HARRY   POTTER 

 ET   LA   CLEF  DE   LA 

PAIX

 

CHAPITRE 5 : LE PHENIX

                                                                                                     

 

 

Pendant l’après-midi, lorsque Harry était tout seul dans la chambre, Ginny vint le voir.

-          Alors Harry ? dit-elle, avec le même air triste qu’elle avait depuis la veille.

-          Je suis désolé, mais je n’ai pas pu te voir toute seule depuis hier, dit Harry honteusement.

-          Tu ne veux donc pas, s’il te plaît. Harry je t’aime toujours, moi ! dit-elle en commençant à pleurer.

-          Mais moi aussi, mais tu dois comprendre que c’est trop dangereux pour toi. Tous ceux que j’aime disparaissent les uns après les autres. Je ne veux pas que tu prennes ce risque.

-          Mais, tant pis, je veux le prendre, s’il te plaît ! pleura-t-elle.

Harry était désolé de devoir laisser Ginny. Au fond de lui il l’aimait toujours autant. C’était pour cela qu’il ne voulait pas lui laisser courir un si grand risque. Mais en même temps, Ginny avait l’air si malheureuse. La veille elle était la seule à ne pas avoir parlé et ri avec les autres. Harry en était malade.

-          S’il te plaît, Harry, nous ne le dirons à personne ! comme ça, je ne risquerai rien. S’il te plaît !

-          Non, je ne peux pas, pas pour le moment. Avant un an, on se sera débarrassé de Voldemort, je te le promets. Mais en attendant, c’est trop dangereux pour toi.

-          Mais je ne peux pas attendre, je t’aime. Elle se mit à pleurer de plus en plus.

Harry la prit contre lui et lui répéta encore tout ce qu’il venait de lui dire.

-          Garde ton amour pour moi au fond de toi. Je fais la même chose. Et puis après nous pourrons nous aimer en paix.

-          Mais si on meure d’ici là …

-          Personne ne mourra d’ici là, personne, je te le promets. Il faut juste du temps, de la patience. En attendant, tu restes mon amie et au fond de mon cœur, je t’aime. Mais essaye de m’oublier pour le moment. Dis-toi que je suis seulement ton ami, d’accord.

-          Oui, d’accord, dit-elle en pleurant.

-          Ne dis à personne que tu m’aimes, je ne dirais à personne que je t’aime. Ensuite nous pourrons nous aimer en paix.

-          D’accord, dit-elle se calmant peu à peu.

-          En attendant, veux-tu venir jouer au Quidditch dehors ?

-          D’accord, j’arrive, dit-elle, le sourire l’emportant sur les larmes.

Harry était très content que Ginny ne souffre plus. Elle avait certainement dû s’enfermer toute la semaine. Et enfin, elle allait pouvoir se libérer.

Tous se retrouvèrent dans le jardin quelques minutes plus tard. Il y avait Bill et Charlie que Harry n’avait jamais vu jouer au Quidditch, Fred et George, Ron, Ginny et Harry. Hermione qui n’était pas très alaise sur un balai dut quand même jouer. On constitua les équipes. Charlie, Harry, Fred et Hermione jouaient ensemble contre Bill, George, Ron et Ginny. Les anneaux étaient de simples cerceaux que Charlie ensorcela pour rester à une quinzaine de mètres de hauteur. Les deux gardiens étaient Ron et Hermione.

Après plusieurs minutes de jeu, tout le monde se rendit compte que Hermione était une catastrophe au Quidditch. Elle n’avait arrêté qu’un seul tir et encore sans le faire exprès puisque George lui avait tiré dans le ventre. Elle n’était miraculeusement pas tombée de son balai car elle s’était retenue sur un des anneaux. Ginny était excellente et Harry était soulagé de voir qu’elle appréciait vraiment de s’amuser un peu. Enfin, Ron semblait moins maladroit que d’habitude, certainement parce que Fred et George ne se moquaient pas de lui puisqu’ils n’étaient pas dans la même équipe.

Après une demi-heure de jeu, le score était de cinq cent quarante à cinq cent dix pour l’équipe de Ron. L’épuisement commençait à se sentir et lorsque Hermione voulu renvoyer le ballon à Harry après avoir encaissé encore un but, elle se rata complètement et envoya le ballon en direction du portail.

A ce moment, il y avait Scrimgeour, Mr Weasley, Kingsley Schackelbot et trois autres sorciers que Harry n’avait jamais vu, regroupés autour d’une arche d’environ trois mètres de diamètre. Cette arche semblait être en or et elle étincelait majestueusement au soleil. Elle était posée sur un socle de pierres avec un petit escalier de trois marches, dallé avec des ardoises pour y monter. Mais à travers cette arche, on ne voyait pas ce qu’il y avait derrière comme on aurait dû le voir si l’arche était vide, mais on voyait une grande pièce lumineuse avec ce qui semblait de loin être un grand bureau au centre avec des fenêtres et un ciel magnifique.

Le ballon que Hermione avait jeté frappa Mr Weasley de plein fouet et le renversa en le poussant à travers l’arche. Celui-ci disparut. Tous restèrent paralysés. Harry se rappela un instant la mort de son parrain Sirius mais il se rendit compte que Mr Weasley ne pouvait pas être mort, car sinon les autres sorciers ne se seraient pas mis à rire.

Finalement, Harry conclut que ce devait être la fameuse Porte à Transplaner qui devait être installée ce jour.

Hermione fut la seule à ne pas comprendre, elle se dirigea vers la Porte à Transplaner sur son balai, terrifiée. Elle atterrit et faillit tomber mais elle descendit de son balai et s’approcha de la Porte toujours avec cet air effaré. Tous les autres la suivirent et s’approchèrent sur leurs balais.

