HARRY POTTER
ET
CHAPITRE 67 : GODRIC’S HOLLOWS
A la sortie de la réunion, ils rentrèrent dans leur appartement car Harry était épuisé et avait envie de se coucher tôt, préférant se lever tôt le lendemain pour tout ce qu’il devrait faire.
Hermione insista quand même pour lui donner les cours qu’il avait ratés le lundi soir lorsqu’il était encore en Bulgarie.
Harry les parcourut vaguement, se disant qu’il les relirait plus en détail plus tard.
Histoire de la Magie
COURS N°2
Sociétés primitives : organisation économique et relations avec le monde Boudon (730 – 1100)
Etude des relations internationales
COURS N°2
La coopération magique internationale lors des grands évènements
Harry rangea tout cela rapidement et se coucha, prenant soin de bien vider son esprit de toutes ses pensées du jour.
Le matin, tous les trois se levèrent assez tôt. Harry tenta une nouvelle fois d’entrer en contact avec Scrimgeour mais celui-ci refusait toujours de vouloir le recevoir, car il était soi-disant en voyage à l’étranger.
Harry n’insista pas, et remarqua en passant devant la salle du club de duels que son match du deuxième tour n’était programmé que le jeudi.
De retour à leur appartement, Harry n’avait ni envie de travailler, ni envie de s’entraîner, et il se demandait ce qu’il pourrait bien faire.
C’est alors que quelque chose qu’il voulait faire depuis longtemps lui vint à l’esprit, il avait toujours dit qu’un jour, il rendrait visite à la tombe de ses parents, à Godric’s Hollow.
Il en parla immédiatement à Hermione et Ron.
- Maintenant, tu es sûr ? demanda Hermione.
- Oui, j’ai besoin de m’y recueillir, répéta Harry.
- Mais on ne sait même pas où c’est !
- Si, je sais, puisque j’y étais lorsque Voldemort est venu tuer mes parents…
- Tu es sûr que ce n’est pas dangereux, Harry ?
- Oui, j’en suis sûr…
- Tu devrais quand même prévenir Abelforth !
- Je préfère y aller seul cette fois, dit Harry.
- On comprend, dit Ron, si tu veux te recueillir, vas-y, mais dis-nous combien de temps tu restes.
- Je ne sais pas trop, disons qu’à midi, je serai rentré, c’est sûr.
Harry était très ému, il n’était jamais retourné là-bas depuis très longtemps, et il allait visiter le lieu où ses parents avaient été assassinés.
Touchant Fumseck, ils se préparèrent à transplaner.
Le transplanage parut très long mais ils arrivèrent finalement sur la place d’un village très brumeux et qui semblait être un village fantôme.
Les maisons étaient toutes très vieilles, elles étaient faites de bois foncé et se fondaient très bien au milieu des immenses silhouettes de chênes sans feuilles qui se dressaient tout autour d’eux.
Le jour s’était levé, mais le soleil de l’aube avait du mal à percer l’épaisse brume.
Harry ne s’attendait pas à trouver le village dans cet état-là, il pensait que le village était un village vivant, avec des habitants.
Harry resta ici quelques instants, regardant autour de lui, comme si la maison de ses parents allait apparaître devant lui. Fumseck attendait une décision de sa part, perché sur ses épaules.
- Allons voir là-haut, annonça Harry à Fumseck, en montrant une large rue qui montait le long d’une colline, dont on ne pouvait pas voir le haut.
- Ils marchèrent, regardant les maisons une à une. Aucune d’elle n’avait l’air d’avoir souffert de l’attaque de Voldemort. Cependant, il était clair qu’elles étaient toutes à l’abandon, et certaines étaient envahies de plantes.
Ils continuèrent de marcher le long de ce chemin, avant de se trouver face à une grande barricade en bois d’environ trois mètres de haut, comme si l’on avait voulu enfermer ce village maudit.
Harry l’escalada en montant sur une poubelle rouillée de la maison la plus proche et regarda ce qu’il y avait derrière.
Au moment de monter sur la poubelle, il se rendit compte qu’il y avait du bruit derrière, des gens parlaient. Il se méfia et passa la tête par-dessus la barricade.
Ce qu’il vit contrastait complètement avec le village désolant dans lequel il se trouvait. Il y avait un autre village, vivant, rempli d’habitants qui se parlaient, des maisons de sorciers qui donnaient un air joyeux à ce village.
Harry sauta de l’autre côté et tomba dans le jardin de derrière d’une famille de sorciers.
- Eh ! Qui êtes-vous ? grogna un vieil homme, pointant sa baguette magique sur lui.
Harry se retourna, surpris…
- Heu… je viens visiter le village de Godric’s Hollow ! dit-il d’une voix forte pour éviter tout malentendu.
- Que faisiez-vous là-bas ?
- Je ne sais pas ! Je suis arrivé là en transplanant.
L’homme rabaissa sa baguette, apparemment satisfait des explications d’Harry.
- Suis-je bien à Godric’s Hollow ? demanda Harry au sorcier.
- Non, ici, c’est New Godric’s Hollow, mais de l’autre côté de cette palissade, c’est bien Godric’s Hollow.
- Comment se fait-il que plus personne n’y habite ? demanda Harry.
- Tout simplement parce que depuis la mort des Potter, le village semble de plus en plus hanté, des créatures dangereuses l’ont envahi, et les habitants ont préféré quitter le village pour s’installer ailleurs…
- Mais je ne comprends pas, vous êtes collé à l’autre village, les créatures peuvent venir !
- Oui, mais nous les repoussons, et puis cette barrière est magique… nous avons surtout voulu quitter l’ambiance morbide de ce village et nous reconstruire.
