HARRY   POTTER 

 ET   LA   CLEF  DE   LA 

PAIX

 

CHAPITRE 7 : LA SALLE DU PHENIX

                                                                                                     

 

 

-          Ca nous apprend pas grand-chose, dit Ron.

-          Mouais, répondit Harry.

-          En attendant, au cas où vous auriez oublié, aujourd’hui, nous allons tous à Poudlard jusqu’à dimanche prochain, rappela Mrs Weasley.

-          En effet, répondit Hermione.

-          Nous sommes sensés être au train à treize heures et donc il faudrait que vous prépariez vos affaires, continua Mrs Wesaley.

-          Oh mince ! s’exclama Harry. McGonagall devait venir me chercher à Privet Drive à cinq heures ! il faut la prévenir.

-          C’est fait, ne t’inquiète pas Harry.

-          Et on y va comment ? demanda Ron.

-          Avec le Poudlard Express, répondit Mrs Weasley. Le Ministère a organisé un voyage spécialement pour nous, bien entendu, c’est secret et on sera accompagnés d’une dizaine d’Aurors en plus de tous les membres de l’Ordre du Phénix qui se rendent aussi à Poudlard. Ah, ça faisait tellement longtemps que je n’avais plus pris le Poudlard Express, c’est comme si on retournait à Poudlard, dit-elle avec nostalgie.

-          Et on ira comment à la gare de King’s cross ? demanda encore Ron.

-          Eh bien, on ira d’abord au Ministère de la Magie par la Porte à Transplaner, pour récupérer tous les Aurors, ensuite, des voitures du Ministère nous amènerons à la gare de King’s cross, c’est vraiment pas loin du Ministère. Et puis on rentrera ensuite par la nouvelle Porte à Transplaner qui sera installée entre Poudlard et le Ministère.

-          OK, eh bien alors on va préparer nos affaires, dit Ron, j’ai hâte de voir la Salle du Phénix. Hermione lui donna un coup de pied mais frappa dans le pied de la table ce qui eu pour effet de lui provoquer une vive douleur dans les orteils et de lui faire émettre un petit cri. Mrs Weasley n’avait pas compris sur le moment, mais les réactions bizarres de Harry, Ron et Hermione la firent réfléchir. Enfin, elle comprit : comment savez-vous à propos de la Salle du Phénix ? Personne ne vous l’a dit !

-          Euh, en fait, commenca Harry…

-          Le professeur McGonagall lui a adressé une lettre pour lui expliquer quelques trucs sur Poudlard et lui a expliqué que le professeur Dumbledore voulait qu’il devienne le chef de l’Ordre du Phenix, expliqua Hermione.

-          Voilà, et donc il se trouve que j’ai appris que Dumbledore avait aménagé il y a quelques temps cette salle, finit Harry.

-          Ah, c’est quand même bizarre que le professeur Dumbledore ait préparé tout cela avant de mourir, quand même, non ? remarqua Mrs Weasley.

-          Ah oui, c’est vrai, tiens, dit Hermione, prenant l’air de quelqu’un qui vient d’apprendre une nouvelle importante.

-          Oui, c’est vrai, mais ce doit être une coïncidence, dit Harry, voulant essayer d’éloigner la conversation de ce sujet dangereux, Dumbledore fait toujours bien les choses.

-          Oui, sûrement, mais pour le moment, allons préparer les affaires, proposa Ron, ne sentant pas capable de continuer la conversation sans révéler une information qui devrait rester secrète.

            Ils montèrent tous dans les chambres pour préparer leurs affaires, oubliant complètement l’article de la Gazette, la mort du restant de la famille Malefoy et la réapparition de Ollivander. Hermione, bien sûr, prit une valise pleine d’affaires de classe et de livres.

-          Mais Hermione, on ne va pas à Poudlard pour travailler, lui dit Ron, désespéré.

-          Oui, mais il me faut quand même un peu de lecture pour une semaine ! dit elle.

-          Pour une semaine ! Avec ça, y en a assez pour Harry et moi toute notre vie, s’exclama Ron !

-          C’est pas de ma faute si vous êtes des incultes ! dit-elle, outrée.

-          Mais Hermione, tu as toute la bibliothèque pour toi et en plus celle de Dumbledore ! lui rappela Harry.

-          Peut-être mais…

-          Et puis tu crois vraiment qu’on va s’ennuyer, avec tout ce que l’on va avoir à faire !

-          Non, mais…

-          Tu n’as qu’à prendre les deux livres que tu as achetés au Chemin de Traverse l’autre jour.

-          Eh bien j’ai finit le premier…

-          Déjà ! s’exclama Ron.

-          Oui, mais le deuxième, c’est pour l’entraînement de Harry, et tu devrais t’y mettre aussi, Ron !

-          Mouais, peut-être…

-          Mais je crois qu’on va plutôt profiter du terrain de Quidditch tant qu’il n’y a pas les Serpentard, dit Harry.

-          Enfin Harry, dit Hermione scandalisée, vous n’allez pas jouer au Quidditch toute la semaine !

-          Non mais bon voilà, on va en profiter, dit Ron.

Ils finirent de préparer leurs affaires et l’après-midi, Mrs Weasley leur demanda d’aller au Ministère plus tôt pour faire un peu de nettoyage et de rangement. Ils passèrent donc par la Porte à Transplaner. Il n’y avait personne dans le bureau de Kingsley et l’étage semblait vide, à part quelques personnes dans les bureaux et la sorcière au bureau d’accueil. Ils montèrent dans le bureau de Scrimgeour et frappèrent à la porte, Scrimgeour les fit rentrer.

Son bureau était immense, avec des vraies fenêtres qui donnaient sur la rue et un immense bureau où il était installé avec Kingsley Shacklebot. Il y avait un deuxième bureau où travaillait un jeune sorcier apparemment très concentré. Dans l’ensemble, ce bureau ressemblait plus à une salle de réunion conviviale.

