HARRY   POTTER 

 ET   LA   CLEF  DE   LA  PAIX

 

CHAPITRE 47 : UNE SOIREE AU MINISTERE

 

 

Tous les trois explosèrent de rire et Abelforth leur lança un sourire.

-          Veuillez donner un motif de visite moins long, dit la voix féminine.

-          Ah, je ne savais pas qu’il y avait une limitation… dans ce cas, vous pouvez considérer que l’on vient pour une mission de sauvetage.

-          Merci, veuillez récupérer vos badges et vous présenter au bureau d’accueil.

La cabine téléphonique commença à descendre lentement dans le sol et après quelques secondes qui leur parurent interminables, le splendide hall apparut devant eux.

-          Le Ministère de la Magie vous souhaite une agréable visite.

-          Il ne devrait pourtant pas, dit Abelforth en soufflant. Il était temps, on allait finir par s’étouffer là-dedans. Harry, Ron et Hermione, vous devriez rapidement mettre votre cape d’invisibilité, on ne doit pas vous voir du tout !

Réussir à enfiler sa cape d’invisibilité en étant aussi serré relevait de l’exploit, c’est pourquoi Abelforth sortit pour leur laisser un peu de place.

Ca ne changeait pas que c’était difficile. Cependant, ils réussirent à s’abriter tous les trois chacun sous leur cape, non sans avoir par moments attrapé celle des autres par erreur.

-          Hum, allons-y, dit doucement Abelforth.

Il s’approcha du bureau du sorcier vigile qui était en train de lire un magasine, il ne cessait de bailler à cause de l’heure tardive. Harry trouvait qu’en voulant trop prendre l’air de quelqu’un d’innocent, on sentait que ce personnage préparait quelque chose de louche.

Le hall du Ministère était complètement désert, plongé dans un calme total. Le ciel magique était très dégagé et on pouvait distinguer une myriade d’étoiles qui scintillaient dans le hall plus sombre, le tout n’étant en effet éclairé que par quelques bougies sur les murs.

Abelforth s’approcha du bureau du sorcier d’accueil en sifflotant et celui-ci releva la tête.

-          Bonjour, dit-il, puis-je voir votre baguette magique ? demanda-t-il.

-          Euh, non, je ne pense pas, dit Abelforth.

-          Vous devez la montrer si vous souhaitez accéder aux étages, dit le sorcier.

-          Justement, je ne souhaite pas aller aux étages, dit Abelforth.

-          Dans ce cas que faites-vous ici ? demanda le sorcier irrité.

-          Je venais visiter le Département des Mystères, répondit Abelforth sur le ton de la conversation.

-          L’accès au Département des Mystères est interdit, dit le sorcier.

-          Vous ne voulez pas me laisser passer ? demanda Abelforth.

-          Non…

-          Dans ce cas je vais devoir vous forcer à me laisser passer, dit Abelforth sur un ton qui n’était même pas menaçant.

-          Monsieur, je vous demande de sortir sinon je vais devoir appeler la sécurité.

On vit clairement que le sorcier se déplaçait vers sa droite pour se rapprocher d’un gros bouton rouge qu’il y avait dans le dessus de son bureau.

Abelforth regarda le sorcier puis le bouton et il claqua des doigts.

Le bouton se transforma en une fumée rouge et disparut complètement, ne laissant plus que la surface lisse du bureau.

Le sorcier resta paralysé un instant. Puis il tourna lentement la tête vers Abelforth, l’air terrifié.

-          Euh… bien, je vais vous laisser passer, alors…

-          Oh non, je vous vois venir, vous allez me laisser passer puis ensuite prévenir les Aurors, je suppose, vous savez je ne suis pas bête… bonne nuit…

Abelforth claqua une nouvelle fois des doigts et le sorcier s’endormit.

-          Il n’était pas très vif, dit Abelforth, je pensais qu’il opposerait une résistance plus vive…

Il s’était évidemment adressé à Harry, Ron et Hermione mais quelqu’un qui aurait été là aurait cru qu’il parlait tout seul puisqu’ils étaient tous les trois cachés sous leur cape d’invisibilité, juste à côté de lui.

-          Hum, allons-y.

Abelforth se dirigea vers les ascenseurs et s’arrêta dans le hall pour observer autour de lui. Sur la droite, il y avait une porte métallique sur laquelle étaient écrits les mots « accès strictement interdit ».

Abelforth sortie sa baguette, envoya une série d’étincelles sur la porte, qui émirent au contact de celle-ci un tintement.

Enfin la porte s’arracha de ses gonds et tomba par terre en fracassant les dalles en ardoise.

-          Oups, dit Abelforth.

Il entra ensuite dans un couloir sombre, suivi de Harry, Ron et Hermione. Et une fois qu’il était certain que tous les trois étaient bien passés. Il se plaça face à l’encadrement, releva la porte avec sa baguette magique et la maintint dans l’encadrement.