- Justement, j’aimerais bien savoir où se trouve la maison des Potter, demanda Harry.
- Vous ne voulez quand même pas y aller ! s’étonna le sorcier.
- Oui, répondit simplement Harry.
- C’est la plus hantée des maisons, c’est de celle-là que tout est venu, vous prenez de gros risques !
- Vous êtes-sûr que vous avez vu des créatures ? demanda Harry.
- Euh non, mais on le dit !
Harry se doutait que tout cela n’était sûrement que des rumeurs.
- Et sinon, je répète ma question, savez-vous où se trouve cette maison ? demanda Harry.
- Euh… tout au bout de la rue qui part derrière la barrière, il faut descendre jusqu’en bas, après la place centrale, elle se trouve au bout d’une allée, vous allez la reconnaître, c’est la plus grande, et une partie s’est effondrée, c’est la villa numéro cinquante-sept, ça doit encore être marqué dessus, bon courage !
- Merci, dit Harry.
Il transplana à nouveau pour rejoindre la place centrale où il était apparu lors de son premier transplanage.
La grande rue qu’il avait empruntée pour monter vers New Godric’s Hollow se poursuivait vers le bas du village de Godric’s Hollow.
Il l’emprunta, tenant fermement sa baguette au cas où les rumeurs que lui avait racontées le vieux sorcier étaient vraies.
Il n’y av ait aucun vent et il aurait pu entendre le moindre bruit de pas.
De nombreux corbeaux étaient perchés dans les arbres et le regardaient, semblant prêts à l’attaquer à tout instant.
Enfin, le chemin s’arrêtait, et face à lui, une grande maison était cachée au milieu des arbres, on pouvait y accéder par un chemin envahi de broussailles.
En s’approchant, Harry remarque le numéro cinquante-sept en or qui était fixé sur un poteau en bois.
Il enjamba le portail en bois pourri qui était tombé depuis bien longtemps, et s’approcha de la vieille maison qui se tenait devant lui.
Harry n’avait jamais eu aussi peur de sa vie, et pourtant, il avait déjà vécu des situations terrifiantes.
Il revisitait l’endroit où tous les malheurs de sa vie avaient commencé : ses parents y étaient morts, le rendant orphelin et le condamnant à dix années de misère chez son oncle et sa tante moldus. A cet endroit, Voldemort avait tenté de le tuer, le condamnant à une lutte permanente qui, Harry l’espérait, se terminerait bientôt.
Harry hésitait, il ne savait pas s’il devait entrer dans la maison. Il voulait plus en fait voir la tombe de ses parents, mais il ne savait pas où elle se trouvait.
Il entreprit de faire le tour de la maison. Il ne pouvait pas avancer sans faire disparaître toutes les ronces qui avaient poussé en s’entremêlant, créant une barrière naturelle presque infranchissable.
Il fit le tour de la maison et l’arrière était heureusement un peu plus dégagé. Il chercha autour de lui une tombe et finit par la trouver.
Entre deux troncs, trônait une grande pierre blanche, que le lierre commençait à recouvrir.
Harry s’en approcha, et la dégagea.
Ici reposent
Lilly et James Potter
Décédés le 31 octobre 1981
Ils sont les dernières victimes du Seigneur des Ténèbres, la communauté se souviendra d’eux.
Qu’ils reposent en paix.
Harry eut un ricanement ironique. Si ces parents avaient vraiment pu être les « dernières victimes » de Voldemort, il aurait eu beaucoup moins de soucis. Il était toujours surpris par l’optimisme à la limite du ridicule des sorciers en général.
Il ne saurait pas dire combien de temps il resta debout devant cette tombe, il avait l’impression d’y avoir revu toute sa vie.
Il avait pensé à ses parents qu’il aurait tant aimé connaître, à toutes les personnes qui étaient mortes et qu’il aurait voulu connaître plus longtemps, mais aussi à tous les morts qu’il ne connaissait pas et qui n’avaient pas mérité la mort.
Au moment de partir, il s’arrêta un moment devant la porte de la maison qui était restée ouverte. Il ne voyait pas ce qu’il y avait dedans.
Son cœur palpitait, il avait très peur, mais la curiosité le dominait, et il décida d’y entrer.
Il venait de penser à quelque chose, il était possible que Voldemort ait caché un Horcruxe ici. Ce serait pour lui une sorte de revanche, pour effacer ce qui lui était arriver ici, pour effacer de longues années de souffrance qui lui avaient été infligées à cause de ce qui lui était arrivé ici. Avoir un Horcruxe ici était fort, malgré cette défaite-là, il aurait réussi à y placer ce qui assurait son immortalité.
Harry en était même persuadé, mais c’était peut-être parce qu’il en avait vraiment envie. Il poussa le battant de la porte qui était resté fermé et celui-ci tomba en soulevant un nuage de poussière, les charnières n’ayant pas résisté à l’usure du temps et des intempéries.
Il entra, sa baguette pointée devant lui, éclairant la maison.
De l’extérieur, la maison semblait tout à fait normale, mais en fait, le toit s’était effondré, ainsi que tous les étages en-dessous, ce qui faisait que lorsqu’il était sorti du hall d’entrée pour entrer dans ce qui devait être la pièce principale, il se retrouva dehors.
- Accio Horcruxe ! murmura Harry.
Rien ne se produisit.
- Peut-être il faut être plus précis, se dit Harry. Accio coupe ! Accio… euh… objet de Serdaigle ? Accio objet de Gryffondor ?
Rien ne s’était produit encore une fois, et à sa grande déception, Harry dut en déduire qu’il s’était trompé, il n’y avait pas d’Horcruxe caché à Godric’s Hollow.