Kingsley chuchota quelque chose à l’oreille de Scrimgeour qui acquiesça.

-          Allez les jeunes, installez-vous, dit Scrimgeour joyeusement. Le bureau était immense et il y avait suffisamment de place pour tous.

-          Molly fait du rangement, je suppose ? demanda Kingsley.

-          Ouais, elle a l’air très stressée, donc il vaut mieux qu’on vienne ici, et puis en plus elle a dit qu’elle avait besoin de calme pour faire son rangement, raconta Ron.

-          Oui, mais vous devez avoir plein de questions… dit Scrimgeour.

-          Ben ouais, à propos de ce qui s’est passé hier… dit Harry.

-          Il n’y avait pas grand-chose dans la Gazette, Monsieur le Ministre, dit Hermione.

-          Hermione, j’ai dit à Harry et Ron de m’appeler par mon prénom, ça ira.

-          Ah d’accord, alors…

-          Mais bon nous aussi, on aimerait bien savoir certaines choses, dit Scrimgeour. Peut-être que vous pouvez nous aider, je ne sais pas. En fait, on a été prévenu par une lettre de la localisation de Ollivander, une lettre anonyme. Et lorsqu’on l’a interrogé, il nous a certifié que ce n’était pas lui qui avait rédigé cette lettre, donc on ne sait pas d’où elle peut venir, mais surtout, on ne sait pas pourquoi la personne reste anonyme…

-          Montrons-leur la lettre, Rufus, proposa Kingsley. Scrimgeour ouvrit un tiroir et sortit une enveloppe qu’il tendit à Harry, Ron et Hermione.

Ils l’ouvrirent et sortirent un parchemin sur lequel était écrit un court message avec une écriture noire, très petite et serrée. Ils lirent la lettre :

 

Si vous voulez retrouver Mr Ollivander, rendez-vous dans la forêt au Nord de Lancaster. Venez en force…

 

Harry connaissait bien cette écriture, c’était la même que celle qu’il y avait sur le livre du Prince de Sang-Mêlé, c’était celle de Rogue. Mais il ne le dit à personne et fit signe à Ron et à Hermione de ne rien dire car il avait comprit que, à leur expression, eux aussi avaient reconnu l’écriture de Rogue.

-          Oui, c’est bizarre, dit Harry.

-          Mais c’est logique, si la personne avait marqué son nom et que les Mangemorts étaient tombés sur la lettre, je ne sais pas si elle aurait vécu plus longtemps, dit Hermione comme si c’était évident.

-          Ben oui, dit Ron.

-          Je crois qu’on va vous embaucher pour faire des enquêtes, on n’y avait jamais pensé mais c’est évident, s’enthousiasma Scrimgeour.

-          Oui, peut-être, conclut Kingsley, plus modérément.

-          Mais sinon, vous avez d’autres informations, demanda Harry ?

-          Eh bien, à propos de la baguette, ça fait depuis sa disparition qu’ils y travaillent et elle est extrêmement compliquée, sa puissance a considérablement augmenté. Mais on sait que sa baguette contient toujours la même plume de phénix et qu’elle est faite, non pas dans un bois classique, mais dans un bois magique de saule cogneur qui vient d’une forêt du Nord de l’Europe. Selon Ollivander, ça donne beaucoup plus de puissance à sa baguette. Une autre chose bizarre, il a pris un serpent qui est le fils d’un de ses serpents qui s’appelle Nagini, c’est très bizarre mais il l’ont enroulé autour de la baguette et ont fait un sortilège de fusion ce qui fait que c’est un peu une baguette vivante qui a la forme d’un serpent. Enfin, pour que sa baguette devienne indestructible, il l’a laissé infuser dans une potion qui s’appelle la potion « Eternelle du Mal » qui contient notamment du sang de licorne et de la poudre de diamant, et qui rend impossible la destruction de l’objet qui est plongé dedans. Mais Ollivander a servi à redonner des pouvoirs à la baguette après tout ce qu’elle a subit, et c’est ce qui a pris le plus de temps, car ils ont dû contenir les effets de la potion « Eternelle du Mal » qui annihile les pouvoirs magiques. Enfin, le problème est donc qu’il est beaucoup plus fort qu’avant maintenant. Mais le côté positif est que cette baguette peut être dangereuse à utiliser, c’est une histoire de magie ancienne, au début de la communauté magique, les sorciers rejetaient le mal totalement, et il était incompatible qu’une baguette puisse être couplée avec une potion qui soit considérée comme une potion maléfique. Et le pire, selon Ollivander, c’est que la plume de phénix ne peut fonctionner avec la potion « Eternelle du Mal », et que les pouvoirs vont lentement s’annuler, avec ceux du sorcier. Mais pour le moment, la baguette est considérablement plus puissante et la perte des pouvoirs ne va commencer que dans très longtemps, peut-être plus de vingt ans…

-          Ah oui, donc pour le moment, il va falloir faire attention, constata Harry.

-          Mais la baguette n’a que peu été testée pour le moment, uniquement sur un Mangemort, et ça a bien confirmé que la baguette est puissante, le sortilège Doloris a failli tuer le Mangemort au bout de quelques secondes, vous voyez le problème, dit Scrimgeour gravement.

-          Mais on a quand même eu de la chance d’avoir retrouvé Ollivander avant, il aurait dû être tué hier soir, dit Kingsley.

-          Et sinon, à part la baguette, il a révélé d’autres informations ? demanda Harry.