Enfin il agita sa baguette magique et la porte se mit à onduler ainsi que son cadre. Les deux se fondirent et enfin le tout redevint dur. La porte était scellée.

Harry reconnut le sortilège qui avait été utilisé pour fixer la Porte à Transplaner au mur de la cuisine du Terrier.

-          Plus personne ne pourra entrer ! dit Abelforth, restez derrière moi pour le moment…

Il passa devant eux et avança dans le couloir qui menait à un escalier en colimaçon qui descendait.

A partir de cet endroit, le couloir était éclairé par des torches fixées environ tous les mètres sur les murs.

On entendit des bruits de pas qui montaient.

-          Ohoho ! dit Abelforth.

On entendait maintenant les voix de personnes qui montaient dans l’escalier.

Harry tendit l’oreille, il était certain que l’une des deux appartenait à Rufus Scrimgeour.

-          Ecartez-vous ! chuchota Abelforth.

C’était difficile à faire, le couloir ne mesurait pas plus d’un mètre cinquante de large. Ils se plaquèrent tant bien que mal le long du mur.

Pendant ce temps, Abelforth s’était placé en face de l’escalier.

Il lança un sort à l’aveuglette qui ricocha sur les murs.

On n’entendit plus rien pendant quelques secondes.

-          Rufus ? où es-tu passé ? demanda une voix forte.

-          Quoi ? demanda Rufus surpris.

Abelforth lança une deuxième fois un sortilège.

-          Et toi ? demanda Rufus. A quoi joues-tu ?

-          C’est toi qui t’es caché, je suis là, je n’ai pas bougé !

-          Mais enfin, je n’ai pas bougé, je le sais bien, c’est toi qui a bougé !

-          Rufus ! C’est Kingsley, tu peux monter ! dit Abelforth en imitant très bien la vois de Kingsley.

-          J’arrive ! dit Scrimgeour. Stridus, la plaisanterie a assez duré, montre-toi !

-          Mais je te dis que je suis là !

-          Tu crois vraiment qu’on a le temps de plaisanter, je remonte.

-          Attends !

Scrimgeour arriva par l’escalier et Abelforth se plaqua sur le côté du mur. Celui-ci passa comme s’il n’y avait personne.

-          Kingsley ? appela-t-il.

Personne ne lui répondit et Stridus Shiner arriva peu de temps après. Abelforth en profita pour s’engouffrer dans l’escalier, suivi de Harry qui faillit se prendre les pieds dans la cape, puis d’Hermione et enfin de Ron.

-          Kingsley ? demanda encore Scrimgeour. Pourquoi la porte est fermée ?

-          On est débarrassés d’eux pour quelques minutes, dit Abelforth.

Abelforth s’était retourné quelques secondes pour regarder derrière lui et Harry resta pétrifié.

Kingsley Shackelbot était devant lui et il allait le heurter de plein fouet.

C’était juste, Abelforth s’était retourné et avait tout juste eu le temps de s’arrêter devant Kingsley.

-          L’accès au Département des Mystères est interdit ! dit-il.

-          Je venais seulement voir mon vieil ami Rufus, dit-il, le sorcier d’accueil m’a dit que je pourrais le trouver ici.

-          Qui êtes-vous ? demanda Kingsley.

-          Euh, en fait j’ai oublié, dit Abelforth en réfléchissant.

-          Oublié ? demanda Kingsley.

-          Oui, c’est étonnant, tiens.

-          En attendant, Rufus n’est pas ici, vous avez dû le croiser puisque je l’ai entendu m’appeler d’en haut.

-          Oui en effet, j’ai croisé deux hommes, répondit Abelforth.

-          Et bien c’était lui, s’impatienta Kingsley.

-          Je ne pense pas, je connais mieux Rufus Scrimgeour que vous et je l’aurais reconnu si je l’avais vu !

-          Monsieur, vous allez arrêter de vous moquer de moi, sinon je vais devoir vous arrêter pour avoir visité un endroit qui vous est interdit ! tonna Kingsley.

-          Vous ne voulez pas me laisser passer ?

Kingsley avait sorti sa baguette pour réponse.

-          Dommage, ça m’aurait évité d’avoir à utiliser ma baguette, mais il faut continuer comme ça, Kingsley, sauf quand vous avez affaire à moi bien sûr.

Kingsley contempla incrédule cet homme qui connaissait son nom alors qu’il ne s’étaient jamais rencontrés.

Après quelques secondes, Kingsley retrouva ses esprits et envoya un éclair de stupéfixion sur Abelforth qui s’était un peu reculé, menaçant de marcher sur les pieds de Harry.

L’éclair de stupéfixion explosa sans faire de bruit et il y eut un éclat de lumière blanche.

Kingsley commença à tomber lentement sur le côté jusqu’à ce que Abelforth le retienne.

-          Je lui ai modifié sa mémoire, dit Abelforth, il a oublié la scène qui vient de se produire pour quelques secondes. Passez vite devant moi !