-          Mr Weasley … bredouilla-t-elle, maintenant agitée de tremblements.

-          Eh bien, il est dans mon bureau maintenant ! dit Kingsley Schacklebot.

Hermione ne comprit pas tout de suite. Ce fut seulement lorsqu’elle remarqua que tout le monde la regardait en souriant qu’elle se rendit compte qu’elle ne venait pas de tuer Mr Weasley mais qu’elle venait seulement de le faire passer par la Porte à Transplaner.

Enfin, Mr Weasley réapparut. Hermione s’approcha pour faire des excuses.

-          Oh, je suis profondément désolée…

-          Hermione, ce n’est rien, dit Mr Weasley.

-          Oui mais quand même j’aurais pu vous blesser !

-          Hermione, arrête ! dit Ron, il n’est pas mort !

-          Comment se fait-il que l’on voie la pièce derrière mais pas les gens qui s’y trouvent ? demanda Harry.

-          C’est une particularité de cette Porte, Harry. Comme elle se trouve dans le bureau de Kingsley, pour ne pas trop le déranger, il y a, euh … une option supplémentaire qui permet de masquer les gens qui sont de l’autre côté, répondit Scrimgeour.

-          Ron, veux-tu aller prévenir Maman que nous arrivons, normalement la place est prête mais on ne sait jamais, dit Mr Weasley.

-          Ouais, répondit Ron, et il courut vers la maison.

-          Bien, nous allons la déplacer jusque dans la maison. Attention les enfants ! dit Scrimgeour.

-          Wingardium Leviosa, dirent les trois sorciers inconnus en même temps. La Porte à Transplaner s’éleva d’une vingtaine de centimètres et ils la firent glisser dans les airs lentement jusqu’à la porte d’entrée.

-          Comment va-t-elle passer ? demanda Harry.

-          Par la Magie ! Harry ! répondit Scrimgeour joyeusement. Ecartesco ! prononça-t-il en faisant un cercle avec sa baguette en la pointant vers la porte. Celle-ci s’agrandit lentement jusqu’à être suffisamment grande pour pouvoir laisser entrer la Porte à Transplaner. Mais au deux tiers de la hauteur de la porte, on voyait le plancher du premier étage avec une partie de la chambre où Harry était.

-          Je crois que le plafond est trop bas ! s’écria Mr Weasley. Et il entra en vitesse dans la maison. On le vit lancer un sortilège vers le plafond mais de l’extérieur, rien ne se passa.

Finalement la Porte à Transplaner passa et elle fut déposée contre le mur du fond du séjour des Weasley. Le plafond n’était plus bas comme avant mais il faisait cinq mètres de hauteur environ, ce qui laissait plus d’un mètre au-dessus de la Porte et pourtant, de l’extérieur la maison n’avait pas bougé ce qui étonna Harry. Mais il se rappela aussi une voiture dans laquelle ils étaient rentrés à au moins dix et qui était normale de l’extérieur.

-          Arthur, je crois qu’un plafond si haut n’était pas nécessaire, dit Mrs Weasley.

-          Oui, bien sûr, je vais arranger ça !

-          Et pourquoi ne mettrait-on pas un plafond magique comme à Poudlard ? demanda Ginny.

-          Oui, c’est vrai tiens. Molly ? dit Mr Weasley.

-          Arthur, enfin, il ne faut pas rêver ! peux-tu redescendre ce plafond ? répéta-t-elle.

-          Oui, euh … bien sûr. Space retractum ! dit-il. Et le plafond redescendit lentement jusqu’à quelques centimètres au-dessus de la Porte.

-          Bien, parfait ! se réjouit Scrimgeour. Pour ceux qui sont intéressés par ces sortilèges. Pour agrandir un lieu fermé, le sortilège est Space amplificatum et pour le réduire c’est Space retractum. Ca pourra toujours vous servir !

-          Je crois que nous devrions essayer si ça fonctionne  correctement, Mr le Ministre, proposa Mrs Weasley.

-          Mais Arthur a déjà essayé dit-il.

-          Ah bon ?

-          Je suis tombé à travers, en fait, dit Mr Weasley. Son visage commençait à rougir.

-          Quel maladroit ! remarqua Mrs Weasley.

-          En fait c’est de ma faute, Mrs Weasley, je lui ai envoyé le ballon dessus et il a été déséquilibré, dit Hermione.

-          Mais ce n’est pas grave, ma chérie.

-          Bien, et si nous allions tous au Ministère ? proposa Scrimgeour. Personne ne répondit. Ah ! ahah ! bien sûr ! je n’ai pas fait les présentations. Harry, tu ne connaissais certainement pas Gilbert Wingly. Il montra de la main le plus vieux des trois sorciers qui avait la barbe grisonnante et assez longue avec des lunettes rondes et des cheveux un peu frisés. Il était très grand et semblait être un puissant sorcier. Voilà Flavius Kurge. C’était le plus petit des trois sorciers mais aussi le plus robuste. Il avait une moustache noire et il lui manquait des cheveux sur le crâne. Son regard était perçant et lui aussi semblait puissant. Et enfin voici Herv Howegal. Il était de taille moyenne et très maigre avec les cheveux courts et décoiffés, un peu grisonnants. Cet homme semblait très intelligent.

-          Enchanté, dit Harry.

-          Ce sont de très puissants sorciers. Ils travaillent pour le Ministère. Ce sont eux qui s’occupent des sortilèges de sécurité très complexes comme les Sortilèges Anti-Transplanage. Ils ont aussi travaillé beaucoup sur les Portes à Transplaner. Bien, donc, essayons la Porte, non ? Allez, suivez moi.