-          Oui, bien sûr, et on a évité une catastrophe, les Mangemorts avaient prévu de s’installer à Poudlard pendant les vacances, au moment où il y a peu de monde pour surveiller, et à un endroit où ils n’auraient jamais pu être trouvés : dans la salle commune de la maison Serpentard, annonça Scrimgeour. Mais dès qu’on a appris ça, on a entrepris les fouilles du château, depuis hier soir, et ça a duré toute la nuit, et même ce matin, on ne veut absolument aucun risque. Mais la salle commune des Serpentard va être réduite et surveillée constamment maintenant. Mais le gros problème est qu’il reste à fouiller la forêt interdite, et là c’est un problème. On va envoyer beaucoup d’Aurors pour sécuriser et pour vérifier qu’il n’y a aucune trace des Mangemorts. Car au fond de la forêt, ça fait peut-être des dizaines d’années que ça n’a plus été fouillé, et donc on va devoir être prudents. Dans la semaine, les fouilles devraient être faites, on cherche d’abord plusieurs experts en créatures magiques. Ils avaient aussi prévu de faire une grande attaque au Chemin de Traverse une nuit cet été. On pense donc que ça doit être annulé pour le moment et qu’ils vont essayer de nous surprendre à un autre endroit. Donc tous les Aurors sont mobilisés. Ce qui est bien c’est que nous savons aussi comment ils se déguisaient au Chemin de Traverse : ils utilisaient du Polynectar pour se déguiser en personnes âgées moldues comme ça ils ne risquaient pas de se trouver en face de la personne à qui ils prennent l’apparence. Mais bon, ça faisait des mois qu’ils observaient pour essayer de savoir qui étaient les Aurors et où ils se plaçaient, donc on a changé tout pour qu’ils soient perdus et certains Aurors civils seront eux-mêmes chargés de contrôler les personnes qui sont trop fréquemment au Chemin de Traverse, où qui attendent au même endroit depuis des heures… Ils ont un Mangemort qui habite au Chemin de Traverse et c’est semble-t-il de son appartement qu’a été lancé l’œuf sur l’Auror, donc on va fouiller les appartements, pour essayer de trouver des informations, les Aurors y sont en ce moment.

-          Sinon, continua Kingsley, on a appris pas mal de détails sur les missions qu’ils font, mais c’est souvent les mêmes choses, c’est-à-dire qu’ils espionnent certains lieux. Mais bon, on est très content, car on arrive à les empêcher d’agir petit à petit. Ils ont peur d’attaquer, et ils ne font plus rien sans que ce soit prévu donc on a plus de chance de les contrer, les attaques seront moins aléatoires.

-          Il n’y a quasiment plus d’attaques en ce moment, non ? demanda Harry.

-          Il y en a quelques unes, encore, mais surtout de détraqueurs. Mais on en a capturé un la semaine dernière, ça fera un de moins, il est gardé au Département des Mystères, on fait des expériences dessus pour inventer des sortilèges pouvant les repousser voir les anéantir, et plus efficaces que le Patronus. Mais bon, le problème c’est la prison d’Azkaban, les détraqueurs la gardaient bien tant qu’il n’y avait pas Voldemort. Mais on ne sait toujours pas par quoi les remplacer.

-          Pourquoi ne pas y mettre une Porte à Transplaner pour intervenir plus rapidement en cas d’attaque ? proposa Ron.

-          Oui, c’est une idée que l’on privilégie pour le moment, dit Scrimgeour.

-          Et ça peut être utile pour le transfert des prisonniers jugés au Ministère, continua Hermione.

-          Oui, c’est intéressant, et les autres Portes seront prêtes très bientôt, peut-être demain, annonça Scrimgeour.

-          Et à propos de ma tante, demanda Harry, elle, euh, elle est devenue une sorcière ?

-          Nous lui avons envoyé un courrier pour lui expliquer mais elle n’a pas répondu, on lui en a envoyé même plusieurs, donc on va arrêter. Mais un sorcier va quand même se rendre là-bas pour la prévenir que si elle n’accepte pas d’entrer dans la communauté magique, elle n’aura pas le droit d’utiliser la magie.

-          Oui, conclut Harry, peut être un peu rassuré que la tante Pétunia n’ait pas répondu au courrier du Ministère.

-          Et à propos de la Fontaine de la Fraternité Magique ? demanda Hermione.

-          Oui, ne t’inquiète pas Hermione, on va créer un bureau chargé de faire respecter les créatures magiques par les sorciers et de faire des réformes. Et en même temps, ils s’occuperont de la fontaine, expliqua Rufus.

-          Lupin travaille au Ministère ? demanda Harry.

-          Oui, il est au Département des Sécurités magiques pour le moment, mais il va retourner à Poudlard enseigner les métamorphoses, il est très bon et il a beaucoup aidé à rénover le Ministère, annonça Scrimgeour.

-          Où vous avez trouvé l’argent pour rénover le Ministère ? demanda Ron, ça a dû vous coûter cher. Hermione parut scandalisée par cette question mais cela fit rire Scrimgeour.

-          Ahah ! mais tu sais, Fudge a tellement rien fait qu’il a amassé une tonne d’argent. Tant qu’à faire, on s’en sert. Et puis les salaires ont été un peu augmentés, beaucoup plus de gens veulent travailler au Ministère maintenant. On a réussi à embaucher beaucoup de sorciers qui parfois étaient au chômage. Je crois même que Molly va faire un petit travail au Département des Métiers, des Formations et des Etudes, elle va être chargée de concevoir des nouveaux programmes scolaires. On lui a proposé et elle a accepté.

-          Vos affaires sont prêtes ? demanda Kingley.

-          Euh oui, normalement c’est bon, dit Harry.

-          Bon, je crois qu’il faut commencer à se préparer, il faut faire le plus vite possible dès qu’on appelle les Aurors, pour ne pas leur faire perdre trop de temps. Donc on va tout rassembler et dire à Molly de se préparer. Arthur va bientôt arriver.