Harry, Ron et Hermione se faufilèrent par l’autre côté de l’escalier et Abelforth appuya Kingsley contre le mur avant de descendre en courant pour se mettre hors de sa vue.

-          Il ne va pas tarder à se réveiller, dépêchons-nous !

Ils continuèrent de descendre l’escalier et Abelforth repassa devant eux, ils arrivèrent dans le couloir habituel du Département des Mystères qui était peu éclairé.

Abelforth s’approcha lentement du mur tout à gauche et lança un sortilège qui émit un gros sifflement.

Il fonça ensuite dans le mur et disparut, suivi de Harry, Ron et Hermione.

Harry fut surpris de se retrouver dans des toilettes minuscules.

-          Oups, j’ai confondu les enchantements, dit Abelforth ! je voulais simplement créer une ouverture, mais si elle offre en plus des toilettes, c’est une option très intéressante. Sinon, j’aimerais consulter à nouveau le plan pour voir quel chemin emprunter.

Harry essaya tant bien que mal de le sortir de sa poche et lui donna.

-          On va agrandir un peu, dit Abelforth.

Il agita sa baguette et les toilettes disparurent, les murs s’agrandirent.

-          C’est mieux ! Voyons, dit-il en dépliant le plan. Il va nous falloir traverser entièrement le couloir principal. Ca ne semble pas difficile, il ne semblait y avoir personne mais je n’ai pas bien eu le temps de regarder… OK, nous avons visualisé, est-ce que l’un de vous peut garder le plan déplié sous sa cape.

Ron se proposa et prit le plan.

Enfin ils ressortirent tous les trois et Abelforth se tourna vers l’ouverture invisible. D’un coup de baguette magique, elle se transforma en porte qui s’ouvrit, laissant apparaître des toilettes.

-          Il faut bien que le Ministère tire un bénéfice de notre visite, on ne va pas faire que leur causer des problèmes.

Harry trouva la réparation un peu faible étant donné ce qu’ils allaient faire mais il savait que c’était la façon de voir les choses d’Abelforth.

Abelforth s’avança dans le couloir et sans perdre de temps, il envoya le sortilège de Déphasage sur un Auror qui gardait une porte.

-          Monsieur le Ministre, dit-il. Mais, comment avez-vous fait, je vous ai vu sortir il y a deux minutes.

En passant devant lui, Abelforth lui dit :

-          Héhéhé, vous devriez allez le voir dans son bureau !

-          Qui est là ? demanda l’Auror, montrez vous !

Il sortit sa baguette et la pointa approximativement vers l’endroit où se trouvait Abelforth.

-          Qui êtes-vous ? répéta-t-il nerveusement… attention.

Après quelques secondes sans réponse, un éclair de stupéfixion jaillit de sa baguette et Abelforth le retourna vers lui.

            Par une porte sur la gauche, trois Aurors apparurent, attirés par les bruits suspects.

            Tous les trois dégainèrent leur baguette à la seconde.

-          Qui êtes-vous ? demanda le premier d’entre eux sèchement.

-          Je suis moi.

A la seconde, les trois Aurors avaient envoyé des sortilèges sur Abelforth, apparemment un mélange de sortilèges puisque trois éclairs de couleurs différentes s’étaient mêlés, produisant une grosse détonation.

-          Ne faites pas trop de bruit, vos amis vont arriver et vont nous empêcher de faire ce qu’on veut, dit Abelforth après avoir fait apparaître un bouclier devant lui.

Ce groupe d’Auror semblait efficace et ne perdrait visiblement pas de temps à parler.

Ils venaient de faire apparaître une sorte de prison magique autour d’Abelforth et ne cessaient d’envoyer des sortilèges qu’Abelforth esquivait avec agilité.

En même temps qu’ils envoyaient leurs sortilèges, ils ne cessaient de faire des fortes détonations avec leur baguette magique et bientôt, une dizaine d’Aurors arriva par le même escalier.

-          Je savais qu’il fallait être plus discret, dit Abelforth pour lui-même. Malheureusement je vais devoir leur faire mal…

Abelforth fit tournoyer sa baguette au bout de ses doigts et des éclairs partirent tout autour de lui.

Les Aurors tombèrent tous en même temps et les éclairs firent des trous partout dans les murs, le sol et le plafond. Harry, Ron et Hermione avaient été projetés en arrière et ils avaient dû retenir leur cape d’invisibilité pour ne pas la perdre.

On entendit un grondement sourd qui augmentait en intensité.

D’autres Aurors arrivèrent par la même porte et se figèrent devant les corps inanimés des autres Aurors. Ils observèrent Abelforth qui était au milieu du couloir et qui essayait de savoir d’où provenait le grondement.

Des pierres commencèrent à tomber du mur de gauche, et une grosse fissure apparut dans les murs et le plafond.

Le grondement ne cessait de s’intensifier et soudain, le mur de la gauche du couloir s’effondra, un torrent d’eau se déversa dans le hall, renversant les Aurors, Abelforth, puis Harry, Ron et Hermione qui se cramponnaient tant bien que mal à leur cape d’invisibilité.