Il quitta la maison qu’il regarda une dernière fois avant de transplaner pour être de retour à Poudlard.
- Alors Harry ? demanda Hermione qui n’avait manifestement rien pu faire depuis son départ à cause de l’inquiétude.
Harry lui raconta tout ce qu’il avait fait et en arriva au moment où il expliqua qu’il avait utilisé un sortilège d’attraction pour éventuellement trouver un Horcruxe.
- Harry, tu te rends compte ce que tu as fait !
- Quoi ?
- Et si l’Horcruxe avait été ensorcelé, tu aurais pu mourir en le touchant ! Habituellement, on a toujours fait attention à ces choses-là, comment as-tu pu ne pas y penser ?
- Je ne sais pas, j’avais la tête ailleurs…
- Par pitié, Harry, la prochaine fois, emmène quelqu’un avec toi lorsque tu fais ces choses-là…
- Je voulais juste me recueillir, au début…
- C’est bien ce que je dis, tu aurais dû avoir quelqu’un avec toi, on ne t’aurait pas dérangé…
- Désolé…
L’après-midi, Harry, capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor, avait dirigé un long entraînement au cours duquel l’équipe avait bien progressé.
Il avait commencé par son exercice habituel, qui consistait à ce que chacun se sente à l’aise sur son balai, et tous avaient commencé par un tour du parc. Il avait fait tester les changements de direction, les accélérations, car pour lui, c’était la première chose à savoir faire.
Ensuite, ils avaient fait divers exercices d’habilité avec un Souaffle et Harry avait testé différentes configurations d’attaque pour que l’équipe se connaisse bien et ait un jeu efficace.
Quant à Ron, le fait que les mauvais Serpentard aient disparu de Poudlard et qu’ils ne puissent plus venir se moquer de lui à l’entraînement l’avait aidé à se mettre en confiance et il avait pu faire un entraînement plein, qui lui avait permis de progresser énormément, mais il restait à confirmer cette performance en match.
Tous les Gryffondor étaient épuisés par cet entraînement, et cela n’arrangeait rien pour les septième année qui avaient cours avec Maugrey de minuit à quatre heures du matin.
Le cours de Théories de Magie Noire fut l’occasion de se reposer pour la plupart. Ils étaient pourtant intéressés par ce cours mais l’heure tardive avait du mal à les motiver. Le professeur Philipett avait fait un cours théorique qui devrait servir de sorte de plan global pour l’année, en établissement un classement de tous les types de Magie Noire possible. Hermione et Egogonde s’en étaient donnés bien sûr à cœur-joie et avaient contribué grandement à ce cours.
Le cours de métamorphoses de Tonks les avait plus mobilisés, car elle leur avait fait pratiquer un grand nombre de sortilèges de métamorphoses par groupes de niveau. Les plus faibles commençaient à savoir bien faire le Bouclier de Cuivre, certains le maîtrisaient déjà et tentaient de l’améliorer.
Quant à Harry, il le connaissait très bien et Hermione l’avait appris très rapidement ce qui faisait que Tonks les avait mis à part et leur avait proposé d’autres exercices, ils s’étaient notamment entraînés au sortilège de Métamophose Poussière qui permettait de transformer un sortilège en poussière et qui était d’un niveau très élevé. Cependant, à la fin du cours, aucun d’eux n’était capable de le réussir, Harry avait tout de même obtenu un petit résultat mais n’avait pas réussi à stopper totalement le sortilège d’Hermione.
Le cours de Maugrey réunissait tous les septième année et avait eu lieu dans le Département de réaction face à une situation périlleuse qui était immense. Il comprenait plusieurs salles de classe, dont la salle principale et son sous-sol, et un escalier permettait d’accéder à une partie des cachots qui avait été réquisitionnée par Maugrey.
Tous les élèves étaient répartis dans les différentes salles en fonction des exercices que Maugrey voulait qu’il fasse. Le fait que ses élèves soient séparés ne lui posait pas de problèmes grâce à son œil magique et il surveillait facilement tous les élèves sans avoir à se déplacer.
Le cours était épuisant, Maugrey leur avait demandé de s’entraîner à différents sortilèges pendant près de deux heures, par groupes, avant de leur proposer des exercices d’habileté et de pratique.
Maugrey était très en forme malgré l’heure tardive et il s’imaginait que c’était le cas de tout le monde. L’exercice suivant était terriblement éprouvant. Ils devaient courir dans tout le Département en suivant un certain parcours. Pendant ce temps, Maugrey avait libéré une armée de Lutins de Cornouaille et de Crabes de feu qui ne cessaient de les attaquer, sans oublier que lui-même se faisait un plaisir de leur envoyer une nuée de sortilèges divers.
Le but était évidemment de tenir le plus longtemps possible. Mais certains élèves se croyaient plus malins que Maugrey et faisaient exprès de se faire toucher pour pouvoir se reposer.
Maugrey le remarqua et ne l’entendait pas de cette oreille. Tous ceux qui étaient éliminés devaient se rendre dans une autre salle emplie de créatures et devaient revenir avec chacun une coupe en or, qui étaient cachées quelque part dans la pièce.
Il y avait comme toujours eu quelques incidents et après que Mme Pomfresh eut vu venir trois élèves avec la tête grillée, elle se décida à venir voir ce qui se passait.
Finalement, elle était restée jusqu’à la fin pour soigner directement les élèves.
Harry n’avait pas été percutant lors de cette soirée, il était assez fatigué par tout ce qu’il avait fait depuis le début de la semaine, mais Maugrey ne l’avait pas trop remarqué, sûrement parce qu’il avait trop de personnes à surveiller en même temps.