Il passa à travers la Porte et disparut, Kingsley le suivit puis Gilbert Wingly, Flavius Kurge et Herv Howegal. Puis Charlie passa. Enfin, Harry s’avança. Il se souvenait de l’horrible sensation du transplanage mais cette fois il ne sentit rien, il se retrouva dans le bureau de Kingsley Schacklebot instantanément.

-            Waouh ! s’exclama-t-il en descendant les trois marches de pierre. C’est génial.

-            T’as vu ! on ne sent rien du tout ! ah c’est génial. C’est une vrai révolution ces trucs-là ! s’exclama Scrimgeour.

Enfin, tous passèrent et se retrouvèrent dans le bureau. Ce bureau était très grand et flambant neuf. Il y avait trois grandes fenêtres enchantées avec un temps magnifique à l’extérieur. Il y avait au centre un très grand bureau noir métallique où il semblait qu’il y travaillait au moins trois personnes avec des tas de parchemins dans les armoires sur le côté qui avaient des formes arrondies et des vitrines. La lumière venait également de bougies qui émettaient une lumière vert fluo. En fait, ce bureau était très moderne.

-          Ce bureau est magnifique, Kingsley, dit Mrs Weasley.

-          Nous venons à peine de le faire, répondit-il.

-          Comme vous le savez, nous avons agrandi les locaux et nous en avons profité pour faire des rénovations. Si vous voyez le hall d’entrée, c’est magnifique maintenant, dit Scrimgeour.

-          Eh bien, allons-y, proposa Ginny.

-          Euh … le repas est bientôt prêt … dit Mrs Weasley et je crois que vous ne devriez pas déranger … les gens ont beaucoup de travail en ce moment, ici.

-          Oh ce n’est pas grave, ils viendront cet après-midi. En attendant, allons manger, dit Scrimgeour.

Tous retournèrent au Terrier par la Porte à Transplaner.

-          Il faut le fixer contre le mur, dit Herv Howegal.

-          Allons-y, dit Gilbert .

-          Fluid fusion fix, dirent les trois sorciers ensemble. Le mur et la Porte ondulèrent lentement avant de se fondre et de redevenir normaux. La Porte était maintenant dans le mur et on aurait très bien pu croire que le bureau de Kingsley se trouvait dans la pièce à côté.

-          C’est un sortilège très compliqué et très ancien mais pratiquement personne ne peut le faire de nos jours, surtout pour des gros objets comme ça.

-          Il faut essayer de la fermer, proposa encore Herv Howegal.

-          C’est vrai, dit Gilbert Wingly. Vas-y.

Herv s’avança et parcourut l’arche avec sa baguette. Le bureau de Kingsley disparut et l’on ne vit plus que le mur de pierres derrière. Enfin, Herv parcourut l’arche avec sa baguette dans l’autre sens et le bureau de Kinsley réapparut.

-          Pour l’ouvrir, c’est du rubis vers l’émeraude et pour la fermer c’est de l’émeraude vers le rubis. Pour pouvoir passer, il faut absolument que l’émeraude brille. Si rien ne brille où si le rubis brille c’est qu’il ne faut pas passer, ça peut être dangereux.

-          Oh ! Vous avez bien compris les enfants ! faites attention, dit Mrs Weasley. Personne n’apprécia la remarque, mais Mrs Weasley avait l’habitude de les prendre pour des enfants de trois ans. Donc personne ne lui répondit.

Le repas fut comme celui du soir la veille. Scrimgeour discuta avec Harry de choses très sérieuses et Mrs Weasley lui avait fait remarquer qu’il ne devrait pas car Harry était trop jeune selon elle. Mais finalement, comme tout le monde était contre elle, elle avait abandonné. Hermione avait parlé des elfes et Scrimgeour lui avait assuré qu’il ferait des réformes en leur faveur. Sinon, à la grande satisfaction de Harry, Ginny n’était plus malheureuse. Elle avait même demandé à Tonks de changer d’apparence plusieurs fois et elle discutait beaucoup plus avec Hermione.

L’après-midi, comme promis, ils firent une visite au Ministère. Tonks et Lupin durent retourner à leur travail ainsi que les trois sorciers. L’organisation du Ministère de la Magie avait beaucoup changé et Scrimgeour leur fit faire une visite guidée.

-          Donc je vais vous faire visiter. Tout a changé. Comme il y a maintenant quatorze Départements, on a du agrandir. Et par le haut car on ne peut pas toucher au Département des Mystères, il y a des choses …

-          Quoi, par exemple ? demanda Ron.

-          Ron, enfin ! ce sont des choses que tu n’as pas à savoir ! répondit Mrs Weasley.

-          Oui mais ils en connaissent une partie, n’est-ce pas ? Mais il y a des choses qu’il vous était impossible de voir. Et des choses très anciennes dont ne comprenons pas le sens, de la vieille magie, par exemple. Et on a pensé que ça pouvait être dangereux de les déplacer. Il y a certaines choses qui sont là depuis plusieurs siècles déjà. Par exemple un moyen de retrouver la Paix définitivement. Mais ça ne marche pas, il manque une chose très importante et avec le temps, ça s’est perdu. Mais nous cherchons, nous cherchons.

Harry pensa que cette chose ne fonctionnait vraiment pas alors. Il se demandait si c’était dans la pièce dans laquelle il n’avait pu entrer. Mais Scrimgeour continua.

-          Donc nous avons agrandi par le haut. Mais comme il y avait des immeubles moldus, nous n’avons pas pu agrandir comme nous l’aurions voulu. Les sortilèges que vous avez vu ce matin n’étaient pas assez puissants et il y avait un risque d’effondrement. Alors nous avons préféré chasser les moldus qui habitaient dans les immmeubles.

-          Quoi ? demanda Mrs Weasley.

