HARRY POTTER
ET
CHAPITRE 29 :
- Il nous faut contacter les anciens de l’AD, pas tous, ça doit rester secret, dit Hermione, et on espionnera les Serpentard nous-mêmes.
- Les anciens ? demanda Harry.
- Non, je pense que Neville, Ginny et Luna suffiront pour le moment, je pense qu’ils se feront un plaisir de nous aider. Il faudra que l’on aille voir le professeur Slughorn pour l’avertir de tout, proposa encore Hermione avec le ton de quelqu’un qui doit gérer une situation particulièrement complexe et qui garde son sang-froid.
- D’accord, dit Harry, on fait ça tout de suite ?
- Evidemment, dit Hermione, il faut que l’on ait fini avant que l’on ne doive aller à l’AD, dit Hermione, au moins les prévenir et on verra ensuite quand leur donner d’autres informations particulières, mais tout cela devra rester secret, c’est évident.
- Nous ne savons pas où est Luna, remarqua Ron, Neville doit certainement être dans la salle commune.
- Ecoute Hermione, on les préviendra en même temps demain au petit-déjeuner, dit Harry.
- Ce n’est pas possible, les autres vont entendre ! et puis on ne peut pas attendre que Ginny sorte de l’infirmerie.
- Elle sera sortie très bientôt, certainement dès ce soir je pense.
- Oui OK, alors on va faire les devoirs…
- Dans ce cas, on peut peut-être aller les prévenir maintenant, dit Ron.
- Non, non, Ronnie chéri, tu vas venir faire les devoirs, lui dit Hermione comme si elle parlait à un bébé.
- Oh Hermione ça va, je suis assez grand pour savoir quand est-ce qu’il faut que je fasse mes devoirs !
Finalement, tout le long du trajet menant à la salle commune ils se disputèrent, mais c’était passager et sur la fin du trajet, Harry vit qu’ils s’embrassaient à nouveau.
Ils avaient donc fait une partie de leur travail en attendant la leçon de l’AD avec les deuxième année, donnée par Hermione mais sans Ginny. Harry et Ron qui n’avaient rien à faire – à part leurs devoirs – accompagnèrent donc Hermione pour cette leçon de l’AD.
Les élèves semblaient de toute évidence très pressés de savoir un minimum se défendre et tous tentaient d’apprendre de manière sérieuse le sortilège de Désarmement. Et on pouvait parfaitement comprendre ces élèves qui lors de leur première année à Poudlard avaient vu l’assassinat de leur Directeur par leur professeur de potions. Le fait que de nouveaux incidents se déroulent et la présence de détraqueurs aux alentours leur donnaient des raisons supplémentaires de vouloir s’entraîner.
- Quand apprendrons-nous le sortilège du Patronus ? demanda un élève de Poufsouffle appelé Griselius.
- Ca risque d’être long, dit Hermione, c’est un sortilège très complexe et il vaut mieux d’abord connaître les bases.
- Mais si les détraqueurs nous attaquaient ? demanda l’élève inquiet.
- Nous n’aurions pas le temps de l’apprendre rapidement, les élèves des années supérieures vont cependant les connaître très bientôt et ils seront toujours là pour aider à se défendre.
L’élève semblait un peu déçu de ne pas savoir bientôt utiliser ce sortilège mais il se résigna l’air heureux de pouvoir prendre des cours de défense élémentaire.
Ils s’étaient immédiatement rendus dans
Cependant il savait qu’il devait faire des excuses publiques devant tous les élèves ce qui ne l’enchantait pas du tout. Mais McGonagall l’appela d’un geste et se leva :
- Bonsoir à tous, j’ai quelques choses à vous dire ce soir mais d’abord Mr Potter voudrait parler.
- Euh oui… je tiens à m’excuser pour ce que j’ai dit ce matin, j’ai accusé sans savoir des élèves de Serpentard d’être des Mangemorts et même s’il est évident que
McGonagall aurait voulu réagir mais elle serait passée pour une idiote si elle avait contredit Harry. Elle ne pouvait rien lui reprocher, il avait bien promu l’union entre tous et avait prévu de placer cela à la fin pour que les élèves y accordent une grande importance.
Lupin avait commencé à applaudir suivi de tous les professeurs et enfin de McGonagall et – ce qui surprit Harry – d’Ombrage.
