très dangereuses, le professeur Chourave avait prévu de voir les plantes venimeuses les plus dangereuses le lendemain matin avant de les entraîner à nouveau à l’aide le professeur Maugrey pendant le cours de réaction face à une situation périlleuse de l’après-midi.

Elle leur avait entre autres demandé encore pour le lendemain de lire le chapitre sur ces plantes pour le lendemain matin et de se préparer une fiche de révision pratique afin de résumer toutes les techniques de combat de plantes venimeuses dangereuses.

-          Je déteste résumer, dit Hermione alors qu’ils se dirigeaient vers la sortie des serres où les attendaient les Aurors pour les raccompagner au château.

-          On avait remarqué, dit Ron.

Ils se rendirent donc devant la salle du club de duels. Apparemment, le duel de Harry était un évènement puisqu’il était affiché en gros sur la porte :

 

HARRY POTTER VS ERNIE MCMILLAN

Jeudi 22 août

18 heures

 

Il y avait sinon en dessous la liste des autres duels programmés après celui-là.

Mais Mrs Bett était déjà là et il y avait beaucoup d’animation dans la salle puisque des élèves de sixième année combattaient. Harry vit plusieurs éclairs successifs se refléter sur le plafond de la salle alors qu’il y avait des applaudissements de temps en temps.

Mrs Bett était montée sur sa tour et cria :

-          C’est gagné pour Mrs Weasley ! quel beau duel.

-          Ginny combattait ? demanda Ron.

-          Oui, et apparemment, elle va sûrement être qualifiée, dit Harry qui entrait difficilement dans la salle.

Les tribunes étaient pleines à craquer et Harry vit sur la droite de la tour du professeur Bett une sorte de tente qui avait été aménagée et il pensa que les élèves qui allaient faire un combat devaient se préparer là-bas.

-          Encore un combat avant le duel de Harry Potter ! aha ! s’écria-t-elle. Attention, voici Luna Lovegood face à John Urquart ! aha !

Ils se frayèrent un passage pour voir le combat mais c’était difficile. Apparemment, Luna était très forte puisque Mrs Bett venait d’annoncer sa victoire dans un tonnerre d’applaudissements, après que tout le monde ait rigolé, tout cela suivi d’un éclair rouge.

-          Attention à tous, nous allons passer aux premiers combats des élèves de septième année, Harry Potter face à Ernie McMillan dans quelques minutes, n’hésitez pas à aller vous rafraîchir à la buvette à côté pendant que les prochains se préparent.

-          Se rafraîchir ! s’exclama Ron, on se gèle en ce moment.

-          En tous cas, l’ambiance est très chaude ici, constata Hermione.

Mrs Bett avait appelé les élèves qui allaient passer ensuite pour qu’ils se regroupent dans la tente à côté de sa tour de bois.

C’est ce qu’ils avaient fait et c’était bientôt au tour de Harry de monter dans l’arène, Mrs Bett avait rappelé quelques règles.

-          Allez Pot-Pot et Ernie, vous allez nous faire un beau duel, aha ! s’écria-t-elle avant de regagner sa tour en bois.

C’était la première fois que Harry se faisait appeler comme ça, à part peut-être par Peeves mais cela le fit plus rire qu’autre chose. De toute évidence, Mrs Bett était complètement déjantée.

Il souhaita bonne chance à Ernie qui tremblait avant d’entrer sur scène, il allait en fait être confronté à son professeur en quelque sorte, car c’était Harry qui lui avait appris plusieurs sortilèges d’attaque et de défense.

-          Et voici Harry Potter et Ernie McMillan pour ce premier match des septième année ! que le meilleur gagne ! s’était exclamée Mrs Bett.

Tous les deux entrèrent sous les acclamations de tous les élèves qui étaient là.

Ils se placèrent chacun d’un côté de l’arène et s’inclinèrent.

-          C’est parti ! s’écria finalement Mrs Bett.

Ernie fut le premier à attaque, il envoya un éclair de stupéfixion non formulé à Harry. Mais celui-ci fit un pas sur le côté avant de riposter par un autre éclair de stupéfixion que Ernie stoppa.