-          Mais nous avons fait ça gentiment, Molly, ne t’inquiète pas. Nous leur avons fait croire que l’immeuble menaçait de s’écrouler et que nous devions le racheter pour le rénover. En compensation, nous leur avons offert des maisons et ils sont partis. Donc on a sécurisé les lieux avec de puissants sortilèges. Nous avons donc gagné trois étages. Ce qui est suffisant pour l’instant. En plus l’immeuble avait un grenier que nous avons pu agrandir. Il nous sert de hangar pour des expériences et stocker des objets … Voilà donc après nous avons rénové pour faire plus moderne et nous avons réorganisé les locaux pour placer les nouveaux Départements. Donc ici, nous sommes au niveau dix, au Département de la Lutte contre la Magie Noire. Au-dessus, il y a le fameux grenier et mon bureau, venez voir.

Ils sortirent tous du bureau de Kingsley. Il y avait un immense couloir très large et lumineux, avec un bureau et une sorcière qui devait être là pour l’accueil juste à côté d’eux, plus loin, il y avait les ascenseurs qui étaient maintenant parfaitement silencieux, les cabines étaient constituées d’un plancher et d’un toit qui montaient et descendaient dans des tuyaux en vitres. Il y avait là aussi des bougies qui donnaient une lumière vert fluo. L’étage était indiqué par un gros « 10 » qui brillait au milieu des airs à la sortie des ascenseurs. De l’autre côté, le couloir était très long et se terminait par une fenêtre qui était une vraie. Scrimgeour les fit tourner dans un couloir juste après le bureau de Kingsley et ils montèrent un escalier encore très lumineux. Il y avait un petit hall avec des fauteuils et deux portes.

-          A gauche c’est mon bureau et là, suivez moi.

Il ouvrit la porte et entrèrent tous. Le grenier était immense, il y avait dix Portes à Transplaner groupées par deux mais aussi beaucoup d’autres vieux objets qui semblaient servir à des expériences. Finalement ils ressortirent tous et redescendirent l’escalier. Bien que l’on fût dimanche, il y avait quand même beaucoup de gens au Ministère. Les lettres d’information étaient toujours les mêmes et il en arrivait plein des ascenseurs. Mais ce Département était le plus important en ce moment et Harry s’attendait à trouver moins de monde dans les autres.

Ils s’avancèrent vers les ascenseurs et ils en prirent un. Ils rentrèrent tout juste à tous. L’ascenseur était très silencieux de l’intérieur et très rapide. Ils descendirent à l’étage inférieur.

-          Voilà le Département des Sécurités Magiques, celui dont Arthur est le chef, mais il vous expliquera plus tard en détails ce qu’il fait.

Ce Département était aussi grand que celui du dessus mais il semblait presque vide et il était encore en travaux.

-          C’est le Département de la Justice Magique, huitième étage, annonça Scrimgeour en leur montrant un couloir beaucoup plus classique et désert.

Ici, c’est le Département du Contrôle et de la Régulation des Créatures Magiques.

Ce Département semblait plus convivial et moins moderne. Il y avait un bureau d’accueil avec une sorcière et des gens qui attendaient.

-          Les gens doivent obligatoirement déclarer les Créatures Magiques qu’ils possèdent, reprit Scrimgeour. C’est surtout pour éviter que des Mangemorts s’en servent comme d’une armée.

Ici, c’est le Département des Accidents et Catastrophes Magiques. Ce Département ressemblait beaucoup à celui de la Lutte contre la Magie Noire.

Et voilà, le Département des Soins Magiques. La Porte à Transplaner va être installée ici en direction de l’Hôpital Sainte-Mangouste. Au moins, il y aura plus de sécurité là-bas mais aussi plus de place. Les bureaux et l’accueil seront ici et les salles se soin … là-bas.

Ah, voilà ! Alors ici, il y a le Département du Commerce Magique et le Département des Métiers, des Formations et des Etudes.

Il y avait un très grand accueil et deux couloirs qui partaient de chaque côté. Il y avait également un espace avec des fauteuils qui servaient de salle d’attente. Plusieurs sorciers y attendaient.

-          Suivez-moi, reprit Scrimgeour.

Il les amena dans le couloir de droite au-dessus duquel était inscrit avec des lettres magiques « Département des Métiers, des Formations et des Etudes ». Ils entrèrent dans le couloir. Il était aussi très moderne mais de couleur bleu nuit avec des bougies qui émettaient de faibles lueurs blanches sur les murs. Il y avait plusieurs bureaux mais Scrimgeour les emmena au tout au fond du couloir. Il y avait des grandes portes qu’il ouvrit.

Ils se retrouvèrent dans une immense salle qui ressemblait à la Grande Salle de Poudlard. Le plafond n’était pas magique mais il y avait des décorations avec des étoiles qui scintillaient au-dessus d’eux. Cette pièce ressemblait à une bibliothèque. Il y avait des étagères avec des livres et des salons de lecture avec des tables pour travailler. Le long des murs, il y avait des bureaux avec des chaises pour accueillir des gens mais il n’y avait personne de l’autre côté.

-          Voilà le Centre d’Information du Département des Métiers, des Formations et des Etudes. Les élèves pourront y accéder pour rechercher les différents métiers qu’ils peuvent faire et se renseigner. Il est en cours d’aménagement mais il y aura toujours des Conseillers d’Orientation pour les renseignements. Et puis les différents métiers seront classés par catégories.

-          Hum, hum

Harry sursauta et vit que tous les anciens élèves d’Ombrage avaient fait pareil. Les autres se retournèrent calmement. Dolorès Ombrage venait d’entrer dans la pièce avec son horrible sourire de crapaud. Scrimgeour s’avança vers elle.

-          Ah, Dolorès ! s’exclama Scrimgeour.

-          Bonsoir Monsieur le Ministre, dit-elle de son habituelle voix de fillette.