Apparemment McGonagall avait retrouvé un peu de sourire en voyant que des applaudissements avaient éclaté dans
- Bien, merci Mr Potter pour vos excuses qui je le vois ont été acceptées par tous, et je tiens à vous appuyer sur ce que vous avez dit, il est nécessaire à nous tous de rester unis pour pouvoir lutter contre Voldemort.
Cela faisait plusieurs fois que McGonagall prononçait le nom de Voldemort et Harry voyait que cela la mettait mal à l’aise. De toute évidence, elle se devait de suivre les consignes du Ministère. Mais en revanche, les élèves semblaient les moins craintifs et une grande partie d’entre eux l’appelaient Voldy pour montrer qu’ils n’avaient pas peur même s’il était évident qu’ils n’étaient pas rassurés, et qu’ils avaient envie de vaincre. Harry était très content de voir cela et il se sentait poussé dans sa lutte contre le Mal.
- Je vais cependant vous demander de ne rien exagérer à tout cela, nous ne laisserons jamais entrer des Mangemorts à Poudlard et même si Mr Potter semble borné à le croire, ce n’est pas parce que certains élèves ont des tendances bizarres que nous allons les craindre et au contraire ils reviendront rapidement sur le droit chemin.
Harry fut foudroyé par ce qu’il venait d’entendre et de toute évidence il n’était pas le seul à être choqué. Une large majorité d’élèves semblaient surpris que l’on puisse dire une bêtise pareille et Maugrey avait laissé sortir un bruit grossier montrant clairement sa désapprobation. De toute évidence, seule Ombrage se forçait à être d’accord, mais elle était encore pire que McGonagall et elle aurait voulu au contraire les laisser devenir Mangemorts.
C’était donc pour cela que McGonagall était apparue si bornée ces derniers temps, elle envisageait donc maintenant de ramener les Mangemorts dans le droit chemin, Harry lui souhaitait bon courage mais de son côté, il privilégiait la vie des autres élèves et il ne pouvait laisser passer cela.
Mais McGonagall reprenait :
- J’ai cependant autre chose à vous annoncer, un nouveau système de notation va être mis en place parallèlement au système actuel. Chaque élève se verra attribuer des points en fonction de ses prestations et par niveau, à la fin de l’année, l’élève qui a le plus grand nombre de points fera gagner cinquante points à sa maison. Nous aurons donc tout au long de l’année un classement qui vous permettra de vous situer dans le but de vous donner une motivation supplémentaire pour travailler. Bien entendu, nous conservons les notations habituelles données par chaque professeur au cours de l’année et vous aurez les mêmes bulletins trimestriels. Au cours de ce tournoi qui s’appelle le tournoi du GV ce qui signifie « le Gnome Vaillant », les élèves se verront accorder des titres et des récompenses personnelles. Dès le début, vous aurez donc une expérience de Troll si vous avez moins de deux cent points, une expérience de Doxy à partir de deux cent points, une expérience de Pitiponk à partir de cinq cent points, une expérience d’Augurey si vous obtenez huit cent points, une expérience d’Eruptif si vous obtenez mille cinq cent points et une expérience d’Occamy si vous obtenez trois mille points. En fonction de ces niveaux, vous aurez comme je l’ai déjà dit des récompenses pour vous encourager à progresser. Le Ministère de
- Ahaha ! s’était exclamée Mrs Bett qui venait de sauter sur sa chaise en levant les bras en signe d’acclamation pour confirmer ce que venait de dire McGonagall.
Tous furent un peu surpris mais ils commençaient à la connaître. Harry regarda la réaction de Maugrey mais celui-ci la regardait avec un regard étrangement admiratif, Harry aurait pensé qu’il l’aurait prise pour une folle.
- Vous pourrez suivre pour chaque année les classements qui sont affichés dans la même salle que celle où se trouvent les sabliers indiquant les points pour chaque maison. Je vous souhaite donc bon appétit à tous et j’espère que vous ferez tout pour réussir dans ce tournoi des Gnomes Vaillants, conclut McGonagall alors que tous les plats venaient d’apparaître sur les tables qui en craquaient presque.
Apparemment, tous les élèves semblaient trouver ce nouveau système de notation amusant et le fait qu’il y ait une prime de cinq cent Gallions à la clef était un élément motivateur. Plusieurs fois lors du repas, Harry entendit des exclamations du genre « je vais m’inscrire à tous les clubs ».