Ils retournèrent prendre leurs affaires et les déposèrent dans le bureau de Kingsley. Mrs Weasley referma solennellement la Porte à Transplaner. Pendant ce temps, Arthur venait de revenir accompagné de plusieurs Aurors. Tous descendirent avec les bagages jusqu’au rez-de-chaussée et passèrent un par un par la cabine téléphonique. Il y avait déjà quatre Aurors qui attendaient et trois voitures du Ministère. Ils prirent place dans les voitures et arrivèrent en une dizaine de minutes à la gare de King’s cross.

Ils passèrent à travers le mur entre les quais 9 et 10 et se retrouvèrent à la voie 93/4. Le Poudlard Express attendait, les cheminées allumées et quelques secondes après leur arrivée, il démarra. Ils s’installèrent tous dans le premier wagon et dans plusieurs compartiments car il n’y avait pas de place pour tous. Cette fois, il n’y avait pas la dame qui venait vendre les bonbons mais ils s’installèrent. Plusieurs Aurors n’étaient pas montés dans le train et étaient repartis à leur travail. Maugrey Fol-Œil était dans le train.

-          Bonjour les jeunes, attention, dit-il, on va vérifier sous les sièges qu’il n’y ait pas de créatures cachées, grogna-t-il.

-          Maugrey, ce n’est pas la peine, on a fouillé le train déjà ce matin, dit Lupin qui revenait du fond du train.

-          Bon, je vais vérifier que l’on ne soit pas suivi, dit-il.

-          Suivi par quoi ? demanda Ron.

-          Eh bien par un autre train ou par les airs, il faudrait que quelqu’un se poste sur le toit, dit Maugrey gravement.

-          Je crois qu’il regarde trop les films moldus, murmura Harry à l’oreille de Ron. Mais Maugrey n’y fit pas attention et il partit au fond du wagon.

-          Alors, comment ça va ? demanda Lupin.

-          Bien, répondirent-ils ensemble.

-          Tu retournes à Poudlard, alors, dit Harry.

-          Oui, mais c’est vraiment parce que McGonagall n’a personne d’autre, dit Lupin, mais je ne sais pas comment on va m’accueillir.

-          Mais très bien, tous les élèves, à part ces imbéciles de Serpentards savent que tu n’es pas dangereux, dit Ron. Tu étais le prof préféré de tous !

-          Oui, mais il suffit que certains parents se plaignent…

-          Personne ne se plaindra, dit Harry fermement, tout va bien se passer.

-          Qui seront les autres professeurs ? demanda Hermione.

-          Maugrey Fol-Œil sera votre professeur de Réaction face à une Situation Périlleuse, le professeur Slughorn va rester votre professeur de potions. Le professeur d’Initiation aux Premiers Secours sera normalement le professeur Strout, une soigneuse qui avait été suspendue de Sainte-Mangouste il y a quelques temps…

-          Ah mais oui, on la connaît ! s’exclama Ron.

-          C’était celle qui s’occupait de Lockhart, dit Harry.

-          Oui, elle s’occupait aussi de Moroz, un employé du Ministère qui s’est fait étrangler par une plante qu’elle n’avait pas contrôlée avant de lui mettre dans sa chambre.

-          Oui, c’est ça, dit Hermione.

-          Et pour le professeur de Défense Contre les Forces du Mal, on ne sait pas encore, mais McGonagall va essayer de faire venir une vieille amie à elle. Elle risque d’être stricte mais elle sera sûrement un bon professeur.

-          L’essentiel est que l’on soit prêts pour les ASPICS, dit Hermione sérieusement.

-          Tu vas pas me dire que tu y penses déjà, dit Ron avec dédain.

-          Eh bien il faudrait que tu y penses, Ron, dit Lupin en souriant.

-          On va reprendre notre club de défense contre les forces du mal, l’AD, tu voudras bien y participer ? demanda Harry.

-          Bien sûr, dit Lupin.

Ils discutèrent encore pendant le voyage. Il était dur pour Harry de ne pas avoir le droit de montrer la lettre de Dumbledore à Lupin mais il se devait de suivre les ordres et il essaya d’oublier cette lettre pour le moment. Dès qu’il arriverait à Poudlard, Harry écrirait à Rogue pour le remercier d’avoir sauvé Ollivander. En attendant, Fumseck observait paisiblement le paysage défiler par la fenêtre, sur son perchoir que Harry tenait devant lui.

Soudain, le train freina brusquement dans un gros bruit de frottement métallique et s’arrêta, Harry retint Fumseck et toutes les valises glissèrent dans les racks à bagages. Lupin se leva et regarda dans le couloir, il faillit se faire enlever par Mr Weasley qui vola dans le couloir à cause du freinage et qui s’écrasa contre la porte du wagon. Mais il se releva rapidement et sortit. Lupin entra dans la cabine du conducteur et y resta pendant environ une minute. Harry se souvenait d’un arrêt du train il y a quelques années, moins brutal peut-être, mais ce jour-là, il avait découvert les pires créatures qui existent. C’est pourquoi, cet arrêt ne le rassurait pas et il observait dehors pour se préparer à une éventuelle attaque.

Maugrey, était sorti et son œil magique observait partout autour en tournant à une vitesse folle. Mais Lupin sortit et cria :

-          C’était un cerf qui a traversé, ce n’est rien, on redémarre vite. Tous les Aurors qui étaient descendus remontèrent.

-          On devrait vérifier que ce ne soit pas un piège, dit Maugrey.

-          Un piège ? s’étonna Scrimgeour, mais c’était un cerf Alastor.

-          On ne sait jamais, c’était peut-être une diversion…

-          Eh bien laissons cette diversion en arrière, dit Lupin, alors que le train redémarrait. Ca va ? demanda-t-il à Mr Weasley qui retournait à son poste.

-          Oui, ça va aller, répondit celui-ci.

-          Accroche-toi bien quand même Arthur, dit Mrs Weasley. Ca va bien les enfants ? demanda-t-elle.