-          Tu dois connaître ces jeunes, n’est-ce pas ?

-          Oh oui bien sûr ! quelle joie de vous revoir tous ! mes anciens élèves. Fred et George se retenaient de vomir derrière et Mrs Wesley leur adressait des regards de reproche. Bonjour Arthur.

-          Bonjour Dolorès, répondit-il.

-          Et vous êtes … ?

-          Molly Weasley, enchantée ! répondit Mrs Weasley.

-          Ah ! Monsieur Potter, bonjour.

Elle le regarda en souriant. Harry n’arrivait pas à croire qu’elle puisse d’un coup effacer l’année de souffrance qu’elle lui avait fait passer. Il regarda sa main et il vit la cicatrice qui restait encore de lorsqu’elle lui avait forcé à se graver dans la main les mots « je ne dois pas dire de mensonges ». Harry pensa qu’elle devait être sadique au point de faire croire qu’elle l’aimait bien. Mais il se força à penser à autre chose.

-          Les jeunes Weasley et Miss Granger, quel brillante élève.

Personne ne lui rendit le sourire qu’elle faisait à chacun mais elle n’en tenait absolument pas compte. Elle retourna près de Scrimgeour. Hermione vint murmurer à l’oreille de Harry « quelle vieille harpie ».

Enfin ils repartirent et reprirent l’ascenseur. Ils arrivèrent au troisième étage.

-          Voici le Département des Transports Magiques. C’est Arthur qui en a pris la tête provisoirement, annonça Scrimgeour. Ils gèrent la mise en place des Portes à Transplaner en ce moment. Mais il y a aussi le Magicobus qui va être amélioré. C’est en projet pour l’instant.

Ici, ça va vous plaire, c’est tout ce qui est  jeux et sports. Il y a deux Départements : les Jeux et Sports Magiques et aussi les Loisirs en Club et la Culture. Mais on n’a pas trop le temps.

Là aussi il y a deux Départements : l’Information et le Coopération Magique Internationale. Et il y a une nouveauté. Le Département de l’Information va lancer sa radio pour que tous puissent être informés n’importe où. C’est toujours mieux en cas d’attaque. Il y aura aussi un nouveau journal gratuit qui paraîtra chaque mois et qui présentera rapidement tout ce qui se passe et les nouvelles réformes, les conseils…

Et voilà enfin le niveau zéro ! S’exclama Scrimgeour lorsque l’ascenseur s’ouvrit à nouveau.

Le hall était magnifique, très lumineux et encore plus grand. L’accueil était très grand et le passage était obligatoire pour accéder aux ascenseurs. Il y avait deux sorciers qui laissèrent tomber leur journal et se redressèrent quand Scrimgeour passa.

-          Ca va les gars, vous pouvez lire encore si vous voulez, je vous ferai rien. Tant que vous laissez pas entrer n’importe qui, ça suffit.

Les cheminées étaient toujours sur les côtés mais elles étaient plus modernes. Il y avait toujours d’un côté les arrivées et les départs. Il y avait des fenêtres avec un ciel magnifique à l’extérieur. Le plafond était un plafond magique comme à Poudlard et les nuages blancs planaient à quelques mètres du sol ce qui donnait une impression de relief. Sinon le plafond était retenu par des poutres dorées Le sol n’était plus en parquet comme avant mais constitué de dalles d’ardoise bien lisses. Tous les dix mètres à peu près, il y avait de grands cyprès. Au fond de l’atrium, il y avait une sorte de cafétéria avec un comptoir immense et des tables. En fait, on se serait cru à l’extérieur.

-          Voilà, il ne manque plus que la Fontaine de la Fraternité Magique que l’on va refaire. Mais Hermione va surveiller à ce que l’on fasse correctement cela, hein ?

-          Bien sûr, dit-elle d’un air sérieux.

-          Allez, venez à la cafet’. Salut Chris ! dit-il à l’adresse du barman.

-          Salut Rufus, tu as de la compagnie.

-          Ouais, je fais visiter le Ministère à des amis.

Il fit les présentations. Les yeux de Chris le barman sui virent l’habituel trajet des yeux à la cicatrice de Harry qui commençait à en avoir l’habitude. A part ça, Chris était plutôt sympa.

Ils s’installèrent tous à une table et commencèrent à discuter en buvant quelques Bierraubeurres pour les jeunes.

-          Tiens, au fait Harry, nous ne savons pas où mettre la Porte à Transplaner qui sera reliée à Poudlard. Comme elle est sensée servir à faire rentrer des Aurors en cas d’attaque, il serait logique de la mettre au dixième étage, non ? demanda Scrimgeour.

-          Ouais, c’est logique …

-          Bon, on viendra vous chercher de Poudlard quand on les installera, nous devons déjà les régler et puis ça sera bon.

-          Les ascenseurs ne vont plus au Département des Mystères ? demanda Ron.

-          Non, il faut maintenant une autorisation spéciale pour y descendre. Il y a un ascenseur exprès derrière l’accueil. C’est pour éviter ce qui s’est passé il y a un an. Et puis à l’accueil, il y a au moins deux sorciers. Nous avons même installé un système qui prévient automatiquement les Aurors au cas où il y aurait une attaque.

 

Après cette visite au Ministère, ils retournèrent au Terrier. Pendant plusieurs jours, ils s’entraînèrent au Quidditch. Beaucoup de membres du Ministère passaient au Terrier, parfois ils mangeaient. Scrimgeour, lui, était là quasiment à tous les repas maintenant. Les trois sorciers qui étaient venus installer la Porte à Transplaner étaient revenus pour finir de placer les Sortilèges Anti-Transplanage. Mais ils étaient très compliqués et il fallait prononcer des formules dans d’autres langues, anciennes et compliquées. Finalement, le seul moyen d’accéder au Terrier était de venir à pieds ou par la Porte à Transplaner.