Hermione avait une expression parfaitement heureuse et Harry savait qu’elle venait de trouver un moyen de pouvoir montrer clairement sa supériorité à ceux qui n’auraient pas encore remarqué qu’elle était très brillante.
Harry mangea rapidement pour ne pas être en retard pour la leçon avec Abelforth et il s’y rendit en passant toujours par le vase transformé en Portoloin. Il fallait cependant noter que le vase avait changé d’emplacement chez Abelforth et il n’était plus disposé sur la table du salon mais dans le jardin et cette fois-ci Harry s’en rendit compte alors qu’il n’y avait absolument pas fait attention la dernière fois qu’il était venu.
Abelforth vint immédiatement lorsqu’il frappa à la porte et l’ouvrit tout en sifflotant un air que Harry semblait déjà avoir entendu quelque part. Après réflexion, il se rendit compte que c’était en fait le générique du journal télévisé moldu.
- Monsieur, cet air ? dit Harry interloqué.
- Ah oui, en ce moment je n’arrive pas à me le sortir de la tête.
- Je veux dire, c’est…
- Oui, je sais, le générique du journal télévisé des moldus. Je le regarde tous les jours.
- Vous avez la télé ? s’étonna Harry.
- Oui, dans ma chambre mais je dois avouer que je ne la regarde pas souvent, la météo m’intéresse particulièrement, je trouve ça très amusant de voir comment les moldus utilisent nos informations pour la météo.
- Les moldus utilisent nos informations ?
- Oui, dit Abelforth, Cumulo Nimbus est un de mes amis – un sorcier évidemment – et il travaille chez ceux qui s’occupent de la météo, bien évidemment, heureusement qu’il est là car il m’a dit qu’ils seraient prêts à raconter n’importe quoi. Et puis j’aurais rêvé être présentateur, mais les moldus ont refusé mon entretient d’embauche, c’est dommage.
- Vous avez demandé à présenter la météo ? demanda Harry stupéfait.
- Oui, et comme ils ont refusé je me suis introduit en force un soir à l’antenne en enfermant le présentateur dans un placard à balai et en m’enfermant à clef dans la pièce où les caméras me filmaient. Evidemment ces idiots de caméraman ont cru que j’étais un nouveau présentateur et je suis vite parti après, Albus avait d’ailleurs enregistré l’émission sur son magnétoscope et j’avoue que je ne m’en sors pas trop mal. Ils en ont d’ailleurs parlé dans le journal moldu, tiens regarde.
Abelforth lui tendit un journal moldu datant d’aujourd’hui, le New York Times, et Harry le regarda brièvement d’un air peu attentif. Il avait seulement pouffé de rire en voyant que Abelforth s’était vêtu de la façon la plus bizarre que Harry n’avait jamais vue, il aurait d’ailleurs même été remarqué par des sorciers.
- Quand avez-vous fait ça ? demanda Harry.
- Dans la nuit, dit-il, mais je suis allé aux Etats-Unis pour cela, il y a plus de personnes qui m’ont vu.
Harry était toujours un peu sous le choc et il avait du mal à se sortir de son fou rire silencieux.
- Hum, cependant, je crois que nous avons une leçon importante aujourd’hui.
- Par contre j’aurais quelque chose d’important à dire avant.
Et il lui raconta tout ce qui s’était passé à Poudlard dans la journée, alors que Abelforth l’écoutait attentivement, l’air interdit.
- Ah, Severus n’était pourtant pas au courant, il m’a juste dit lorsque je l’ai vu tout à l’heure qu’il allait m’apporter une liste exacte des J.M.P pour te la donner. Le problème est en fait la réaction de McGonagall, il faudra surveiller cela, Harry mais si tu dis que les autres professeurs ont l’air de te soutenir, elle finira par comprendre rapidement. Passons maintenant à notre leçon Harry.
Ils sortirent donc pour s’entraîner à ce sortilège enmageznem si difficile à apprendre. Lors de la dernière séance, Harry avait particulièrement progressé et Abelforth en avait été content. Il voulait cette fois continuer encore sa progression.
Mais il ne progressait que lentement, et après s’être épuisé en ayant lancé une quinzaine de fois le sortilège de suite, la puissance du sortilège n’avait que faiblement augmenté.