Jusqu’à quatre heures, Maugrey les garda et leur fit faire toutes sortes d’exercices aussi difficiles en fonction de ce que lui dictait son inventivité débordante.
Il va sans dire qu’ils dormirent très bien le lendemain matin, et que la moitié d’entre eux, dont Harry, Ron et Hermione, avaient raté le repas de midi, et avaient dû aller manger quelque chose à la cafétéria.
Peu après, ils avaient participé au deuxième tour des duels, les tableaux des matchs avaient été affichés sur la porte et Harry faisait sa grande entrée dans le tournoi, tout comme Hermione.
Tournoi de duels, septième année, deuxième tour
[1] Potter, Harry (Gryffondor)
- Corner, Michael (Serdaigle)
- Penn, Diane (Serpentard)
[13] Wood, Benjamin (Gryffondor)
- Young, Tracy (Poufsouffle)
- Bragi, Snorri (Serdaigle)
- Arrese, Adriel (Serpentard)
[8] Andujar, Paul (Serpentard)
[4] Londubat, Neville (Gryffondor)
- Su, Li (Serdaigle)
- McNeal, Murphy (Poufsouffle)
[16] Magnusson, Egil (Serdaigle)
[10] Finnigan, Seamus (Gryffondor)
- Abbot, Hannah (Poufsouffle)
- Patil, Parvati (Gryffondor)
[5] Léger, Alix (Gryffondor)
[6] MacMillan, Ernie (Poufsouffle)
- Boot, Terry (Serdaigle)
- Dazzle, Egogonde (Gryffondor)
[9] Weasley, Ronald (Gryffondor)
- Midwigeon, Eloise (Poufsouffle)
- Ipolistre, Murtagh (Serpentard)
- McFish, Coilìn (Gryffondor)
[3] Thomas, Dean (Gryffondor)
[7] Patil, Padma (Serdaigle)
- Brocklehurst, Mandy (Serdaigle)
- McDan, Oscar (Serdaigle)
[12] Donald, Mackenzie (Serpentard)
[14] Sanche, Scot (Gryffondor)
- Fitzhumbert, Aiyana (Serpentard)
- Finch-Fletchley, Justin (Poufsouffle)
[2] Granger, Hermione (Gryffondor)
Lors de son duel, Harry s’était très facilement débarrassé de Michael Corner, sans chercher à impressionner, en utilisant une combinaison rapide de sortilèges classiques non formulés, tout en esquivant sans problèmes les sortilèges de son adversaire. Hermione était passée tout aussi rapidement, et Ron s’était payé Egogonde d’une belle manière en lui faisant flamber les cheveux, devant une Hermione ravie.
Le tableau des qualifiés pour le troisième tour des duels qui aurait lieu immédiatement après était donc le suivant :
Tournoi de duels, septième année, troisième tour
[1] Potter, Harry (Gryffondor)
[13] Wood, Benjamin (Gryffondor)
- Young, Tracy (Poufsouffle)
[8] Andujar, Paul (Serpentard)
[4] Londubat, Neville (Gryffondor)
[16] Magnusson, Egil (Serdaigle)
[10] Finnigan, Seamus (Gryffondor)
[5] Léger, Alix (Gryffondor)
[6] MacMillan, Ernie (Poufsouffle)
[9] Weasley, Ronald (Gryffondor)
- Ipolistre, Murtagh (Serpentard)
[3] Thomas, Dean (Gryffondor)
- Brocklehurst, Mandy (Serdaigle)
- McDan, Oscar (Serdaigle)
- Fitzhumbert, Aiyana (Serpentard)
[2] Granger, Hermione (Gryffondor)
Tous ces duels avaient été très disputes et avaient duré plus longtemps, tous les élèves qualifiés étaient vraiment très forts et méritaient leur place au troisième tour.
Harry avait dû employer les grands moyens pour battre son ami Ben. Il n’avait pas pu se contenter de faire vite car il était très agile et contrait tous les sortilèges. Cependant, un bon Reflet Noir avait embrouillé Ben, lui permettant de conclure difficilement son match avec un sortilège de Raidéflexion parfait et puissant.
Chez les Gryffondor, Neville avait parfaitement géré son match contre Egil Magnusson et s’était qualifié à l’aide d’un bon sortilège d’Embrasement, un sortilège qu’il maîtrisait de mieux en mieux.
Enfin, Alix, Hermione, et Ron s’étaient qualifiés eux aussi, se livrant chacun à un beau duel acharné.
Les quarts de finale auraient donc lieu le samedi après-midi à un horaire indéterminé et le tableau était le suivant :
Tournoi de duels, septième année, quarts de finale
[1] Potter, Harry (Gryffondor)
[8] Andujar, Paul (Serpentard)
[4] Londubat, Neville (Gryffondor)
[5] Léger, Alix (Gryffondor)
[9] Weasley, Ronald (Gryffondor)
[3] Thomas, Dean (Gryffondor)
- McDan, Oscar (Serdaigle)
[2] Granger, Hermione (Gryffondor)
La fin de la soirée avait été consacrée au travail scolaire, tous les Gryffondor s’étaient réunis dans la sale commune pour faire les devoirs donnés. Le professeur Philipett leur avait demandé de rendre un devoir de un mètre et demi de parchemin pour vendredi au professeur Lupin sur le sujet suivant « En illustrant votre exposé d’exemples très concrets et faisant des schémas, donnez et expliquez toutes les étapes de la préparation d’une potion de Décroissance. Votre travail sera structuré et vous serez libres de décrire plus que demandé certaines étapes. ».