Harry, Ron et Hermione avaient relu plusieurs fois la lettre de Dumbledore. Et tous les soirs, ils essayaient de découvrir ce qu’était le plan de Dumbledore. Ils avaient maintenant l’espoir que Dumbledore soit un fantôme puisqu’il disait qu’on pourrait entendre sa voix dans son bureau mais ils ne comprenaient pas pourquoi dans ce cas il se cacherait. Ils ne savaient pas pourquoi certains sorciers devenaient des fantômes et d’autres non. Même Hermione n’avait jamais rien lu à propos de ça. Ils demandèrent cela lors d’un repas mais là encore personne ne savait rien.

-          Peut être que Dumbledore a un livre qui en parle, nous irons voir dans sa bibliothèque, disait Harry un soir.

-          Elle doit être vraiment merveilleuse cette bibliothèque, et cette Salle du Phénix … s’émerveillait Hermione. Dumbledore était vraiment fantastique. D’avoir tout prévu pour nous, c’est vraiment génial.

Le dimanche avant qu’ils aillent à Poudlard, Mrs Weasley leur proposa d’aller faire un tour au Chemin de Traverse pour voir Fred et George qui étaient retournés à leur boutique. En même temps, Harry en profiterait pour visiter la boutique de Octave Melodge.

Lupin, Tonks, Maugrey Fol-Œil et Scrimgeour les accompagnaient.

-          Bon vous pouvez vous promener où vous voulez, à part dans l’Allée des Embrumes, bien sûr, on se retrouvera à cinq heures au Chaudron Baveur dit Scrimgeour lorsqu’ils arrivèrent au Chemin de Traverse.

-          Peut-être qu’on ne devrait pas les laisser … enfin, c’est dangereux ! dit Mrs Weasley.

-          Ne t’inquiète pas Molly, il y a vingt Aurors supplémentaires de déployés. Depuis ce matin, ils ont fouillé tous les coins notamment dans l’Allée des Embrumes. Et puis, au cas où, vous envoyez des étincelles et les Aurors viendront.

-          Bon, d’accord, mais d’abord vous venez tous voir Fred et George, allez, ordonna Mrs Weasley.

-          Eh, Ron ! Alors, Percy, il ne parle toujours qu’à ta mère ? demanda Harry.

-          Ouais, c’est un vrai imbécile, à ce qu’il paraît, il était vert de rage quand il a appris que Papa est devenu Chef du Département des Sécurités Magiques. Il habite toujours à Londres maintenant, avec sa copine, j’aimerai bien la voir, à mon avis, elle doit être trop moche.

-          C’est sûr. Et il travaille où ?

-          Oh, maintenant il n’a plus qu’un petit travail, il est à l’accueil du Département de la Coopération Magique.

-          Ca a dû lui faire drôle, il s’attendait certainement à devenir Ministre si ça continue.

-          Ouais.

-          Voilà, nous y sommes, allez ! cria Mrs Weasley. Elle entra dans la boutique et courut vers Fred et George qui étaient à la caisse.

-          Ca va mes enfants. Oh qu’est-ce que j’ai eu peur !

-          Peur de quoi ? demanda George.

-          Eh bien, on ne sait jamais, Tu-Sais-Qui ! dit-elle d’un air grave.

-          Tu veux dire Voldy, dit Fred.

-          Je t’interdis ! Oh, je vais lui dire moi, non mais vraiment ! Arthur ! cria-t-elle.

-          Quoi ? dit-il. Mr Weasley sursauta. Il n’avait aucun rapport dans l’histoire mais sa femme allait comme d’habitude s’en prendre à lui.

-          Il faudra dire au Ministre d’expliquer à Fred et George de ne plus appeler Tu-Sais-Qui euh V…

-          Oh, ce n’est rien …

-          Quoi ! qu’est-ce que tu dis ! ce n’est rien.

-          Mais maman, arrête de stresser, lui dit Ginny.

-          Tu sais si le Minitre a dit qu’il était mieux de prononcer son nom, c’est que c’est mieux.

-          Ah ! tu vois, même toi tu ne le prononce pas, répliqua Mrs Weasley.

-          Très bien, dit-il en rougissant. Tu devrais appeler Voldemort par son nom ou Voldy si tu préfères. Si le Ministère le dit, c’est qu’il n’y a rien à craindre !

-          Bien puisque j’ai tort ! je me tais, comme d’habitude … dit-elle en colère.

-          Bon, ça va ! vous voulez voir nos nouvelles inventions, proposa Fred.

-          En tout cas, les boîtes à Flemme ont l’air de marcher, il n’y en a presque plus dans la vitrine, remarqua Harry

-          Ouais, surtout avant la rentrée, on a eu beaucoup de commandes mais ce qui plaît le plus, c’est les Nougats Néansang, dit George.

-          On a même fabriqué des Réglisses Tétenflée. Ca fait enfler énormément la tête jusqu’à ce que tu manges l’antidote, reprit Fred.

-          C’est vrai, je crois que je vais vous en commander quelques uns dit Harry.

-          C’est vrai. Ah merci Harry.

-          Tu pourras en faire la pub à Poudlard ?

-          C’est scandaleux, ce que vous faîtes ! dit Mrs Weasley. Mais Harry leur adressa un clin d’œil.

-          Ok, on va t’en donner une boîte gratuite.

-          Merci et je vais vous en acheter une autre, c’est combien ?

-          Allez, on t’en fait une deuxième gratuite, tiens !

-          Merci. Hermione regarda Harry l’air scandalisé mais il ne répondit pas, il donna la deuxième boîte à Ron.

-          Et vous avez quoi d’autre de nouveau ? demanda Ron.