Harry était donc évidemment un peu déçu mais au contraire Abelforth était très content et lui avait assuré que d’ici à la fin de la semaine, il pourrait largement commencer à utiliser ce sortilège, même s’il serait toujours de puissance réduite.
Il était donc encore rentré épuisé le soir à la salle commune de Gryffondor et Hermione était en train de réviser pour son cours d’arithmancie du mercredi matin alors que Ron se balançait sur sa chaise à côté d’elle sans avoir vraiment envie de travailler.
- Hermione, il est déjà minuit et demi, tu vas être très fatiguée demain si tu ne te couches pas, dit Harry.
- Je veux que le professeur Vector voie que j’ai travaillé, il va certainement nous poser des questions et j’ai peur de ne pas savoir répondre.
- T’inquiète pas Hermione.
- Le problème est que si les autres n’ont pas travaillé, il va nous donner beaucoup de devoirs et je n’aurais plus le temps de m’occuper de
- Tu vas pas me dire que tu vas continuer avec ça ! s’exclama Ron l’air horrifié.
- Oui, je vais continuer, il faut que j’envoie un courrier au Ministère de
- Mais Hermione, c’est impossible, ça doit être très long, dit Ron.
- Evidemment que c’est long, ça fait cinq cent pages, mais si l’on supprime les articles dépassés, je peux réduire un peu.
- Bon courage, dit Ron, mais tu devrais peut-être leur demander s’ils veulent bien parce qu’ils n’ont pas que ça à faire au Ministère.
- Et pourquoi ?
- A cause des Mangemorts !
- Justement, le fait que les sorciers et toutes les créatures magiques soient unis et ne se méprisent pas est un atout conséquent pour lutter contre les Mangemorts.
- Je ne voie pas en quoi un elfe pourrait nous aider à se débarrasser des Mangemorts.
- Tu ne comprends rien, Ron, c’est Dumbledore qui a dit ça, hein Harry.
- Hein, euh… ouais, dit Harry un peu surpris, il écoutait leur conversation sans vraiment suivre.
- Tu vois, Ron.
Mais Ron ne disait plus rien ne voulant pas s’engager dans un discours sur la condition des elfes de maison. Hermione avait un air ravi car elle prenait cette absence de réponse de Ron pour une compréhension totale de sa part.
Le mercredi, Harry et Ron n’avaient jamais cours mais en revanche Ginny oui. En fait, les septième année étaient les seuls qui disposaient du mercredi de libre, à part bien sûr ceux qui avaient comme Hermione un grand nombre d’options.
Harry savait qu’il devrait faire le plus rapidement possible un entraînement de Quidditch et il avait réfléchi que la meilleure date serait peut-être ce jour même étant donné qu’il serait très occupé tous les jours jusqu’à la fin de la semaine, il avait donc conclu que l’entraînement après le club de duels du professeur Bett serait une bonne chose. Etant donné que ce n’était qu’une réunion d’information programmée aux alentours de quatorze heures, il avait placé l’entraînement de Quidditch à seize heures.
En fait, ce n’était pas vraiment un entraînement de Quidditch mais plutôt une sélection des nouveaux joueurs pour remplacer ceux qui ont terminé leurs études.
Harry était cependant certain de jouer comme attrapeur, Ron comme gardien et Ginny comme poursuiveuse, mais cela faisait encore quatre postes à pourvoir et cela s’annonçait difficile.
Harry avait donc mis une affiche sur le panneau d’affichage de la salle commune pour indiquer qu’il y aurait un entraînement de Quidditch après s’être assuré auprès du professeur Lupin qu’il pourrait disposer du terrain de Quidditch.
Il avait cependant dû se lever tôt car Hermione voulait qu’ils annoncent à Neville, Luna et Ginny qu’ils auraient besoin d’eux pour espionner les J.M.P.
- Il n’y aura que nous ? demanda Neville.
- Oui pour le moment, dit Hermione. On reste ceux qui ont participé à la bataille du Département des Mystères.
Harry n’aimait pas du tout l’évocation de cette bataille étant donné qu’il y avait perdu son parrain mais il savait parfaitement que Neville, Luna et Ginny avaient été excellents.
De toute évidence, c’était comme un honneur pour eux de se voir confier cette mission.
- Bien merci, dit Hermione. On s’appellera la brigade des Griffons, c’est d’accord ?
- Mais Luna n’est pas de Gryffondor, fit remarquer Ginny.