Le torrent les emporta par la porte ouverte en arrachant une partie du mur, agrandissant l’escalier qui descendait.

Tous étaient à bord de l’asphyxie et heureusement, le torrent diminua d’intensité lentement.

Harry toussa pour recracher l’eau qu’il avait avalée. Il n’y avait personne autour de lui. Mais il lui semblait que Abelforth était descendu beaucoup plus bas.

Il trouva que c’était un miracle de ne pas avoir perdu la cape d’invisibilité à cause de la force de l’eau et il la remit bien sur lui en se relevant.

Il entendit un autre toussotement plus haut et se retourna brusquement.

Il le regretta car ses chaussures mouillées avaient produit un crissement.

Il ne vit rien et en conclut que ce devait être Ron ou Hermione sous sa cape d’invisibilité.

-          Ron ? demanda-t-il doucement ?

-          Harry ?

-          Où êtes-vous ? demanda Hermione entre Harry et Ron.

-          Ici ! et toi ? répondirent Ron et Harry.

-          Entre vous !

-          Venez, dit Harry, ils sont tous descendus plus bas !

Il commença à descendre. C’était difficile de le faire sans faire de bruit étant donné que les marches étaient couvertes d’eau, si on pouvait encore appeler cela des marches.

Dans l’ensemble l’escalier était plutôt devenu une pente glissante, constellée de trou dans la roche. Toutes les dalles et le ciment avaient été arrachés et emportés par la fureur du torrent.

-          D’où vient cette eau ? demanda Hermione.

-          Je ne sais pas, répondit Harry, il doit y avoir une rivière pas loin.

-          La Tamise ! dit Ron.

-          Elle est un peu loin, dit Hermione, mais bon c’est possible, j’avais lu quelque chose sur la construction du Ministère de la Magie il y a quelques années, il est possible qu’ils parlent d’eau, il faudra que je vérifie ça.

-          Le plan est complètement inutilisable, dit Harry. L’eau l’a détrempé.

-          On fera sans, dit Hermione. Il faudrait retrouver Abelforth.

On entendit un bruit de porte qui claque un peu plus en bas.

-          Harry, l’ouverture invisible ! chuchota Hermione.

-          OK, répondit Harry.

Il se tourna vers le mur à sa gauche, se concentra le plus possible.

Pendant une trentaine de secondes qui lui parurent interminables, il réalisa une ouverture invisible assez médiocre mais qui leur permettrait de s’abriter pour ne pas être heurtés par des éventuelles personnes qui passeraient dans l’escalier.

-          Mais qu’est-ce qui se passe ici ! tonna une voix forte tout en bas. Et qui êtes-vous vous ?

Un sourire apparut sur le coin des lèvres de Harry, Abelforth allait faire sa prochaine victime.

Ils attendirent un peu mais on n’entendit pas de bruit à part des pas étouffés.

Enfin, Abelforth passa devant l’ouverture invisible.

-          On est là, chuchota Harry.

Abelforth s’arrêta et se retourna. Il sonda le mur avec sa main pour découvrir l’ouverture invisible.

-          Suivez-moi vite, les Aurors ont été emportés je ne sais où… il faut rapidement aller libérer Severus avant que les autres n’arrivent.

Abelforth redescendit dans l’escalier en marchant à grands pas, suivi difficilement par Harry, Ron et Hermione.

Ils passèrent à côté de plusieurs Aurors stupéfixés dont Tonks.

Enfin ils arrivèrent près d’une porte alors que l’escalier continuait de descendre, dans l’obscurité la plus complète.

La porte était entr’ouverte et Abelforth l’ouvrit avec difficulté, des pierres étaient tombées du plafond et en bouchaient l’accès.

Soudain, un autre grondement se fit entendre. Harry se retourna, une énorme vague dévalait l’escalier.

Avec un grand coup de pied, Abelforth poussa les pierres et ouvrit la porte, il se précipita dedans, suivi de Ron… la vague fonçait droit sur Harry. Ron était entré, Hermione se précipita elle aussi… la vague n’était plus qu’à cinq mètres, il se faufila dedans.

Il était à moitié passé lorsque la vague arriva, elle arracha la porte qui vola et se coinça en travers de l’escalier, arrachant une bonne partie du mur pour s’y enfoncer.

L’eau était aussi entrée dans la pièce où ils étaient. On entendit un hurlement étouffé plus bas.

Pendant ce temps, la vague les avait heurtés de plein fouet. Harry fut projeté contre une grande porte métallique et se cogna la tête. Il était inconscient.

 

-          Harry ! Harry ! disait Hermione.

-          Ne t’inquiète pas, Hermione, il va très bien s’en remettre, il n’aura qu’une bosse.

Harry rouvrit les yeux. Il n’y avait plus d’eau et ils étaient tous les quatre dans la pièce où ils étaient lorsque la vague les avait heurtés.