C’était évidemment un sujet très Hermionesque. Celle-ci avait ainsi l’occasion de déballer toutes ses connaissances sur chaque ingrédient utilisé, sur chaque sortilège employé, sur chaque technique utilisée. Elle avait ainsi travaillé jusqu’à minuit, écrivant plus du double de ce qui était demandé.
A la fin, elle lut ce qu’Harry et Ron avaient fait.
- Et le lien avec la Magie Noire, dans tout ça ? demanda Hermione.
- Ce n’est pas demandé ! dit Ron.
- Certes, mais en Théories de Magie Noire, même si le sujet ne le demande pas explicitement, tu dois traiter de Magie Noire !
La journée de vendredi fut très longue, ils avaient eu une alternance de cours théoriques et pratiques qui ne leur avaient pas laissé le temps de souffler, et Hermione ne cessait de répéter que c’était ça les ASPIC, ce qui agaçait beaucoup les autres.
Lupin avait commencé par leur faire apprendre plusieurs sortilèges permettant de modifier leur apparence, ce cours les avait cependant bien faire rire, surtout lorsque Lupin avait fait une erreur de manipulation et que ses bras étaient apparus à la place de ses oreilles.
- Vous voyez, une erreur peut arriver à n’importe qui ! avait-il dit avec un sourire.
Ils avaient tout de suite moins rigolé lors du cours du professeur Strout qui leur avait fait tout un cours sur les brûlures et comment les soigner, attaquant le chapitre numéro deux de son programme, cours qui pourrait d’ailleurs leur servir beaucoup lors des cours de Maugrey.
Le repas de midi avait été l’occasion de se détendre un peu. Seule Hermione était absorbée dans la Gazette qui tirait à boulets rouge sur l’inaction de Rufus Scrimgeour. La Gazette du Sorcier avait même décidé de faire passer dans son journal une pétition demandant la démission du Ministre, ce qu’Harry trouvait malgré tout exagéré.
Malheureusement, à treize heures, ils avaient dû se rendre pour le cours le plus inintéressant de la journée aux yeux des élèves, le professeur Fitzaethelbert leur avait fait étudier un exemple de sortilège complexe, tentant de motiver les élèves en leur disant que la probabilité qu’ils aient un exercice proche aux ASPIC était très grande.
Durant ce cours, ils avaient complètement décortiqué le mécanisme d’un sortilège de Stupéfixion qui était bien plus complexe qu’on aurait pu l’imaginer, même s’il faisait partie des sortilèges les plus simples.
Tous les élèves étaient étonnés que l’on puisse passer du temps à savoir comment fonctionne un sortilège en détail alors qu’il suffit de prononcer une simple formule magique pour le réussir.
Harry avait cependant épaté Hermione, Egogonde et le professeur Fitzaethelbert en donnant la formule du rayonnement de Haas qui était infeblano, récoltant ainsi vingt points pour Gryffondor.
- Alors là tu m’épates, dit Ron en lui tapant sur l’épaule.
- Je l’ai vu avec Abelforth la dernière fois, répondit Harry avec modestie…
- Ah, ça il faut pas le dire !
Le cours suivant était un cours théorique de techniques de préparation de potions qui préparait les travaux pratiques du cours d’après, durant lesquels ils étaient encadrés par les quatre professeurs de potion de Poudlard.
- Ce cours vise à vous préparer aux ASPIC, vous allez être répartis dans toutes les salles de cet étage des cachots et vous préparerez une potion selon un protocole qui vous sera distribué, les examinateurs passeront pour vous noter au cours de votre travail et bien sûr, vous n’avez pas le droit de communiquer entre vous et encore moins de vous aider, tous les ingrédients sont disponibles dans les armoires et sur les tablettes à côté de vos chaudrons respectifs, vous devrez bien sûr utiliser à certains moments ce que nous avons vu au cours d’avant, c’est-à-dire le sortilège d’Ebullition Rouge et le maléfice de la Chair. Vous avez une heure exactement, à la fin, nous aurons un cours sur les antidotes. Bonne chance.
Harry avait parfaitement réussi la potion de Cicatrisation que le protocole lui demandait de faire. A la fin, la potion avait très exactement l’aspect décrit, et le professeur Slughorn lui avait adressé un très large sourire lorsqu’il avait posé le bocal en premier sur son bureau.
- Très bien, se réjouit Slughorn lorsque tous les bocaux furent posés sur son bureau, nous allons maintenant faire un cours rapide sur les antidotes, mes collègues et moi vous avons préparé un cours que nous allons lire rapidement, et que vous devrez lire pour la prochaine fois, vous aurez également un travail à faire avec des questions à remplir pour vérifier que vous avez bien tout assimilé !
Empoisonnements et antidotes
COURS N°1
Antidotes de Relaxation
- Quelqu’un peut me dire ce que sont les antidotes de Relaxation, je sais que c’est de la médecine et que… ah, Miss Granger, bien sûr, dit-il en ignorant totalement Egogonde qui avait elle aussi levé la main, et aussi haut qu’Hermione.
- Les antidotes de Relaxation sont des antidotes qui ne sont pas spécifique à un poison particulier, leur but est de ralentir la propagation du poison dans le corps, sans forcément en annuler les effets. Ils sont très utiles dans le sens où ils permettent de laisser le patient dans un état stable pendant que l’on choisit l’antidote adapté, qui éliminera le poison.
- Parfait, quel bonheur d’avoir des élèves si réactifs… je peux bien vous donner cinq points !