- Oh non ce n’est pas grave, ça ne m’aurait pas dérangé d’être à Gryffondor, et puis j’aime bien les Griffons.
- OK, dit Hermione. Dans ce cas on vous préviendra pour une réunion de la brigade des Griffons le plus rapidement possible.
Toute la matinée, il était arrivé des choses bizarres à certains membres des J.M.P. Les rumeurs circulaient très vite et tous les élèves connaissaient maintenant leur identité, en quelque sorte, seule Minerva McGonagall se refusait toujours de les accuser. Millicent Bulstrode avait dû être transportée à l’infirmerie après s’être recouverte de tentacules à la manière d’Ombrage et Harry en avait déduit que des potions tentaculaires circulaient dans l’école.
Une autre rumeur circulait à propos de Blaise Zabini qui avait été retrouvé assommé dans un couloir peu fréquenté, tous les élèves disaient que c’était un Serpentard de première année qui l’avait stupéfixé.
Harry connaissant la vitesse à laquelle se propageaient les rumeurs à Poudlard mais aussi la façon dont elles étaient rapidement déformées, doutait de cette information cependant.
Mais alors qu’il s’était installé à la cafétéria pour discuter avec Ron, McGonagall était venue le voir.
- Excusez-moi Mr Potter, mais à cause du temps qu’il fait dehors, je crains que vous ne puissiez pas faire l’entraînement de Quidditch dans de bonnes conditions. Les Aurors ont essayé, suite à votre demande de réserver le terrain, de dégager le terrain de la brume tout à l’heure mais cela s’annonce long et difficile.
Harry n’avait plus du tout pensé à la brume dehors et il se rendit compte que c’était impossible d’avoir un entraînement normal dans ces conditions.
- Je vous demande donc d’annuler cet entraînement étant donné que les conditions sont trop mauvaises et que c’est impossible au niveau sécurité. Le problème est aussi la température à l’extérieur qui est extraordinairement basse, aux alentours de moins dix degrés.
- Moins dix degrés ! s’exclama Harry.
- Oui, vous voyez que les conditions sont très mauvaises. Vous annulez ?
- Oui, bien sûr, répondit Harry. Mais vous pensez que nous pourrons reprendre les entraînements quand ?
- Ca s’annonce très mal, vraiment très mal pour cela. Apparemment, les détraqueurs sont trop nombreux et dispersés pour que les Aurors se risquent à les attaquer, il est beaucoup plus sûr de les tenir à distance de l’école. Et s’ils s’installent de façon durable, la saison de Quidditch pourrait être annulée.
- Annulée, dit Harry déçu.
- Annulée ici, mais j’ai fait une demande auprès du Ministère de
- Génial, dit Harry.
- Oui, espérons que ça vous aidera à remporter tous vos matchs, je compte sur vous pour cela. A part ça, Harry, je voudrais vous répéter qu’il n’y a rien à craindre à Poudlard, une attaque si elle vient viendra de l’extérieur et pas de l’intérieur. Nous avons pris d’autres décisions pour nous protéger en cas d’attaque venant de l’extérieur. Pour soulager les Aurors, nous allons faire venir des dragons qui seront disposés tout autour du parc de Poudlard et qui pourront repousser des éventuels assaillants le temps que tous les Aurors puissent venir. Je peux donc vous assurer que vous ne risquez rien pour le moment.
- Mais les J.M.P vont tenter de semer la pagaille dans l’école, répéta Harry gravement.
- Nous les surveillons je vous le répète.
- Mais vous ne les avez pas surveillé lorsqu’ils ont fait exploser le chaudron et qu’ils ont fait apparaître
- Evidemment, nous ne connaissions pas leur existence. Mais je vous ai dit que le professeur Slughorn m’informe de tout évènement suspect.
Harry n’était pas très convaincu mais il ne dit rien, car il aurait maintenant la brigade des Griffons à ses côtés pour l’aider.
Il remonta donc avec Ron à la salle commune des Gryffondor pour modifier l’affiche qu’il avait mise à propos de l’entraînement de Quidditch et lorsqu’à midi Hermione sortit de son cours de son cours de Runes anciennes, Harry la prévint qu’ils pourraient faire une réunion de la brigade des Griffons car son entraînement de Quidditch était annulé.