Cependant l’entrée avait disparu, et à la place, il n’y avait qu’un mur.

-          Que s’est-il passé ? demanda Harry.

-          Tu as dû te cogner contre quelque chose et lorsque l’eau est partie, nous t’avons retrouvé inanimé. J’ai rapidement bloqué l’entrée pour que l’on soit tranquilles un moment.

-          Comment va-t-on faire ? demanda Hermione. Tous les Aurors vont venir maintenant.

-          Non, beaucoup sont inanimés et ils vont penser d’abord à s’assurer que tout le monde va bien avant de vouloir m’attraper. La sortie sera cependant plus difficile mais pour l’instant concentrons-nous sur notre objectif principal. Est-ce que vous avez suivi notre trajet ?

-          On ne devrait pas être loin de où est enfermé Rogue, dit Hermione.

-          Severus Rogue ! dit Abelforth.

Harry le regarda d’un regard louche.

-          Qu’y a-t-il Harry ? demanda-t-il lorsqu’il le remarqua.

-          Pourquoi d’habitude ça ne vous dérange pas qu’on l’appelle Rogue ?

Abelforth réfléchit.

-          Il arrive des moments où on se connaît suffisamment pour pouvoir s’appeler par son prénom, Harry. Mais est-ce si important que cela. Non, franchement. Severus est juste derrière cette porte ! dit Abelforth en montrant la porte métallique sur laquelle Harry s’était cogné.

-          Vraiment ? demanda Hermione.

-          Tout à fait, répondit Abelforth. Il va maintenant nous falloir en faire sortir Severus sans faire évader les autres Mangemorts qui sont très bien ici. Pour cela, on va utiliser l’ouverture invisible, mais je vais le faire moi car ça sera beaucoup plus efficace et moins risqué que toi, Harry. Nous ne connaissons pas vraiment l’épaisseur du mur donc on va faire par morceaux. Mais je vais en fait faire une ouverture double, qui ne sera pas visible de l’autre côté. C’est-à-dire que Severus ne la verra pas non plus, il va falloir aller le chercher… on verra ça après, écartez-vous…

Abelforth se mit en face du mur immédiatement à gauche de la porte et commença à faire d’amples mouvements avec sa baguette en murmurant quelques mots de temps à autres.

Harry observa le mur disparaître entièrement, puis apparaître un voile lumineux et enfin comme un véritable mur.

Abelforth passa à travers quelques secondes puis ressortit.

-          Très épais, je continue un peu…

Abelforth recommença l’enchantement et retourna dans l’ouverture pour vérifier.

-          Allez voir chacun votre tour, dit-il, vous me direz ce que vous pensez qu’il faille faire…

Harry entra le premier dans l’ouverture invisible qui devait faire presque cinq mètres de long, il eut une grosse sensation de froid inexpliquée.

De l’autre côté du mur, il y avait une pièce très lumineuse. Au fond de la pièce, il y avait plusieurs cellules grillagées qui contenaient chacune cinq Mangemorts. Harry put remarquer que Pétunia en avait une à elle toute seule ainsi que Rogue et que chacun était d’un côté de la pièce. Tous étaient attachés à des poteaux qui partaient du sol au plafond et plusieurs sortilèges, qui étaient repérables par des scintillements devant les cellules, devaient ajouter des sécurités supplémentaires.

Et enfin, Harry comprit la raison de ce froid. Trois Détraqueurs étaient enfermés dans l’une des cellules. Il pensa qu’ils étaient là pour détruire lentement les Mangemorts qui étaient à côté.

La surveillance était assurée par une grosse dizaine d’Aurors qui étaient alignés face aux Mangemorts, presque sans bouger, ils n’avaient sûrement même pas fait attention au grondement qui s’était produit.

La dernière chose de remarquable était une sorte de faisceau bleu qui traversait la pièce en son centre, du sol au plafond, d’un diamètre de presque un mètre. Harry pensa que ce n’était qu’un simple éclairage.

Il se retira pour laisser regarder Ron et commença à réfléchir à que faire. Il n’allait pas être facile de libérer uniquement Rogue, les autres Mangemorts verraient bien qu’il n’était pas plus difficile de les libérer eux aussi que seulement Rogue.

Il espérait en fait qu’Abelforth aurait la solution car il n’aurait pas vu comment faire lui-même.

-          Et bien on va encore devoir déranger du monde, dit Abelforth, ça m’embête en fait plus pour les Mangemorts que pour ces quelques Aurors, car ils vont voir que je vais aller libérer que Severus, ce qui est idiot puisque tous les Aurors sont maintenant quasiment neutralisés et que je pourrais les libérer eux aussi. Le mieux serait de neutraliser en même temps les Aurors et les Mangemorts, et sans faire de mal à Severus. Ca me semble impossible.

-          C’était quoi cette lumière bleue ? demanda Ron.

-          Je ne sais pas, probablement une des dernières inventions du Département des Mystères, je suppose qu’ils doivent pouvoir communiquer avec le Département de la Lutte contre la Magie Noire avec ça, mais bon de toute façon ils ne peuvent pas rentrer donc ça enlève le problème.