Pendant le cours de Théories de Magie générale, ils étaient passés au deuxième chapitre, toujours Magicopié, qui était tout aussi théorique. Le premier cours avait traité des intermédiaires magiques selon les types de Magie. Aujourd’hui, le cours était consacré aux plus grandes merveilles de la Magie dans le monde, et parmi elles, il y avait le plafond magique de la Grande Salle. Ce cours était magnifique, selon Harry. Il était heureux de découvrir que dans les autres communautés, il y avait des Magies très surprenantes. Une autre chose impressionnante et dont il n’avait jamais eu connaissance était l’enchantement qui faisait que la glace qui constitué le palais du Ministère de la Magie Groenlandais ne fondait jamais et datait du XIVe siècle.
Bien sûr, ils n’avaient pas étudié ces enchantements, mais cela leur permettait de diversifier leur culture générale.
Enfin, le cours que Harry redoutait le plus était arrivé, celui de Formalités professionnelles, et assuré par Mrs Weasley. Il était certain qu’elle allait être très mal-à-l’aise à cause du fait que son fils était assis en face d’elle dans sa salle de classe.
Cela ne manqua pas, et elle se forçait à ne pas regarder Ron, Harry et Hermione, qui eux, faisaient tout leur possible pour faire comme s’ils étaient des élèves normaux.
Ron était rouge comme une tomate puisque la moitié de la classe avait le regard tourné vers lui, alors que l’autre moitié l’avait pointé sur Mrs Weasley.
Quant au cours en lui-même, il fallait avouer que cette matière intéressait les élèves encore moins que l’Histoire de la Magie, même enseignée par le professeur Binns. Mrs Weasley leur avait fait un cours théorique sur les formalités administratives qui leur permettrait de postuler à un emploi à leur sortie de Poudlard, ce qui était encore beaucoup trop loin pour qu’ils s’y intéressent.
A la fin de l’heure, cependant, ils allèrent encourager Mrs Weasley en leur disant que son cours avait été passionnant, ce qui la fit rougir encore plus.
Le repas leur avait encore une fois permis de décompresser, surtout que Peeves et Pooves avaient décidé de s’y inviter, l’un d’eux tenant un Miss Teigne terrifiée, qu’ils avaient d’abord trempée dans la peinture.
Après le repas, ils retrouvèrent Hagrid et le professeur Chourave pour quatre heures de cours qu’ils devraient partager entre l’étude des plantes dangereuses et des créatures dangereuses.
Comme leur avait promis Mrs Bett au début de l’année, ils étudièrent un Goléan qu’Hagrid avait capturé après une longue excursion dans une forêt allemande.
Hermione avait rappelé que le Goléan était une sorte de gros félin au pelage noir brillant et dont le point faible était une crête qui était en fait son organe des perceptions. La principale arme du Goléan était sa façon de faire peur même aux plus téméraires.
Durant ce cours, ils y avaient été confrontés un par un et Harry, qui se pensait capable d’immobiliser cette créature, dut se rendre compte qu’il était lui-même pris d’une frousse terrible qui lui avait empêché d’agir.
Lors du deuxième essai, il eut l’idée de fermer son esprit, ce qui marcha parfaitement, le Goléan n’avait plus aucun effet sur lui, et il put tenter de l’immobiliser en lui envoyant un sortilège de stupéfixion bien placé sur la crête.
- Bravo, Harry, c’était excellent ! lui dit Hagrid.
Finalement, personne d’autre ne réussit et il se vit accorder vingt points.
Ensuite, le professeur Chourave leur avait fait étudier des Tentacula Vénéneuses modifiées de manière à pouvoir fleurir sur des Filets du Diable, elle leur avait même proposer de réaliser la greffe qui n’était pas sans risques, les plants de chacune de ses plantes étant déjà très agressifs, même jeunes.
Enfin, tous s’étaient rendus à une heure au cours de Maugrey très fatigués. Ce n’était pourtant pas le moment. Le cours d’aujourd’hui se déroulait dans la Forêt Interdite, et Harry remarqua avec joie qu’ils étaient encadrés d’une cinquantaine d’Aurors, ce qui signifiait que même si le Ministre ne voulait pas dire que Voldemort pouvait être dangereux, il prenait tout de même un minimum de précautions.
Depuis, Harry n’avait plus vu Abelforth et il jugea que c’était tout simplement car celui-ci n’avait rien d’urgent à lui dire, sinon, il l’aurait prévenu immédiatement.
Il n’y avait pas eu besoin de faire d’autres réunions de l’Ordre du Phénix, Lupin lui avait envoyé un hibou pour lui dire que tout fonctionnait parfaitement avec cette organisation, et qu’il fallait la maintenir pendant au moins une semaine, les membres s’arrangeant entre eux au cas où l’un d’eux aurait un empêchement.
- Bonsoir, grogna Maugrey qui était debout au milieu d’une clairière éclairée par un rayon de lune.
Les élèves répondirent vaguement.
Derrière lui, tous les professeurs qui l’assisteraient pour cette soirée étaient là et attendaient les instructions.
- Vous savez que Voldemort n’est pas affaibli comme le prétend le Ministère et qu’il peut à tout moment surgir de derrière un arbre, c’est pourquoi, nous sommes accompagnés d’un grand nombre d’Aurors. Mais pour limiter les risques de mort, on va d’abord par précaution s’entraîner à des sortilèges de défense puissant, personne ne commencera l’exercice sans connaître un bouclier universel, au minimum le Bouclier de Cuivre. Mettez-vous par deux, je vérifie.
La déclaration de Maugrey avait une fois de plus terrifié tous les élèves qui ne s’attendaient pas à un discours aussi choquant, et surtout à autant de risques. Seuls Harry, Ron et Hermione étaient au courant du véritable risque, puisqu’ils savaient que Voldemort avait pour projet de s’installer dans la Forêt Interdite. Cependant, ils savaient qu’il préférait pour le moment rester très en profondeur et ne pas trop s’approcher de l’école tant qu’il n’aurait pas une armée suffisante.