Harry fit soudain jaillir un cerf de feu de sa baguette, il savait qu’il obtiendrait grâce à cela sa qualification pour la suite.

De toute évidence, personne ne savait ce qu’était ce sortilège même s’ils savaient tous que le Patronus d’Harry avait la forme d’un cerf.

Le cerf fonça sur Ernie qui lui envoya un jet d’eau. Cela fonctionna parfaitement, et le cerf disparut dans un bruit de crépitement et dans un petit nuage de vapeur.

Le public semblait émerveillé par ce qui se passait sous leur yeux.

Harry reprit immédiatement :

-          Incarcerem !

-          Protego ! riposta Ernie et lui envoya un éclair de stupéfixion.

Harry l’annula en faisant lui aussi le charme du Bouclier.

Il attaqua immédiatement par le même sortilège de Ligature mais cette fois sans le prononcer. Ernie fut surpris et ligoté en partie car il n’eut pas le temps de faire complètement le charme du Bouclier. Il envoya cependant un jet d’eau à Harry en pleine figure ce qui le fit tomber. Pendant ce temps, Ernie avait réussit à s’enlever les cordes mais Harry venait de faire le maléfice du Reflet Noir sous les applaudissements des élèves. Ernie semblait complètement décontenancé et tous ses sortilèges étaient déviés jusqu’à ce que Harry fasse disparaître l’effet de son sortilège tout en lui envoyant un sortilège de Désarmement qu’il ne vit pas venir.

La foule venait encore d’éclater en applaudissements.

-          Quel beau duel ! Harry Potter sort vainqueur ! Aha !

-          Il faudra que tu nous apprennes cela ! dit Ernie lorsqu’ils regagnèrent la tente.

-          C’est difficile, dit Harry, mais l’on pourra essayer, c’est vrai, dit Harry.

-          En tous cas, tu es sûr d’être qualifié !

-          Toi aussi, tu as fait un beau duel.

Ils s’étaient installés dans la partie des tribunes réservée à ceux qui sortaient de combat et retrouva Ginny et Luna qui avaient toutes les deux gagné leur match.

-          C’était splendide, Harry, dit Ginny avant de l’embrasser.

Mais Ron venait d’entrer face à Millicent Bulstrode qui semblait paralysée, elle en restait sur leur affrontement dans les toilettes de la veille.

-          Waterwhirloo ! murmura Ron mais personne à part ceux qui connaissaient déjà le sortilège n’auraient pu comprendre la formule.

Un tourbillon d’eau jaillit en plein sur Millicent et malgré son charme du Bouclier, elle fut renversée. Mais elle avait toujours sa baguette et envoya un éclair de stupéfixion à Ron qui l’arrêta sans problème.

-          Expelliarmus ! cria Ron mais cette fois la baguette de Millicent Bulstrode lui sauta des mains alors qu’elle trébuchait et s’écrasait sur le plancher dans un bruit de fracas pour essayer de la rattraper.

-          Ronald Weasley vainqueur du duel ! s’exclama Mrs Bett.

Plusieurs duels se produisirent encore et étaient très disputés, mais ils étaient parfois peu intéressants car il y avait une succession de « Stupéfix » et de « Protego ».

Mais lorsque ce fut au tour d’Hermione d’affronter Anthony Goldstein, le match fut plus intéressant. Anthony Goldstein qui avait participé à l’AD connaissait très bien les sortilèges de défense et d’attaque principaux mais Hermione avait fait une véritable démonstration.

            Il fallait dire qu’elle n’avait prononcé la formule d’aucun des sortilèges qu’elle avait utilisés ce qui déstabilisait un peu Anthony.