-          Et alors comment on fait pour neutraliser les Aurors et les Mangemorts sans neutraliser Severus ? demanda Hermione.

-          Et bien on neutralise Severus aussi, dit Abelforth. On le réveillera ensuite mais c’est la seule solution maintenant. Réfléchissons, il faudrait arriver à faire croire qu’il s’est échappé tout seul. Quel sortilège utiliser ? je pourrais endormir tout le monde, pourquoi pas… c’est le meilleur moyen de ne faire du mal à personne. Quant aux Détraqueurs, ça ne va pas être possible de les endormir. Harry, te sens tu de leur envoyer la Morsure du Diable ?

-          Oui, répondit Harry.

-          Alors il faudra que tu fasses vite et à un moment où tu es sûr de ne pas être repéré, par sécurité, tu vas rester dans l’ouverture, le sortilège ne l’affectera pas. Si jamais on te repère, reviens vite, on devra aller les secouer un peu, tant pis, vu ce qu’on a déjà fait, on n’est pas à ça près, bon courage.

Harry entra dans le tunnel et s’approcha du bord. Il regarda encore une fois les Aurors, aucun d’eux ne bougeait. Il pouvait facilement avoir les Détraqueurs, ils n’étaient qu’à une quinzaine de mètres de lui. Le problème était que les Aurors verraient le maléfice et d’où il venait.

-          Harry, pense à dévier le maléfice pour brouiller les pistes, lui murmura Abelforth qui venait de s’approcher de lui. Il suffit d’imaginer sa trajectoire.

Harry ne s’était jamais entraîné à contrôler la trajectoire de ses sortilèges, il se convainquit cependant que ce n’était qu’une question de détermination.

Il vérifia qu’aucun Mangemort ne regardait dans sa direction. En fait, ils ne regardaient même pas. Ils avaient tous la tête penchée sur le côté, le regard vide, comme s’ils étaient épuisés de vivre. Harry se demanda ce qu’on avait pu leur faire.

Enfin, il se décida à envoyer le maléfice.

Il se concentra et murmura comme pour se rassurer :

-          Evil invasium.

Le maléfice jaillit de sa baguette, et à la grande surprise de Harry, il était extrêmement facile de le contrôler. Il passa complètement à gauche d’un Auror qui était déjà sur sa gauche avant de changer brusquement de direction pour foncer vers la cellule centrale qui contenait les trois Détraqueurs.

Le Détraqueur qui était le plus proche le reçut dans le dos et l’effet habituel se produisit.

Le Détraqueur explosa à cause de la puissance du sortilège, envoyant voler les autres comme des vieux chiffons à travers les barreaux.

Les Aurors et les Mangemorts furent tous soufflés par l’explosion et Harry crut voir venir le pire lorsqu’un Auror fut projeté vers lui.

Heureusement, Abelforth était là, et un simple sortilège de Répulsion stoppa l’Auror avant qu’il ne traverse l’ouverture invisible.

Tous se relevèrent et s’approchèrent pour voir ce qui s’était passé. Harry observa Rogue, il avait compris qui était là. Il observait tout autour de lui, ne sachant pas quoi faire.

Abelforth fit reculer Harry et prit sa place, il pointa sa baguette avec fermeté devant lui, et envoya des éclairs blancs qui frappèrent tous les sorciers présents dans la salle.

Enfin, il envoya encore un sortilège vers le faisceau de lumière bleu qui explosa dans un autre souffle.

-          J’aurais peut-être dû te faire utiliser un maléfice moins puissant, dit-il à Harry, le Détraqueur a bien explosé… c’est plutôt rare comme phénomène. Dépêchons-nous…

Il entra dans la salle, se dirigea vers la cellule où Rogue gisait par terre.

Il fit fondre les barreaux qui n’avaient pas été affectés par les explosions et se pencha sur le corps inanimé de Rogue.

Harry, Ron et Hermione observaient attentivement ce qu’il faisait, toujours sous leur cape d’invisibilité. Ils guettaient également les moindres mouvements des Mangemorts et des Aurors, aucun d’eux ne bougeaient mais ce n’était pas très rassurant quand même.

Abelforth avait réanimé Rogue en quelques secondes, à l’aide d’un sortilège bizarre, qui avait produit des crépitements et qui lui avait envoyé des étincelles orange dans la tête.

Rogue se redressa et se releva.

-          Merci beaucoup, dit-il à Abelforth.

-          D’abord merci à vous Severus, pour tout, répondit Abelforth. On ne va pas libérer les autres, le Seigneur des Ténèbres souhaite qu’ils restent encore enfermés, nous devons rapidement partir, les Aurors arrivent. Et Harry Potter, Ronald Weasley et Hermione Granger m’ont aidé à venir vous sauver, ils sont sous les capes d’invisibilité.

Abelforth avait dit la dernière phrase tout doucement.