-          Oh plein de trucs …

Ils ressortirent de la boutique de Fred et George avec plein de farces et attrapes. Mrs Weasley voulut acheter des robes à Ron qui avait encore grandi. Ils s’arrêtèrent donc dans une boutique de vêtements. Il y avait en face une librairie et Hermione alla y jeter un œil. Pendant ce temps, Harry en profita pour s’acheter lui aussi des robes neuves.

Une demi-heure après, ils retrouvèrent Hermione qui était en train d’acheter des livres, un parlait d’histoire, Les Débuts de la Communauté Magique au Moyen-Age, l’autre était plus intéressant Les Sortilèges Elémentaires de la Vieille Magie. Ils commencèrent à chercher le numéro 293, la boutique d’Octave Melodge.

Ils passèrent devant la boutique Ollivander mais elle était toujours fermée. Le Ministère avait placardé un avis de recherche sur la boutique. Mais il semblait n’avoir servi à rien. Avec le soleil, l’encre s’était éclaircie. Hermione s’arrêta pour lire l’affiche mais :

-          Incoloratum, dit-elle sèchement et l’affiche retrouva sa couleur originelle. Personne ne le ferait, si ça continue, tout le monde va oublier cette disparition !

Ils continuèrent leur chemin et s’approchèrent. Ils étaient au numéro deux cent quatre-vingt-cinq, deux cent quatre-vingt-sept, deux cent quatre-vingt-neuf, deux cent quatre-vingt-onze et enfin deux cent quatre-vingt-treize. La boutique était petite et difficilement visible. Il y avait une petite vitrine avec une image d’un phénix et il y avait marqué dessus « Octave Melodge – Animaux Magiques à Conjugaison ». Sur la porte, il y avait marqué ouvert. Harry entra ce qui fit sonner une clochette. La boutique était minuscule, il n’y avait que un comptoir en bois, très vieux. Sur les murs, il y avait quelques photos avec des phénix dessus. Au fond, il y avait une ouverture masquée par un rideau rouge. Harry, Ron et Hermione attendirent quelques instants et on entendit des pas lents.

Mr Melodge apparut par l’ouverture du fond. Il était très petit et il dépassait à peine le bureau. Il était très vieux mais très énergique. Ses cheveux étaient blancs et assez longs, sa barbe longue. Il avait des yeux bleus dans de petites lunettes carrées.

-            Bonjour mes enfants, dit-il.

-            Je suis Harry …

-            Oui, oui, je sais, Albus m’avait prévenu que tu viendrais.

-            Ah !

-            Ce sont tes amis Ronald et Hermione.

-            Euh, oui.

-            Bien, suivez moi, ne restons pas là ! dit-il. Ils passèrent derrière le rideau où il y avait une pièce avec beaucoup de livres. Vous aimez les sorbets au citron ? demanda Melodge.

-            Euh … répondit Harry déconcerté. Il se souvint que Dumbledore avait dit dans sa lettre qu’il aimait les sorbets au citron.

-            Vous savez que c’est lui qui m’a fait goûter. En me rendant dans un supermarché moldu, j’ai découvert qu’il y en avait aussi à l’orange, vous vous rendez compte.

-            Euh oui, il y en a même à la framboise, dit Harry.

-            C’est vrai ! s’exclama-t-il. Il se retourna si brusquement que Harry faillit lui rentrer dedans. Hermione qui regardait les livres en marchant percuta Harry mais il ne tomba pas.

-            Oui c’est vrai, c’est même très bon. Harry remarqua que Ron était sur le point d’éclater de rire et lui aussi fut pris de l’envie d’avoir un fou rire. Mais il se retint.

-            Alors il faudra que je goûte ça, continua Melodge. Je me demande si Albus connaissait ?

-            Je ne sais pas, dit Harry.

-            Enfin, c’est dommage qu’il n’ait pas pu goûter les sorbets à l’orange. Au fait, je ne vous ai pas demandé, mais si vous en voulez, j’en ai !

-            Euh non merci, répondit Harry. Avant de voir les phénix, je voulais vous demander combien ça me coûtera.

-            Ah, mais Albus a déjà payé pour toi, Harry. Mais ça coûte très cher, environ quinze mille Gallions.

-            Waouh ! s’écria Ron.

-            Et oui, mon petit mais c’est très cher, les phénix se reproduisent rarement.

-            Bien, avant de les voir, je crois que Albus t’a expliqué quelques trucs à propos des phénix, non ?

-            Euh oui …

-            Bien, tu sais que c’est le phénix qui te choisira et il se peut que plusieurs te choisissent. Mais après, tu devras en choisir un.

-            Oui, mais comment ça se passe, exactement ?

-            Eh bien, dès que les phénix vont te voir, si ils veulent bien de toi ils viendront voler autour de toi et il te suffira de toucher celui que tu veux avec ta baguette magique. Les autres te laisseront après. Ah je me souviens d’Albus lorsqu’il est venu prendre Fumseck. Tous les phénix avaient voulu de lui mais il avait choisi Fumseck, je ne sais pas pourquoi.

-            Et si aucun phénix ne me choisit ? demanda Harry.

-            Oh, Albus m’a dit que normalement, ils devraient tous vouloir.

-            Et après ?

-            Et bien, le phénix te suivra avec toi jusqu’à chez toi.

-            Et ça s’entend bien avec les chouettes, les phénix ? demanda Harry.

-            Il n’y a pas de problème. J’ai un vieux hibou qui s’entend bien avec tous les phénix. Et même le chat s’entend bien avec les phénix. Tu sais qu’une fois j’ai fait tomber mon sorbet au citron dans la gamelle du chat et qu’il l’a mangé ! C’est incroyable, non ?

-            Euh, bien sûr, répondit Harry qui avait encore du mal à retenir son fou rire.