Ils mangèrent des sandwichs que Mrs Weasley avait préparé et la nuit tomba peu avant vingt-deux heures. Après encore un peu de voyage tranquille, ils arrivèrent à Pré-Au-Lard vers vingt-trois heures où Hagrid les attendait, apparemment ravi de voir tout ce monde. D’autres Aurors les attendaient et ils montèrent dans les diligences. Le château surplombait le lac et la grande salle était illuminée.

Lorsqu’ils arrivèrent aux grandes portes de chêne, Rusard les fit entrer en observant avec un regard mauvais les jeunes et notamment Fred et George, qui, il est vrai, lui en avaient fait voir de toutes les couleurs pendant les sept années qu’ils avaient passées à Poudlard. Enfin, la nouvelle directrice vint les accueillir et les fit s’installer dans la grande salle où une seule longue table avait été disposée au centre. Il y avait aussi les anciens professeurs qui étaient là.

McGonagall les fit s’asseoir, et ils mangèrent à nouveau un excellent repas ce qui rappela à Hermione que c’étaient les elfes qui le préparaient, ce qu’elle rappela à Scrimgeour, elle demanda même à McGonagall si les elfes étaient payés mais personne ne l’écoutait vraiment. A la fin du repas, il était déjà plus de minuit mais tous voulurent visiter la Salle du Phénix.

Les Aurors n’appartenant pas à l’Ordre du Phénix regagnèrent leur bureau avec Scrimgeour et commencèrent les rondes de surveillance. McGonagall les mena alors à l’entrée de la Salle du Phénix et prononça le mot de passe :

-          Réglisse. Les différentes friandises commencèrent alors et s’agiter et le tableau recula en laissant apparaître une ouverture et un long tunnel en pierres. Tous entrèrent et le tableau se referma. Des torches s’allumèrent alors le long des murs et ils se trouvèrent au milieu d’une immense salle, presque aussi grande que la Grande Salle avec un plafond très haut et des arches en pierres. Tout autour de la salle il y avait un balcon en pierres avec une barrière en bois au-dessus d’étagères contenant des centaines de livres. Tout au fond, il y avait un large escalier qui menait à une petite porte en bois. Au centre de la pièce, se trouvait une immense table pouvant accueillir une cinquantaine de personnes avec un tableau et une grande armoire contenant des parchemins. Au fond de la salle, les étagères étaient disposées en rangées et le plafond était plus bas, derrière le grand escalier. L’ensemble était éclairé par des bougies. Enfin, au-dessus de la porte menant au bureau de la directrice, il y avait un immense tableau représentant Fumseck, le phénix de Dumbledore, au-dessus duquel étaient gravés dans la pierre les mots « Salle du Phénix ». Il y avait sinon deux cheminées de chaque côté de la salle ainsi que des fauteuils à l’aspect confortable.

-          Bien, voilà, dit McGonagall, la Salle du Phénix. Tous étaient très impressionnés par la grandeur de la salle qui était très accueillante et conviviale. Hermione semblait complètement paralysée de joie à l’idée d’avoir toute cette lecture et elle s’approcha d’une étagère proche pour regarder les titres des livres. Ceux-ci étaient vieux et certains semblaient même avoir plusieurs siècles.

-          Est-ce que l’on va avoir une réunion ce soir, professeur McGonagall, demanda Mrs Weasley.

-          Nous devons d’abord élire un nouveau chef, dit Lupin, mais d’abord, nous devons inscrire officiellement les nouveaux membres à l’Ordre du Phénix. McGonagall prit un parchemin sur lequel était inscrit une liste de noms, cette liste ressemblait fort à la liste des membres de l’AD. McGonagall inscrivit les noms de Harry, Ron, Hermione, Fred, George et Ginny. Mrs Weasley n’était visiblement pas très contente et cela se voyait car elle pinçait les lèvres.

-          Voilà, dit McGonagall, alors le chef, le professeur Dumbledore aurait voulu que Mr Potter devienne le chef de l’Ordre du Phénix, je ne suis pas d’accord mais…

-          Nous devons suivre la décision du professeur Dumbledore, dit Lupin avec un ton qui mettait court à toute protestation. Harry, acceptes-tu de devenir le chef de l’Ordre du Phénix ?

-          Oui, bien sûr, répondit Harry, alors que tous le regardaient.

-          Eh bien d’accord, alors Harry est le chef de l’Ordre du Phénix, il n’y a pas de problème, conclut Lupin.

-          Peut-être qu’il lui faudrait un adjoint, on ne sait jamais… continua McGonagall.

-          D’accord, alors Harry, veux-tu un adjoint ? coupa Lupin.

-          Oui, d’accord, répondit Harry.

-          Eh bien, choisissez parmi un ancien membre de l’Ordre du Phénix, Mr Potter, proposa le professeur McGonagall.

-          Euh Lupin, tu es d’accord ? demanda Harry sans trop d’hésitation.

-          Oui, j’accepte, répondit-il.

-          D’accord, alors c’est officiel, conclut le professeur McGonagall, et elle inscrivit le nom de Harry et celui de Lupin en face des cases chef et adjoint. Peut-être une signature ?

-          Je ne crois pas que le professeur Dumbledore aurait demandé une signature, dit Harry.

-          Non, certes, mais nous pouvons mettre un peu plus d’ordre maintenant dans ce que nous faisons…

-          Nous resterons fidèle en tout point au professeur Dumbledore, dit Harry fermement, un peu irrité. Le professeur McGonagall le regarda sévèrement mais elle vit qu’elle ne déciderait pas.

-          Bien, d’accord alors je vous laisse décider. Je vais donc vous conduire à vos appartements, dit-elle. Les appartements sont sous le mien, on n’ira pas dans les salles communes.