Hermione était enchantée et lors du repas de midi, elle avait directement prévenu Neville, Luna et Ginny qui étaient ravis de pouvoir participer.
Au moins les trois quarts des élèves étaient présents au club de duels dirigé par le professeur Bett l’après-midi. D’ailleurs, plusieurs professeurs étaient là aussi pour voir comment cela se passerait. En fait, la salle était bien trop petite pour accueillir tout ce monde et les professeurs avaient dû placer des bancs également dans l’arène et tous étaient très serrés sur les bancs, certains d’ailleurs étaient assis sur les genoux des autres. Mais McGonagall préférait ne pas agrandir la salle pour ne pas risquer de briser les sortilèges anti-transplanage.
- Bienvenue à tous ! ahaha ! s’écria le professeur Bett du haut de sa tour. Vous verrez que ce club va devenir votre plus grande passion. Je vais un peu rappeler les règles des combats. Nous ne ferons que des combats en simple et entre élèves de même niveau. C’est pourquoi il y aura donc sept tournois de duels. Au niveau des règles, le vainqueur est celui qui rend l’adversaire incapable de se défendre. Il y a plusieurs possibilités pour cela, vous pouvez lui enlever sa baguette, l’assommer, le stupéfixer, le faire sortir du terrain, l’endormir, bref, tout ce que vous voulez tant que vous ne lui infligez pas plus d’une après-midi de soin à l’hôpital Ste Mangouste, dans ce cas, vous seriez disqualifiés. Evidemment les Sortilèges Impardonnables sont interdits mais vous pouvez utilisez tous les autres sortilèges. Vous n’avez à aucun moment le droit d’utiliser des potions pour vous soigner mais vous pouvez utiliser des sortilèges de soin, au niveau du tournoi des Gnomes Vaillants, vous pourrez gagner des points grâce à votre classement aux tournois. Je vais donc recueillir immédiatement vos candidatures et établir les tableaux des matchs. Vous devrez cependant lire le règlement intégral et vous le respecterez lors des duels sous peine de disqualification. J’ajoute juste que l’usage d’objets dotés de pouvoirs magiques est interdit à part les baguettes magiques. On va donc procéder aux inscriptions, merci à mes collègues qui sont là pour m’aider et on va procéder par année, veuillez vous placer en file indienne par année, les septième année c’est moi qui m’en occupe.
Tous les professeurs présents appelèrent les élèves par niveau et le professeur Bett descendit de sa tour en sautant par terre. Elle roula sur le dos avant de se relever.
Plusieurs élèves s’étaient précipités pour voir si tout allait bien mais elle éclata de rire :
- Aha ! mais ne vous inquiétez pas, même à mon âge je suis toujours solide ! allez les septième année, qui vient ?
Les septième année se mirent en file devant elle et à chaque fois elle notait le nom de l’élève et sa maison. Harry remarqua que tous les Serpentard étaient là et il pensa qu’il se ferait un plaisir de les vaincre tous les uns après les autres.
Après les inscriptions, les professeurs organisèrent des qualifications de manière à ce qu’il ne reste plus que trente-deux élèves par niveau pour faire des tableaux. Tous devraient faire un match et en fonction de leur prestation auraient une note et l’on établirait ainsi un classement parmi lequel on prendrait les trente-deux meilleurs de chaque année avant de commencer les tableaux.
Harry avait ainsi son premier match contre Ernie McMillan, programmé le jeudi à dix-huit heures.
Les premiers matchs avaient d’ailleurs lieu immédiatement pour certains élèves de première année et les tribunes étaient presque remplies pour voir ces premiers matchs. Il avait assisté au premier qui était terriblement ennuyeux entre un élève de Poufsouffle et un autre de Serdaigle. Mais il était compréhensible que des élèves de première année qui ne connaissent quasiment aucun sort aient du mal à savoir se défendre. Ces deux élèves qui participaient à l’AD connaissaient donc de manière assez médiocre le sortilège de Désarmement et c’est donc le seul qu’ils avaient utilisé et l’un d’eux avait gagné après que l’autre se soit tordu la cheville en sautant pour éviter un sortilège. Lorsqu’ils avaient vu que le deuxième match s’annonçait identique au premier, les six membres de la brigade des Griffons se rendirent ensemble à
Ce fut Hermione qui parla le plus et elle raconta intégralement tout ce qu’ils savaient sur les J.M.P et l’attaque de la veille, alors que Luna et Neville qui n’étaient pas encore au courant écoutaient attentivement.