-            Albus t’a dit que d’être lié à un phénix demande de la volonté. Tu ne pourras plus l’abandonner, après.

-            Je ne l’abandonnerai pas ! dit Harry.

-            Oui, je sais. Et en plus ce n’est pas comme les hiboux. Ce n’est pas sale et puis un perchoir lui suffit. Ca ne mange même pas. Tu te rends compte, ils ne peuvent pas goûter les sorbets au citron !

-            Oh, ça doit être horrible, dit Harry. Ron explosa de rire mais il fit semblant de tousser.

-            Ca va ? demanda Octave Melodge.

-            Oui, oui, répondit Ron.

-            Bien, je crois que je t’ai tout dit. A moins que… non c’est tout. Mais d’abord, je dois te donner ce livre avec. Il chercha dans l’étagère un livre. Il y en avait une dizaine d’identiques et il en prit un d’eux. Il regarda le livre et le donna à Harry. Tiens c’est le Guide de la Conjugaison avec un Phénix. C’est moi qui l’ai écrit. Ca fait des années que je travaille sur les phénix. Quand je serai parti, mon fils me succèdera. Il est en voyage actuellement, mais il m’aide. A part ça, je m’occupe aussi d’autres animaux mais mes préférés sont les phénix. Enfin tu veux qu’on y aille ?

-            Où ça ? demanda Harry bêtement.

-            Eh bien, à côté ! dans la pièce à côté, voir les phénix !

-            Ah, d’accord.

-            Ah oui ! j’oubliais. Pour lier le sorcier avec le phénix, il faut une formule magique et je poserai quelques questions, tu répondras, d’accord pour que ça marche.

-            Oui, dit Harry.

-            Allez, Ah ! euh, je pourrais te demander quelque chose ?

-            Oui, euh, bien sûr, …

-            Bien, est-ce que tu pourrais essayer de lui faire goûter le sorbet au citron ?

-            Ah … euh oui, bien sûr. Harry s’attendait à tout autre chose que cela et Ron aussi puisqu’il éclata à nouveau de rire.

-            Il faudra être calme pour ne pas perturber la cérémonie, Ronald, dit Melodge.

-            Quelle cérémonie ? demanda Harry.

-            Mais enfin, Harry, la formule magique ! dit Hermione, tout excitée.

-            Eh oui ! continua Melodge.

-            Ah, excusez-moi, je n’avais pas bien compris.

-            Mais ce n’est rien, c’est l’émotion. Allez je t’offrirais un sorbet au citron pour te remercier d’être mon client après.

-            C’est gentil, merci, dit Harry maladroitement.

-            C’est que mes clients sont rares. Ca fait un mois, que je n’ai plus vu personne. Mon dernier client … eh bien en fait c’est Albus. Il est venu me dire que tu allais venir. Il regarda l’horloge. Oh la la il est déjà midi moins dix. Je vais rater le journal télévisé moldu ! Allez, vite suivez moi.

Il attrapa Harry par le bras et le tira à travers la porte. Ils entrèrent dans une pièce lumineuse qui était plus haute et plus large et qui donnait sur un jardin. Plusieurs oiseaux rouge et or s’envolèrent et se tinrent à mi-hauteur devant eux. Octave Melodge lâcha Harry et s’écarta laissant Harry seul au milieu de la pièce. Lentement, tous les phénix s’approchèrent de Harry et tous tournèrent majestueusement autour de lui. Ils émirent tous le magnifique son que Harry avait déjà entendu. Harry regarda les phénix, tous étaient presque identiques. Mais il en vit un qu’il préférait pour une raison qu’il ne connaissait pas.

Alors il s’approcha de lui et leva sa baguette en tremblant. Les phénix tournoyaient toujours lentement autour de lui. Il leva sa baguette et toucha le phénix qu’il avait remarqué. Les autres s’écartèrent et arrêtèrent leur chant. Seul le phénix choisi continua de chanter. C’était un son magnifique et Harry se sentait rassuré à l’entendre.

Mais Octave Melodge s’avança, le phénix restait immobile à un mètre devant Harry en battant lentement des ailes. Le phénix stoppa lui aussi son chant.

-          Désormais, vous serez liés pour toujours, jusqu’à la mort, dit lentement Melodge en encerclant Harry et le phénix avec sa baguette.

Harry Potter, vous serez liés pour la vie à ce phénix, comment l’appellerez vous ? Harry réfléchit, il n’avait pas pensé une seconde à comment il appellerait son phénix. Mais à ce moment l’image de Dumbledore lui apparut et …

-          Fumseck, je l’appellerai Fumseck, dit-il.

-          Très bien, acceptez-vous tous les deux d’êtres liés pour la vie ?

-          Oui, dit Harry et le phénix se remit à chanter.

-          Fortificis phoenix legatum ! cria Melodge.

Une lumière dorée jaillit de sa baguette et entoura Fumseck et Harry. Il ne vit bientôt plus rien que la lumière dorée pendant quelques secondes. Enfin tout redevint normal à part que de la baguette de Harry sortait un fil d’or qui était relié au bec de Fumseck.

Lentement le lien s’estompa et disparut totalement. Fumseck vint se poser sur l’épaule de Harry et Melodge se mit à applaudir, il fut suivi par Hermione qui était en larmes de joie et de Ron.

-          Eh bien voilà ! vous êtes liés, dit Melodge.

-          C’est magnifique, dit Hermione toujours en larmes. Harry, pourquoi l’as-tu appelé Fumseck.

-          Eh bien, je ne sais pas très bien. J’ai vu Dumbledore dans ma tête et je l’ai appelé comme ça.

-          C’est très bien. Maintenant, je peux te dire que ce phénix est … l’enfant du Fumseck d’Albus.

 

 

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