Ils ressortirent de la salle par où ils étaient rentrés, il y avait une porte en face qui donnait sur un couloir ressemblant au couloir d’un hôtel avec plusieurs portes sur les côtés. McGonagall mena chacun à sa chambre. Harry était avec Ron, Hermione était à côté. Mais McGonagall demanda à Harry de la suivre dans son bureau et Ron rentra ses affaires.

Ils passèrent par l’entrée habituelle du bureau du directeur où le mot de passe était « mistigri ». Harry trouva ce mot de passe ridicule mais il ne dit rien. Cela ne lui plaisait pas que quelqu’un d’autre utilise ce bureau, il aurait préféré qu’il reste une sorte de musée mais de toute façon, il n’avait pas vraiment envie d’y passer du temps.

McGonagall le pria de s’asseoir, tous les objets de Dumbledore avaient déjà disparu, le bureau était parfaitement rangé et le mobilier était constitué du strict nécessaire. Il s’attendait presque à y être puni. Mais McGonagall résolut d’apparaître aimable.

-          Prenez un biscuit, dit-elle, allez, ne soyez pas gêné, Harry.

-          Merci, dit-il en prenant un biscuit. Il savait très bien ce qu’était en train de faire McGonagall, puisque Scrimgeour avait essayé de faire la même chose il y a quelques mois.

-          Bien, comme vous êtes le chef de l’Ordre du Phénix, j’espère que vous saurez rester raisonnable, dit-elle avec un sourire.

-          Il n’y a pas de problème, je suivrai tout ce que le professeur Dumbledore voulait que je fasse, dit Harry avec fermeté.

-          Bien, dans ce cas, je ne me ferai pas trop de soucis, dit-elle. Euh, je suppose que, euh, comment dire, le professeur Dumbledore vous a laissé des instructions, il m’en a laissé aussi bien sûr donc…

-          Je suppose que vous voulez que je vous raconte tout ce qu’il y avait dans la lettre, c’est cela ? demanda Harry.

-          Euh, les points importants, peut-être ? non ? demanda-t-elle.

-          Oui, bien sûr, c’est cela, mais il me semble que le professeur Dumbledore vous a laissé une lettre à vous aussi, il vous a donc dit ce qu’il veut que vous sachiez, alors ? demanda Harry.

-          Oui, bien sûr, mais peut-être qu’il a oublié quelque chose… je ne sais pas. Harry réfléchit un moment, si il disait à McGonagall qu’il ne peut pas tout lui dire, elle allait essayer lui tirer les informations pendant toute l’année, et il ne serait jamais tranquille. Donc il résolut de lui mentir délibérément.

-          Oh, mais il suffisait de me le demander clairement. Eh bien Dumbledore m’a surtout souhaité bonne chance pour l’avenir, vous savez, c’est important, ces temps-ci, pour ne pas perdre le moral, n’est-ce pas ?

-          Bien sûr Harry.

-          Et donc, il m’a un peu raconté ce qu’il savait sur mes parents, mon parrain… Ca m’a fait très plaisir, vous savez. Et puis il m’a quand même dit qu’il voulait que je devienne chef de l’Ordre du Phénix quand il partirait.

-          Ah oui ? dit-elle, un peu plus intéressée.

-          Bien sûr ! dit Harry sur un ton qui lui paraissait très inhabituel, en fait, il lui semblait qu’il ressemblait un peu à Ombrage. Il m’a aussi parlé de Poudlard, qu’il avait fait la Salle du Phénix… qu’il souhaitait que son bureau reste fermé quelques temps… mais il m’a dit que l’on m’aiderait à diriger l’Ordre du Phénix, Remus Lupin particulièrement. Mais il m’a donné des conseils pour vous en me précisant bien que vous êtes libre de prendre des décisions. Il aurait souhaité que le professeur Lupin enseigne les métamorphoses, que le professeur Maugrey revienne enseigner la Défense Contre les Forces du Mal et que l’Ordre du Phénix soit installé à Poudlard. Mais tout cela, il m’a dit qu’il vous l’a dit également.

-          Oui, il me l’a dit.

-          Mais le plus important est que… poursuivit Harry, McGonagall semblait s’attendre à une information à propos de ce que faisait Dumbledore en secret alors elle fixait Harry en souriant. Eh bien, il faut que Poudlard rouvre !

-          Ah, dit-elle sans avoir réussi à cacher sa déception.

-          Oui, c’est le plus important ! Le professeur Dumbledore a toujours fait en sorte que l’enseignement des nouvelles générations soit poursuivi, quoi qu’il arrive. Il m’a demandé de faire passer son message aussi, c’est-à-dire que nous devons être unis, et que nous devons respecter les non sorciers. Et je suis tout à fait d’accord, et je le ferai. Sinon, il m’a demandé de poursuivre mes études et de m’isoler souvent pour lire, apprendre des nouvelles choses. C’est pour cela que j’ai décidé de me cacher, je me mettrai parfois dans un endroit du château pour lire…

-          Mais pour votre sécurité, il vaudrait mieux que vous restiez dans votre salle commune, dit-elle gravement.

-          Ah oui, j’oubliais, le professeur Dumbledore voulait aussi que je me lie avec un phénix, ce que j’ai fait. Mais par contre il aurait voulu que j’ai un appartement spécial, avec mes amis Ron et Hermione, pour étudier, et pour que le phénix ne soit pas dérangé.

-          Oui, il n’y a pas de problème, je pense que vous serez bien dans votre chambre actuelle, vous ne l’avez pas encore vue mais elle est très confortable.

-          Bien, merci, alors.

-          Et à propos de l’Ordre du Phénix, il ne vous a rien dit d’autre ?

-          Non, rien, mais on va continuer ce que l’on faisait déjà, dit Harry.

-          C’est-à-dire ? demanda McGonagall.

-          Et bien, on va continuer à chasser les Mangemorts jusqu’à ce qu’on les arrête tous.