- Il nous faut donc agir, dit Hermione, et nous allons espionner ces J.M.P pour savoir ce qu’ils préparent et les empêcher de semer le trouble à l’intérieur du château alors que vous avez remarqué que l’on a des problèmes qui s’approchent par l’extérieur. Pour cela, il faudra un jour visiter la salle commune des Serpentard, mais aussi essayer de demander à des élèves de Serpentard normaux de nous informer des agissements des J.M.P, Dobby l’elfe pourra également nous aider en se faisant passer pour l’un des elfes de Poudlard qui ferait du nettoyage, il sera ravi je suis sûre de nous aider.
- Ah, maintenant tu comptes exploiter les elfes, dit Ron ironiquement.
- Tais-toi, coupa Hermione, j’ai pensé aussi à autre chose, étant donné que l’on doit rester entièrement inconnus, j’ai décidé que l’on aurait des tenues spéciales, pour cela, j’irai me renseigner à la boutique de Fred et George pour savoir s’ils ne pourraient pas nous fournir quelque chose d’utile. On essaiera de se créer comme un écusson. Et bien sûr, on apprendra aussi quelques sortilèges plus intéressants que les autres pour nous aussi terrifier un peu ces J.M.P. C’est d’accord ?
Tous acquiescèrent naturellement face à la détermination d’Hermione.
- En ce qui nous concerne, on s’occupera particulièrement des septième année, mais Luna et Ginny vous vous concentrerez sur les sixième année, pour l’instant on va essayer d’établir une liste des personnes susceptibles d’appartenir aux J.M.P et on les surveillera particulièrement. C’est donc tout pour aujourd’hui et on se verra plus tard pour plus de précisions, venez nous voir si vous avez des indices.
Luna se dirigea vers la salle commune des Serdaigle et les autres vers celle de Gryffondor qui était plus proche.
Harry en profita pour voir où étaient les membres connus des J.M.P, ils n’étaient pas dans leurs salle commune, ils n’étaient pas à la cafétéria, mais Harry les trouva enfin dans des toilettes du cinquième étage, avec un élève dont il n’avait jamais vu le nom, Marcus Hopkins.
- On va voir, dit immédiatement Harry.
Et tous le suivirent en marchant à grands pas.
Ils furent rapidement arrivés là-bas et ils étaient encore tous là. Harry fit signe à tous de se taire et il entra dans les toilettes avec sa cape d’invisibilité.
- … tu iras dans l’appartement de Slughorn on te dit, c’est d’accord ? disait une voix de fille.
- Je n’ai pas le droit, répondait un autre élève d’une voix faible.
Il s’approcha un peu et vit Crabe et Goyle qui tenaient un élève de Serpentard par le cou, ils l’avaient plaqué contre le mur et il semblait s’étouffer, alors que Pansy Parkinson lui posait des questions.
- Tu as compris ce qu’on te dit, si tu ne le fais pas, tu vas passer une très sale scolarité ici, OK ?
- Qu’est ce que vous préparez ? demanda le jeune élève, c’est encore pour attaquer Harry Potter ? c’est ça.
- Ta gueule, Hopkins, on ne t’a rien demandé.
Et Crabe lui donna un coup de poing ce qui lui fit saigner le nez.
Harry enleva sa cape d’invisibilité et entra dans les toilettes en se plaçant face à eux. Il voulait faire croire qu’il était surpris lui aussi et il ne sortit toujours pas sa baguette. Il avait la bague de Maugrey avec lui et il ne risquait rien.
- Impedimenta ! cria Pansy en lui envoyant le sortilège droit dessus.
Harry tendit sa main droite vers le sortilège et l’arrêta immédiatement dans un bruit de crépitement. Les Jeunes Mangemorts de Poudlard semblaient terrifiés à l’idée qu’il puisse arrêter un sortilège avec la main. Harry avait maintenant un air profondément énerve et il sortit sa baguette avec assurance en les regardant tous comme s’il s’apprêtait à les tuer. Seul Marcus Hopkins semblait profondément soulagé alors que son nez saignait toujours.
A cet instant, Neville, Ginny, Hermione et Ron venaient d’entrer aussi et avaient fermé la porte derrière eux. Les huit Mangemorts étaient terrifiés mais ils réagirent quand même en envoyant une pluie de sortilèges que les membres de la brigade des Griffons arrêtèrent instantanément.