La vérification prit une bonne demi-heure et à la fin, Maugrey put annoncer les exercices.
- Bien, comme on a perdu du temps à cause de cela, on ne finira pas avant quatre heures et demie !
Il y eut des protestations que Maugrey fit taire en sortant sa baguette.
- Maintenant, on va tester votre rapidité et vos réflexes. Mettez-vous tous en cercle tout autour de la clairière et préparez-vous à esquiver tous les sortilèges que nous vous enverrons, allez ! VIGILANCE CONSTANTE !
L’exercice réveilla tout le monde, ce n’était pas Maugrey seul qui les attaquait, mais six professeurs, et même s’ils étaient plus nombreux, les attaques étaient beaucoup moins prévisibles.
S’ils étaient venus dans la Forêt Interdite, c’était pour un examen surprise dans plusieurs disciplines. Cet examen était d’autant plus difficile qu’ils devaient mettre en application des connaissances acquises dans la même journée.
Le parcours n’était en revanche pas long, heureusement, et ne présentait pas de difficultés énormes, ils avaient tous les moyens, quel que soit leur niveau, de le réussir. Il n’était de plus pas chronométré. Le parcours était beaucoup plus délimité, et les obstacles étaient numérotés de un à cinquante. Les professeurs les notaient sur chaque obstacle.
A certains moments, ils devaient neutraliser une créature vue dans la journée, à d’autres moments réaliser en cinq minutes une ou deux étapes d’une potion qu’ils avaient vue le matin. Enfin, certains obstacles étaient purement théorique, et des poteaux en bois en nombre égal à celui du nombre d’élèves étaient plantés dans une zone déboisée de la Forêt. Une question y était inscrite, avec leur nom, et plusieurs réponses étaient proposées, ils devaient inscrire avec leur baguette magique quel numéro ils choisissaient.
A la fin, les professeurs annoncèrent les notes, ils étaient huit à avoir obtenu la note maximale de cinquante points sur cinquante, et la note minimale était vingt-huit, ce qui restait encourageant malgré la facilité de l’examen.
- Bien, les résultats sont plutôt bons, mais ceux qui ont eu la note maximale ne doivent pas se réjouir, ce que l’on vous a proposé ce soir n’est même pas du niveau BUSE, c’était pour vous faire plaisir après les autres examens…
Harry trouva que c’était une drôle de façon de leur faire plaisir que de leur imposer un examen surprise de une heure du matin à quatre heures.
- Bien, il est quatre heures, mais ne croyez pas que vous allez partir comme ça, une dernière petite épreuve vous attend, je veux que vous traversiez le lac à la nage, nous allons tous transplaner de l’autre côté, juste à l’entrée du parc à la gare de Pré-au-Lard, vous serez libres une fois le lac traversé et vous pourrez rentrer librement vous coucher… allons-y !
Les autres professeurs n’appréciaient visiblement pas trop cet exercice mais il ne fallait pas contredire Maugrey.
Quant aux élèves, ils n’osaient plus protester sous peine de risquer que Maugrey les garde encore plus longtemps, et pourquoi pas toute la nuit.
Maugrey fit une grosse détonation avec sa baguette magique, qui réveilla d’ailleurs tout le château, à en juger par les lumières qui s’allumèrent une à une aux fenêtres des dortoirs. Les élèves s’élancèrent tout habillés à ce signal.
Harry n’était pas bon nageur, et certains l’avaient déjà largement distancé. Mais il savait que la traversée du lac était à sa portée et il ne força pas trop, essayant tant bien que mal de profiter de cette nage nocturne.
Il ne s’inquiétait pas pour lui, mais plutôt pour ceux qui rencontraient beaucoup de difficultés pour nager, et qui devaient se débattre pour ne pas couler.
Maugrey et les professeurs étaient pendant ce temps chacun sur une barque, à part Mrs Bett qui avait préféré plonger elle aussi, et qui faisait la course en tête avec les bons nageurs, ne pouvant s’empêcher de crier « Ahaha, vous ne me rattraperez pas », et avalant à chaque fois de l’eau du lac.
Harry n’avait jamais vu un personnage aussi surprenant, et pensait qu’elle le surprendrait encore beaucoup de fois.
La course était bien plus épuisante qu’il ne le pensait, et les cinquante derniers mètres lui parurent interminables.
Lorsqu’il arriva sur la rive opposée, il retrouva Ron qui l’attendait, et tous les deux essayèrent de prendre des nouvelles d’Hermione.
Celle-ci arriva presque une demi-heure après eux, complètement épuisée.
Lorsqu’ils rentrèrent à la salle commune de Gryffondor, trempés, il était six heures du matin et le jour commençait presque à se lever.
Inutile de dire que le lendemain matin, ils avaient très bien dormi.
Harry n’avait d’ailleurs pas vu le Gallion qui était devenu brûlant et qui avait menacé de mettre le feu à sa table de nuit.
A seize heures, il se réveilla, en forme. Ron dormait toujours mais Hermione était assise sur la table du salon, en train de travailler les devoirs de potion.
- Bonjour, Harry Potter, lui dit Dobby en lui apportant un plateau avec un bon petit-déjeuner. Mr Dumbledore voulait vous voir, mais je lui ai dit que vous vous étiez couché tard.
- Merci Dobby, tu es génial !
- C’est un plaisir, répondit l’elfe, qui avait fini par perdre l’habitude de s’incliner à chaque fois qu’il rendait service à Harry.
Après s’être lavé et avoir mangé, Harry rendit visite à Abelforth qui sourit lorsqu’il le vit arriver à dix-sept heures.