Rogue avait compris car il regarda autour de lui machinalement même s’il ne pourrait rien voir.

Abelforth se releva et se dirigea vers la sortie, passa à travers le premier.

Harry réfléchissait maintenant au retour. Ca allait être le plus difficile car maintenant tous les Aurors devaient être mobilisés.

Abelforth était déjà en train de refermer l’ouverture invisible et Harry s’approcha du mur qui remplaçait la porte qui donnait sur l’escalier.

Il essaya d’écouter pour voir s’il y avait quelqu’un derrière mais c’était peine perdue à cause de l’épaisseur du mur.

-          Je suppose qu’ils doivent nous attendre derrière, dit Abelforth, on va leur réserver une surprise…

-          A quoi était dû ce grondement ? demanda Rogue.

-          Quelque chose de très curieux, répondit Abelforth. J’ai lancé un sortilège un peu trop puissant et de l’eau s’est mise à sortir des murs, en enlevant tout sur son passage, elle est descendue jusqu’en bas…

-          Et d’où venait-elle ?

-          Je suppose de quelque rivière souterraine, répondit Abelforth, ça n’a pas grande importance, mais je crains que le Ministère ne soit embêté par les Moldus à ce propos, vu le bruit que ça a fait, ils vont enquêter.

Abelforth s’interrompit et colla son oreille contre le mur après s’être lancé un sortilège sur lui-même.

-          Hum…

Il se recula un peu puis lança un sortilège sur le haut du mur. Celui-ci explosa en projetant des gravats et de la poussière dans toute la pièce.

-          Ah oui, j’ai oublié de vous prévenir qu’il faut vous protéger…

Il lança encore des sortilèges et un gros trou apparut dans le haut du mur, créant une communication avec l’escalier.

-          Remontez ! vite ! hurla quelqu’un derrière.

Abelforth envoya un gros jet d’eau par le trou et les cris redoublèrent. L’astuce était formidable, tous les Aurors devaient être en train de remonter.

Enfin, il détruisit complètement le mur et sortit le premier pour regarder.

-          On va pouvoir y aller, dit-il.

Ils remontèrent tous l’escalier lentement. L’obscurité était quasiment complète maintenant et il était bon de la préserver pour diminuer leurs chances d’être vus.

La remontée de l’escalier leur prit quelques minutes et lorsqu’ils arrivèrent en haut, ils renouèrent avec les problèmes.

Les Aurors semblaient avoir adopté comme stratégie de les contenir et Abelforth qui était sorti le premier par la porte dut esquiver une pluie de sortilèges.

Derrière, ils ne pouvaient rien faire pour l’aider mais cela semblait de toute évidence inutile.

En quelques secondes, Abelforth venait de reprendre l’avantage.

Personne n’avait vu ce qui s’était produit à part un énorme flash vert fluo qui avait mis terme à un « attrapez-le » prononcé par un des Aurors.

Harry trouva que ce sortilège devait être extrêmement puissant. Il avait à peine vu le flash se refléter sur le mur et cela l’avait extrêmement fatigué. Sa conclusion fut que ce sortilège devait être du même type que celui qu’Abelforth lui avait appris.

-          Magnifique, c’est tellement plus facile quand ils nous attaquent tous en même temps, dit Abelforth. Est-ce que ça va ? demanda-t-il.

Tous crurent un instant qu’il parlait à quelqu’un d’autres jusqu’à ce qu’il se retourne vers eux car personne ne répondait.

-          Oui, ça va aller, répondit Rogue.

-          Euh oui, répondirent Harry, Ron et Hermione quasiment simultanément.

-          Parfait, il est temps de rentrer, maintenant. Nous avons fait beaucoup plus vite que prévu et il serait dommage de tout gâcher en nous faisant attraper.

Abelforth marcha rapidement en direction de la sortie, tiens, Rufus Scrimgeour, on n’a pas pu malheureusement lui souhaiter le bonjour comme prévu, dit-il en passant à côté du corps du Ministre qui gisait à côté de celui de Kingsley.

Mais il ne s’attarda pas et monta l’escalier rapidement.

Ils arrivèrent enfin face à la porte métallique qui donnait devant les ascenseurs.

-          Oh non, non, non, non, c’est décevant, ils n’ont toujours pas réussi à ouvrir la porte depuis tout à l’heure ! dit Abelforth.

Ils n’avaient pas réussi, mais ce n’était pas faute d’essayer, on entendait cogner très fort contre la porte, avec tellement de force qu’on aurait pu se demander si ce n’était pas un troll qui tapait dessus.

-          Ah oui mais avec leurs méthodes barbares ils vont finir par la casser en deux morceaux. On va leur montrer comment il faut faire, restez derrière…

Abelforth s’approcha, sortit sa baguette dessina un carré devant lui et la porte se décolla du mur.

Mais il n’eut pas besoin de l’ouvrit, elle s’ouvrit à la volée et tomba juste devant Abelforth et brisant les dalles.