            Elle ne lui avait d’abord pas laissé le temps d’attaquer puisqu’elle lui avait lancé une grosse flamme qui avait mis le feu à sa robe. Mais le temps qu’il éteigne le feu, elle lui avait transféré les oreilles devant les yeux ce qui faisait qu’il ne pouvait plus bien voir et il lançait des sortilèges de stupéfixion un peu à l’aveuglette. Hermione les évitait avec facilité et enfin elle l’emprisonna dans une toile d’araignée qu’elle prit bien soin de coller par terre. De toute évidence, elle avait gagné et Anthony avait beau s’agiter, il ne pouvait pas sortir.

            Mrs Bett dut descendre de sa tour (en sautant directement dans l’arène) pour le débarrasser des toiles d’araignée et lui remettre les oreilles en place.

            Harry était heureux de voir que tous les anciens membres de l’AD réussissaient très bien alors que certains des Serpentard étaient complètement lamentables. Mais étant donné qu’il fallait trente-deux places, certains d’entre eux seraient acceptés pour les tableaux de la suite de la compétition.

            Mais Ron et Hermione donnaient ensuite les cours de l’AD aux élèves de quatrième année et Harry était heureux de voir que les huit élèves de septième année de Serpentard avaient leur première retenue avec McGonagall, le plus drôle était qu’ils auraient à nettoyer le sol de la volière sous la surveillance de Rusard.

            McGonagall ne s’était d’ailleurs pas gênée de l’annoncer devant tout le monde à la fin du club de duels.

            Harry en profita pour faire son travail pour le lendemain étant donné que son rendez-vous avec Abelforth à vingt-et-une heures était maintenu. Ginny était restée avec lui pour faire elle aussi son travail.

            Pendant le repas du soir, McGonagall les avait tous remercié pour leur participation au club de duel et avait annoncé que les tableaux des matchs seraient affichés sur la porte de la salle du club de duels comme d’habitude.

-          Par ailleurs, je vous annonce autre chose d’intéressant pour votre sécurité, des dragons sont là pour garder le parc, cela renforce donc l’interdiction de sortir du château. Tout cela devrait être complété par d’autres créatures dangereuses au cours de la semaine prochaine. C’est pourquoi le professeur Chourave ne pourra pas assurer son cours tout au long de la semaine prochaine, elle sera remplacée par une personne du Ministère de la Magie, mais vous aurez d’autres précisions plus tard. Le professeur Hagrid sera également absent mais le professeur Gobe-Planche assurera seule les cours. Je remplacerai également par moments le professeur Lupin et il en sera de même pour le professeur Ombrage qui risque d’être absente. Bon appétit à tous.

Après le repas du soir, Harry se rendit chez Abelforth avec Fumseck et Dobby pour s’entraîner encore une fois au sortilège Enmageznem que Harry avait réussi pour la première fois dans la matinée.

Harry réussit bien le sortilège même si cela n’avait rien à voir avec celui qu’il avait produit le matin.

-          Je suis très content que tu ais réussi ce sortilège, Harry, il faudra peut-être le voir en conditions réelles, mais je pense que cela ne te posera pas de problèmes. Vois-tu, ce sera un atout indéniable à utiliser lors de l’attaque de Poudlard qui approche malheureusement même si tu as encore un peu de temps avant qu’elle ait lieu. C’est pourquoi nous allons continuer à perfectionner ce sortilège, il serait quasiment inutile d’en apprendre un autre maintenant. En revanche, il faut que tu travailles un peu ton lien avec Fumseck, tu as vu tout à l’heure que tu étais beaucoup mieux, c’est la même chose pour le phénix. C’est pourquoi, essaie le plus possible de t’entraîner avec Fumseck. Je te laisse libre ce soir mais il serait bien donc que tu t’entraînes, on se reverra demain pour le cours avec Severus.

Ils s’entraînèrent encore le soir au sortilège d’Aveuglement et ils le maîtrisaient maintenant tous les trois parfaitement. Hermione leur proposa donc de revoir la défense contre les plantes dangereuses pour le professeur Chourave le lendemain.

Ils se couchèrent donc encore à près d’une heure du matin, épuisés par tous ces entraînements et ces combats. Mais Harry savait qu’il venait de faire un pas de plus en apprenant ce puissant sortilège de défense avancée.

 

 

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