- Vous vous amusez bien ? demanda Harry.
- Tu vas morfler, Potter, et ce n’est pas tes imbéciles de copains qui vont te sauver, dit Pansy.
- Tu te trompes, Pansy, dit Harry. Rossiweak !
Un large jet de lumière rose sortit de sa baguette et heurta Pansy en pleine poitrine. Il maintint le sortilège quelques secondes jusqu’à ce qu’elle s’agenouille, épuisée.
- Que disais-tu ? demanda Harry à nouveau.
Mais Pansy se contenta de tousser pour répondre.
- Marcus, viens ici, dit Harry.
Immédiatement, le jeune Serpentard vint se mettre avec les membres de la brigade des Griffons, alors que Hermione lui soignait son saignement de nez.
- Waterwhirloo ! dit Harry simplement.
Un tourbillon d’eau jaillit de sa baguette et heurta les huit Jeunes Mangemorts qui furent écrasés contre le mur d’en face. Harry maintint le sortilège suffisamment de temps pour qu’ils avalent un peu d’eau. Tous commencèrent à tousser pour recracher l’eau qu’ils avaient avalée.
- Si jamais j’apprends que vous vous permettez de terroriser des élèves en groupe, vous allez le regretter amèrement, c’est compris ?
Personne ne répondit et Hermione sortit sa baguette, cette fois-ci, une flamme verte sortit de sa baguette et les cheveux de tous les huit s’enflammèrent instantanément alors qu’ils commençaient à crier de panique. Enfin, Hermine leur envoya un gros jet d’eau et ils se retrouvèrent à nouveau entassés par terre.
- Harry vous a posé une question, est-ce que je dois recommencer ? demanda-t-elle.
- D’accord… dit Pansy et elle recracha encore de l’eau avant de se toucher son crâne qui ressemblait à nouveau à une pomme de terre grillée.
- T’inquiète Pansy, dit Ron, tu as bien réussi à les faire repousser une première fois, mais maintenant tu sais ce qui t’attend si tu fais quoi que ce soit de travers.
- Bien, maintenant, nous n’avons pas que ça à faire, on va vous ligoter et si personne ne viens vous chercher, je crains que vous passerez la nuit ici, après tout ça doit vous convenir, ces toilettes, vu l’étrange ressemblance que vous avez avec. Arachnus filili ! dit Harry, sa baguette pointée sur le groupe des huit Mangemorts.
Lentement, ils furent tous emprisonnés dans une toile d’araignée bien solide et même s’ils s’agitaient pour en sortir, il leur aurait été impossible de s’en sortir tous seuls.
Harry fit léviter la toile d’araignée jusqu’au plafond et Ron l’accrocha à la poutre du plafond en ajoutant quelques fils. Ils étaient donc retenus tous les huit dans une grosse boule de toiles d’araignées, à environ cinq mètres du sol.
- Et rappelez-vous, dit Harry en partant, si jamais on apprend que vous martyrisez qui que ce soit dans cette école, vous allez le regretter.
Ils sortirent donc des toilettes :
- Merci, dit Marcus, merci beaucoup.
- De rien, on ne peut pas les laisser faire cela, dit Harry, et n’hésite pas à nous le dire si tu les vois embêter quelqu’un.
- Ils veulent essayer de vous faire du mal, ils veulent préparer des potions dangereuses et vous les donner, faites attention à ce que vous buvez. J’en ai parlé à Slughorn mais il n’a pas l’air de les soupçonner, je lui ai dit de bien fermer sa réserve d’ingrédients, mais les J.M.P veulent recruter d’autres élèves pour les envoyer prendre des risques à leur place, il faut faire quelque chose.
- Ne t’inquiète pas, nous luttons, et nous les surveillons sans arrêt. N’hésite surtout pas à nous dire s’ils font quelque chose de bizarre, et fait passer le message à tous ceux qui le veulent, vous êtes les bienvenus à l’AD. Les J.M.P ne feront jamais la loi ici.
- Merci Harry.
Ils remontèrent finalement à leur dortoir, ignorant quand leurs prisonniers seraient découverts, mais ils n’étaient pas pressés du tout et s’ils pouvaient rester là jusqu’au lendemain, ça serait très bien.