Plusieurs Aurors entrèrent en même temps dans le couloir et s’arrêtèrent face à Abelforth.

-          Qui êtes-vous ? demanda sèchement le premier d’entre eux, et que s’est-il passé ici ?

-          Le problème est que je n’ai pas vraiment le temps de parler… mais il y a suffisamment de personnes en bas pour que l’on vous explique en détail tout ce qui s’est passé.

L’Auror regarda Abelforth avec stupéfaction.

-          Vous voulez bien vous pousser ? demanda Abelforth.

L’Auror ne répondit pas et se contenta de tenir plus fermement sa baguette.

-          Si vous ne me laissez pas sortir, je vais devoir vous y contraindre ! menaça Abelforth… trop tard !

Il envoya lui envoya un fort jet d’eau en pleine figure et celui-ci recula pour ne pas s’étouffer.

Les Aurors attaquèrent tous en même temps encore une fois, ils envoyèrent plusieurs sortilèges classiques pour capturer Abelforth mais c’était trop simple pour lui. Il fit apparaître un bouclier très particulier devant lui, qui semblait constitué d’un tapis de billes d’or qui ondulait à chaque fois qu’un sortilège le heurtait.

Il était très probable qu’encore personne n’ait jamais vu une telle chose.

Abelforth maintint son bouclier pendant près d’une minute sans bouger et Harry se demandait ce qu’il comptait faire pour ressortir.

Mais il ne savait pas ce qu’avait prévu Abelforth et on ne pouvait faire mieux.

Soudainement, alors que personne ne s’y attendait, toutes les billes d’or avaient été projetées au-dehors, touchant toutes les personnes qui étaient dans ce couloir et les emprisonnant chacun dans une sorte de bulle transparente aux reflets dorés.

Tous essayaient d’en sortir mais les bulles étaient flexibles et leurs coups n’y faisaient rien, Abelforth partit le premier, suivi de Rogue et d’Harry, Ron et Hermione qui faisaient attention à ce que l’on ne voit pas leurs pieds.

-          Vite, transplanons chez moi ! cria Abelforth, ils ne vont pas tarder à en sortir.

Abelforth s’arrêta au milieu du hall où il était certain qu’on pouvait transplaner, il attendit que Rogue transplane, puis après avoir entendu trois autres craquements qui signifiaient que Harry, Ron et Hermione venaient eux aussi de transplaner, il transplana à son tour, alors que les bulles commençaient à éclater une à une.

            Durant son transplanage, hormis la sensation de compression habituelle, Harry espéra que Ron et Hermione avaient eux aussi réussi à transplaner dans la panique.

            Il rouvrit les yeux lorsque la sensation du transplanage fut passée.

            Il ressentit un gros choc sur son genou droit. Tout autour de lui, il faisait nuit noire, il ne reconnaissait rien.

            Après quelque seconde d’adaptation, il se rendit compte qu’il était dans une forêt, et que son genou avait heurté une pierre en tombant.

            Il réfléchit un instant avant de se dire qu’il devait être pas loin de chez Abelforth mais que dans la précipitation il n’avait pas eu le temps de correctement se concentrer sur la destination.

            Il se concentra à nouveau et se releva, son genou était extrêmement douloureux.

            Il transplana à nouveau et arriva cette fois-ci devant le pas de la porte de la maison d’Abelforth, il y avait déjà Ron, Abelforth et Rogue.

-          Où est Hermione ? demanda Ron inquiet.

-          Elle ne va pas tarder à arriver, à mon avis…

Et en effet, quelques secondes après, Hermione transplana et retira sa cape d’invisibilité.

-          Rentrons, dit Abelforth.

Il ouvrit la porte et tous s’installèrent dans le canapé. Il alla chercher une autre boîte de sorbets qu’il posa sur la table.

-          Je vais me changer… dit-il.

-          Merci, dit Rogue une fois qu’Abelforth fut parti.

-          Ce n’est rien, répondit Harry, c’était la moindre des choses.

Un long silence s’installa, qui mit tout le monde mal à l’aise.

-          Voyez-vous, je ne pensais pas que ça serait aussi facile que ça, dit Abelforth qui était revenu, ayant quitté l’apparence de Joe Jigger.

En réponse au regard surpris d’Harry, il dit :

-          Ah oui, le Polynectar a terminé son effet, ça fait pile une heure que je l’ai pris. Et bien c’est parfait, Harry, Hermione, Ron, vous devriez allez dormir maintenant, vous avez cours demain, je vous le rappelle. Merci à vous, vous auriez pu ne pas venir mais je pensais que ce serait moins facile, je vous retrouve très bientôt.

Lors de leur retour à Poudlard, ils ne rencontrèrent aucun Auror dans les couloirs du château, probablement car ils devaient maintenant être tous mobilisés au Ministère.

Harry fut content d’aller se coucher, avec un poids en moins, Rogue était libéré, et aucun Mangemorts ne s’était échappé, la situation ne pouvait s’être mieux déroulée.

           

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