-          Oui, mais avec le professeur Dumbledore, vous aviez des missions particulières, je crois…

-          Je ne me souviens pas, mentit Harry.

-          Mais bien sûr, le soir de sa mort, vous étiez partis je ne sais où.

-          Mais nous étions juste au Chaudron Baveur, mentit encore Harry.

-          Il voulait me parler de certaines choses…

-          Dans ce cas vous devriez me raconter, ça peut être utile.

-          Oh non je ne pense pas que ça vous soit utile.

-          Ah vraiment, dit-elle un peu irritée.

-          Oui, mais si vous tenez vraiment à le savoir…

-          Eh bien, oui, comme je vous l’ai déjà dit, ce sont peut-être des choses importantes.

-          Dans ce cas je vais vous raconter alors, le professeur Dumbledore m’a parlé de son frère Abelforth et il m’a dit qu’il fallait qu’il me donne certains cours pour devenir plus puissant…

-          Ah, je vois.

-          Et donc, nous avions commencé à organiser des cours qui devaient commencer bientôt, ils ont été reportés depuis en raison des évènements.

-          Oh, je ne suis pas sûre que vous devriez suivre des cours avec le frère du professeur Dumbledore.

-          Et pourquoi ? demanda Harry.

-          Tout simplement, parce que Abelforth Dumbledore n’est pas tout à fait normal…

-          De toute façon ce n’est pas vous qui décidez mais le professeur Dumbledore, même s’il n’est plus là, coupa Harry.

-          Ah. Le professeur McGonagall parut un peu déconcertée par la détermination de Harry à suivre Dumbledore et à la fois un peu irritée.

-          Donc, reprit Harry, je me rendrai de temps en temps chez Abelforth Dumbledore avec mes amis Ron et Hermione.

-          Bien, d’accord mais je veux que vous soyez accompagnés.

-          Non, le professeur Dumbledore n’aurait pas voulu, nous nous y rendrons en transplanant, et il n’y aura pas de danger.

-          Bien, d’accord, vous semblez vraiment décidé à suivre le professeur Dumbledore, c’est cela.

-          Bien sûr, dit Harry.

-          Mais il va falloir que vous compreniez qu’il n’est plus là, dit le professeur McGonagall sur un ton amical.

-          Dumbledore restera toujours dans notre souvenir, et je respecterai tout ce qu’il faisait.

-          Bien.

-          A la rentrée, nous souhaitons former un club de défense contre les forces du mal, l’AD, dit Harry, comment doit-on faire.

-          Nous ne sommes pas pressés, Harry, les inscriptions n’ont pas encore commencé ! Mais d’accord, vous aurez la possibilité. Il faudra cependant qu’il y ait des contrôles du Ministère, comme pour tous les cours qui seront dispensés.

-          Merci, le professeur Lupin est d’accord pour participer aussi.

-          Bien, cette semaine, nous avons beaucoup de travail, nous devons concevoir de nouveaux programmes scolaires, vérifier le dispositif de sécurité, et organiser les missions de l’Ordre du Phénix, enfin bref, on doit organiser la rentrée scolaire et l’Ordre du Phénix.

-          D’accord.

-          Et à la rentrée, je souhaite que vous vous entraîniez bien au Quidditch, même si je ne serais plus la directrice de Gryffondor, je tiens encore à ce que la coupe reste dans ce bureau. Normalement, ce devrait être celui du professeur Lupin, il deviendra le directeur de Gryffondor.

-          C’est très bien, dit Harry. Avez-vous trouvé un professeur de Défense Contre les Forces du Mal ?

-          Normalement oui, mais ça a été difficile de la convaincre, peut-être qu’elle viendra dans la semaine pour voir que la sécurité est assurée.

-          Le professeur Dumbledore m’a demandé de vous souhaiter bonne chance, je vous le souhaite aussi, professeur.

-          Je vous remercie, Harry, mais il faut que vous soyez prêt à devenir directeur de l’école après moi, dans peu de temps, Dumbledore aurait voulu cela, il ne souhaite pas vraiment que vous deveniez ministre, ou quelque chose comme cela, mais vous faites ce que vous voulez.

-          Bien sûr, mais lorsque l’on aura arrêté Voldemort (McGonagall eu une expression qui montrait que de prononcer son nom ne lui plaisait pas), il n’y aura plus besoin d’Aurors, dit Harry.

-          Il y en aura toujours besoin, mais vous pouvez mieux faire qu’Auror, c’est pour cela que vous allez participer à l’élaboration des programmes avec nous, comme cela vous serez prêts.

-          OK, dit Harry.

-          Puisque vous avez accepté de devenir le chef de l’Ordre du Phénix, je vous souhaite bonne chance.

-          Merci, dit Harry.

-          Bien, il y a encore quelque chose que je voulais vous demander, Harry, je trouve très bizarre que le professeur Dumbledore ait écrit ces lettres juste avant de mourir, on dirait qu’il a tout préparé.

-          Rien ne dit qu’il les a rédigées avant de mourir, dit Harry. Il n’y avait pas de date.

-          Peut-être, mais on dirait que tout est prévu… c’est bizarre.

-          Il avait peut-être écrit ces lettres depuis longtemps en prévision, et puis il était quand même très vieux, il ne pensait pas dépasser les cent ans, c’est rare.

-          Il les avait déjà dépassés, mais il n’a jamais voulu me dire son âge, il pensait que ça n’a pas d’importance.

-          Mais c’est normal qu’à cet âge on pense à mourir, pas de la façon qu’il est mort, certes…

-          Donc vous pensez que tout cela n’est qu’une coïncidence ?

-          Oui, sûrement, mais de toute façon, il ne sert à rien de s’attacher à ce genre de considérations, dit Harry gravement, nous avons assez de travail comme ça.

-          Bien sûr, vous avez raison. Bien, je vais vous libérer alors, vous pouvez aménager votre chambre comme vous le désirez.