- Ah, Harry, j’espère que tu as bien dormi !
- Ca va, merci, la journée d’hier était épuisante, heureusement que l’on a cours un jour sur deux !
- Tu sais, si les cours s’organisent comme cela, c’est parce que le Ministère veut que tous ceux qui veulent devenir Aurors le puissent rapidement. Les Aurors ont un peu cette vie, ils peuvent être appelés n’importe quand, ne pas dormir une nuit, et se rattraper sur la journée suivante. Il leur arrive même de faire cela plusieurs jours de suite ! C’est une bonne chose que l’on vous fasse faire ça au moins une année, tant que l’on vous laisse un peu plus tranquilles lors de vos premières années à Poudlard !
- Jusqu’en quatrième année, personne n’est vraiment sérieux…
- Bien sûr… mais changeons de sujet, je voulais bien sûr te parler des activités de Voldemort. J’ai pu voir Severus hier soir, qui est d’ailleurs toujours autant occupé. Voldemort compte s’installer définitivement dans la Forêt Interdite, ils ont entrepris la construction d’une grande forteresse qui leur permettrait d’être imprenables et d’y construire une grande armée de créatures. Voldemort devrait attaquer le Chemin de Traverse au cours de la semaine prochaine, il veut faire diversion et faire que le Ministère enlève un certain nombre d’Aurors de la prison d’Azkaban pour les rapatrier partout ailleurs, et ainsi s’ouvrir une voie pour libérer les autres Mangemorts, il a très bien compris pour le moment qu’il n’aurait aucune chance face à la centaine d’Aurors qui garde en permanence la forteresse d’Azkaban.
- J’ai essayé de parler au Ministre, mais il ne veut même pas me recevoir ! dit Harry.
- Je suppose, oui, mais j’ai vu que la résistance s’organise dans son entourage, et Kingsley Shackelbot a publiquement dénoncé l’attitude du Ministre, prenant de gros risques pour sa carrière. Si tu as lu ce matin la Gazette du Sorcier, tu as dû voir que leur pétition rassemble un très grand nombre de signatures, Scrimgeour ne voudrait pas prendre le risque de devoir démissionner ou d’être désavoué par le Magenmagot, il n’est qu’une question de temps avant qu’il change d’avis. Ce sera fait avant la fin du week-end, crois-moi. Mais bien sûr, rien ne t’empêche de faire pression pour accélérer un peu les choses.
- D’accord, je tenterai à nouveau, dit Harry.
- Parfait, quant à l’attaque du Chemin de Traverse, je ne vois pas vraiment quoi faire, à part mettre des Aurors en grand nombre, je ne pense pas que l’on doive y aller, si Voldemort ne faisait que rencontrer des obstacles, il finirait par se douter de certaines choses. Je crains qu’il ne faille le laisser faire, même si nous savons tout.
- Je comprends, dit Harry, mais ne peut-on pas donner l’alerte un peu avant, en attirant l’attention des Aurors ?
- Comment veux-tu faire ? demanda Abelforth qui ne voyait pas ce qu’Harry voulait dire.
- Je ne sais pas, faire exploser quelque chose, on pourrait faire croire que c’est un accident, une potion ou quelque chose dans le genre.
- Hum, je vois, je vais y réfléchir et peut-être préparer quelque chose, ça peut se révéler une bonne idée… on aurait pu aussi lâcher un Détraqueur dans le Chemin de Traverse mais je pense que c’est une méthode un peu forte.
- Euh oui, et c’est risqué !
- Je ne pense pas, de plus en plus de gens savent produire des Patronus parfaits grâce à tous les tracs qu’a fait passer le Ministère. Disons que sur les centaines de personnes présentes, au moins une saurait en faire un, c’est le principal.
- Voldemort va s’installer loin dans la Forêt, où juste tout près ? demanda Harry, changeant de sujet.
- Il a préféré se placer assez loin, comme je te l’avais annoncé la dernière fois, il sait que cela sera un avantage pour lui, car les Aurors auront beaucoup de mal à aller jusqu’à lui, et seront en terrain hostile, alors que Voldemort évoluera à domicile, en fait. Le seul problème pour lui est qu’il mettra plus de temps à conduire son armée jusqu’à Poudlard, mais ce n’est pas vraiment un problème puisque la forêt est une très bonne couverture, même pour une grande armée, et qu’il pourra toujours attaquer par surprise… enfin, ça, c’est ce qu’il croit ! As-tu d’autres questions sur le sujet ?
- Non, répondit Harry.
- Alors je vais te parler de notre entraînement, nous n’allons pas en avoir aujourd’hui car tu as besoin d’encore un peu de repos, mais nous nous retrouverons demain dans la journée, il faudra que tu viennes quand tu veux, tant que l’on a suffisamment de temps pour s’entraîner, disons quatre ou cinq heures dans la journée. J’aimerais bien que l’on refasse un peu de légilimancie, avec le recul et l’aide des derniers cours de rayonnancie, tu verras que tout sera encore beaucoup plus facile pour toi. Ensuite, on va sûrement continuer encore un peu notre leçon de rayonnancie, revoir encore une fois tous les sortilèges élémentaires, c’est long et fastidieux mais absolument nécessaire pour ta progression. Enfin, on va aussi s’entraîner au sortilège de la Capsule, et aux quelques sortilèges de Fourchelang dont tu m’avais parlé un jour. Tu dois savoir que tu dois exploiter toutes tes capacités pour être plus fort. Cela nous fait donc un programme très chargé, mais nous devons nous entraîner vraiment car avec ce qui s’est passé ce début de semaine, nous avons pris un peu de retard dans mon programme. Surtout, repose-toi bien et vide ton esprit ce soir !