-          Juste une chose encore, comment va-t-on justifier aux autres élèves que je ne dorme plus dans la salle commune des Gryffondor.

-          A vous de trouver une explication… je crois que vous avez très bien l’habitude de vous tirer de ce genre de problèmes…, dit McGonagall avec un sourire. Je vous fais donc confiance puisque vous me certifiez que vous suivrez les recommandations du professeur Dumbledore.

-          Merci, ce sera mieux. Je vous raccompagne à votre chambre, on ne sait jamais…

-          Ce n’est pas la peine, je saurais la retrouver.

-          Bien, d’accord, bonne nuit Mr Potter.

-          Bonne nuit, professeur.

-          Ah, attendez, une seconde, vous pourrez dire à Miss Granger qu’elle va être nommé Préfet en Chef.

-          OK.

Il regagna la chambre. Sur le chemin, il croisa Miss Teigne, mais cette fois il lui fit « Pschhh » en passant, sachant que Rusard ne pourrait rien lui dire. Ron l’attendait et Hermione était en train de lire un livre.

-          Bien, tout se présente bien, dit-il à Ron et Hermione.

-          Alors ? demanda Ron.

-          Eh bien, elle a cru tout ce que je lui ai raconté, j’ai inventé un peu et je lui ai dit ce qui n’est pas important. C’est sûr elle était un peu déçue, elle voulait encore savoir ce qu’on a fait le soir de la mort de Dumbledore, je lui ai dit que l’on avait été discuter à propos de son frère.

-          Ah, et elle a cru ? demanda Ron.

-          Oui, je crois. Mais le principal, c’est qu’elle ait accepté de nous laisser un peu plus de liberté cette année. Bien, Hermione, McGonagall veut te dire quelque chose, d’abord, elle est très déçue de toi en tant que préfet, elle a dit que tu n’es pas assez stricte et que ton comportement n’est pas adapté à ton poste.

Hermione regardait Harry en rougissant et on voyait qu’elle était à deux doigts de pleurer, Ron, lui, ne comprenait vraiment pas, le message aurait plutôt dû s’adresser à lui.

-          Et donc, pour la peine, elle te nomme Préfet en Chef ! dit-il joyeusement. Hermione explosa de joie et Ron comprit.

-          Mais alors, elle est plutôt contente, ça veut dire ? non ? bredouilla-t-elle.

-          Ben bien sûr, je rigolais, Hermione, bravo ! Sinon, on peut aménager ces chambres comme on veut, elles sont pour nous maintenant, on n’ira plus à la salle commune.

-          Ah, dit Hermione, un peu déçue, on était bien là-bas.

-          Oui, mais pour dormir c’est ici, comme ça Fumseck sera tranquille. Mais le problème est qu’il faut inventer une excuse, il ne vaut mieux pas dire que l’on a un phénix. Donc on doit trouver une autre justification pour que l’on ait des chambres à nous.

-          Eh bien, on peut dire que l’on travaille pour le Ministère et que pour cela on a une chambre à part, Scrimgeour pourra bien dire que c’est vrai, non ? proposa Hermione.

-          Oui, c’est une bonne idée, dit Harry, on peut dire qu’on est quelque chose comme des représentants des élèves…

-          Oui, voilà, dit Ron, c’est très bien, et on peut dire que c’est notre bureau ici.

-          Voilà, on dira ça alors, on va certainement avoir des réunions dès demain. McGonagall veut que l’on aide à préparer les programmes scolaires, Hermione, tu es forte pour ça, hein ? demanda Harry.

-          Je veux bien aider, oui, répondit-elle en rougissant.

-          Ce qui est sûr c’est que l’on mettra plus de travaux pratiques, dit Ron.

-          Je crois qu’avec Maugrey, il n’y aura pas de problèmes, dit Harry.

-          Mais il ne faut quand même pas trop changer les programmes, j’ai commencé la partie théorique, si on change tout,…

-          Hermione, il fallait attendre les cours des profs, dit Ron gravement.

-          Mais en attendant, demain, on fait du Quidditch, hein.

A cet instant, on frappa à la porte, Harry alla ouvrir, et il y avait Fred et George qui entrèrent rapidement.

-          Ouf, maman ne nous a pas vu, on est passé devant leur chambre quand elle avait le dos tourné, dit Fred.

-          Ils ont laissé leur porte entr’ouverte, continua George.

-          Bon, demain, on a le terrain de Quidditch rien que pour nous, dit Harry.

-          C’est ce qu’on venait te dire, c’est génial, dit Fred.

-          Harry, on a apporté des Boîtes à Flemme mais on voudrait les cacher dans ta chambre, ici maman ne viendra jamais fouiller.

-          Ouais, il y a pas de problème, dit Harry.

-          Enfin, vous n’avez pas le droit ! s’exclama Hermione.

-          Méfiez, vous, c’est la nouvelle Préfète en Chef ! dit Ron.

-          Quoi ! s’exclama Fred.

-          J’espère que tu ne l’es pas toi non plus ! dit George.

-          Ben non.

-          Ouf, firent Fred et George ensemble, comme si ils venaient d’apprendre que Ron venait d’éviter un grave danger. On entendit des pas dans le couloir. Fred donna le sachet qu’il avait dans les mains à Harry que ce dernier cacha sous le lit. Hermione était scandalisée mais Mrs Weasley entra.

-          Il est grand temps d’aller vous coucher, demain, il y a la première réunion à dix heures, allez, elle fit sortir Fred et George qui adressèrent un clin d’œil à Harry. Allez couchez-vous maintenant, dit-elle à Harry, Ron et Hermione. Elle referma la porte et on entendit crier. VOUS VOUS COUCHEZ, ET VOUS N’ALLEZ PAS VOUS PROMENER DANS LE CHATEAU LA NUIT !

 

 

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