HARRY   POTTER 

 ET   LA   CLEF  DE   LA  PAIX

 

CHAPITRE 9 : DECRET D’EDUCATION N°31

 

 

A vingt heures, la réunion commença et toutes les personnes attendues étaient arrivées. La réunion était présidée par McGonagall et Rufus Scrimgeour. Un sorcier inconnu de tous jusqu’à présent était chargé de veiller à ce que le nouveau programme respecte les lois de la communauté magique, c’était Adrianus Fudge, le frère de l’ancien ministre, qui semblait être un homme bienveillant. Dolores Ombrage et Molly Weasley représentaient le Département des Métiers, des Formations et des Etudes ; Harry, Ron, Hermione, Ginny, Fred et George représentaient les élèves ; Kingsley Shackelbot et Remus Lupin les Aurors spécialisés dans l’enseignement de la défense magique ; Chris Meselston représentait le Département des Transports Magiques. Enfin, le jeune homme qui travaillait dans le bureau de Scrimgeour le jour où Harry l’avait visité – nommé Mike Brown – était le greffier de la réunion. Tous les professeurs nommés étaient présents.

-          Bien, bonsoir à tous, dit McGonagall. Je vais commencer par donner la liste des professeurs engagés cette année à Poudlard. Tout d’abord, je dois rappeler les nouvelles matières qui seront enseignées à Poudlard cette année en vertu du décret d’éducation numéro 30. Ce sont donc la réaction face à une situation périlleuse et l’initiation aux premiers secours. Ces deux matières seront donc obligatoires pour tous et seront ajoutées aux matières traditionnellement enseignées à Poudlard. Les professeurs seront donc :

 

Défense contre les forces du mal : probablement Mrs Roselyne Bett.

Réaction face à une situation périlleuse : Mr Alastor Maugrey.

Initiation aux premiers secours : Mrs Miriam Strout.

Métamorphoses : Mr Remus Lupin.

Sortilèges : Mr Filius Flitwick.

Potions : Mr Horace Slughorn.

Botanique : Mrs Pomona Chourave.

Soins aux créatures magiques : Mr Rubeus Hagrid.

Astronomie : Mrs Aurora Sinistra.

Arithmancie : Mr Septima Vector.

Runes anciennes : Mrs Bathsheba Babbling.

Etude des Moldus : Mrs Marianne Bertin.

Vol : Mrs Rolanda Bibine.

Histoire de la magie : Mr Cuthbert Binns.

Divination : Mrs Sibylle Trelawney et Firenze.

 

-          Les cours de divination deviennent facultatifs cette année, s’empressa de préciser McGonagall. Sibylle Trelawney sembla parfaitement scandalisée mais Firenze, lui, semblait comprendre parfaitement. Dolores Ombrage, qui s’attendait à une réaction violente de sa part regarda frénétiquement McGonagall et Harry vit qu’elle avait sorti sa baguette sous la table.

-          Quand aura-t-on la réponse en ce qui concerne Mrs Bett ? demanda Scrimgeour.

-          Dès demain, répondit McGonagall. Elle viendra visiter le château demain et précisera si elle peut venir ou non. Mais les jeunes se chargeront de la convaincre de rester…

-          Hum hum, toussota Ombrage. Tous sursautèrent et Ginny faillit tomber de la chaise. Harry n’arrivait pas à croire qu’elle ose à nouveau se permettre d’interrompre les gens qui parlent après ce qu’elle avait fait.

-          Oui, dit McGonagall en soufflant, et sans la regarder directement, montrant son profond énervement.

-          Je pensais juste que vous ne devriez peut-être pas confier une telle tâche… commença-t-elle de sa petite voix mielleuse, dans un ricanement.

-          Et bien à vrai dire, cela ne vous regarde pas, la nomination des professeurs ne relève pas de votre compétence, dit McGonagall d’un ton très cassant qui coupa net le sourire d’Ombrage et ses ambitions de retrouver un peu de pouvoir.

-          Il n’y a pas de problème, Madame la Directrice, précisa Harry en insistant bien sur les trois derniers mots, ce qui fit rire Ron ; et Hermione, pour une fois, ne lui écrasa pas le pied. Mais Ombrage décida apparemment d’ignorer la situation et regarda à nouveau McGonagall avec curiosité.

-          Je savais que je pouvais compter sur vous, dit-elle. Nous verrons donc demain pour cela. Bien, à présent, je pense que les programmes en ce qui concerne l’astronomie, l’arithmancie, les runes anciennes, l’étude des moldus, le vol, l’histoire de la magie et la divination ne doivent pas être changés, continua-t-elle en consultant sa liste.

-          Oui, les modifications doivent concerner les matières qui ont un rôle dans la défense, dit Scrimgeour. Nous devons orienter l’enseignement vers l’apprentissage de moyens de défense dans différents domaines. Les élèves doivent savoir, à la fin de leurs études, à la fois se défendre en cas d’attaque inattendue, mais aussi prévoir des moyens de sécurisation pour leur lieu de résidence, savoir fuir aussi, protéger les autres, garder leur sang-froid en cas d’attaque…

-          Oui c’est presque une formation d’Auror qu’on leur demande là, dit Kingsley.

-          Oui je sais, Kingsley, mais c’est nécessaire, et une bonne défense s’appuiera sur plusieurs disciplines. Les élèves devront être capables de combattre des créatures magiques, animales ou végétales, savoir reconnaître les effets des différentes potions dangereuses pour pouvoir en préparer l’antidote, connaître des moyens de camouflage, en effet, c’est presque une formation d’Auror. Et je crois d’ailleurs qu’il faudra faire très tôt dans la scolarité une série plus orientée vers la formation d’Auror, avec plus d’heures dans ces disciplines.

-          Oui, c’est faisable, dit McGonagall. Mais nous devons faire face à un problème plus important cette année, le nombre d’inscription à Poudlard est surprenant. Nous aurons 40 % de fréquentation en plus pour les classes de première année. Cela est dû au baby-boom commencé après la chute de Voldemort, avec l’arrivée à l’âge adulte des générations qui étaient trop jeunes pour le connaître et qui n’ont pas connu la peur.

-          Et de nombreux sorciers viennent également d’autres pays, car, même si nous avons Voldemort, nous sommes l’une des communautés magiques les plus sûres au monde, ajouta Rufus. Et l’augmentation du nombre d’élèves se fera peut-être sentir dans les autres classes comme c’est le cas depuis plusieurs années.

-          Oui, c’est pourquoi, je pense qu’il est nécessaire d’engager d’autres professeurs le plus rapidement possible pour permettre de réduire le nombre d’élèves par classe et permettre aux professeurs de s’occuper des clubs qui feront partie de l’enseignement.

-          Je pourrais si vous le désirez prendre le poste de professeur de défense contre les forces du Mal, j’ai suffisamment d’expérience pour cela, dit la voix aigue de Dolores Ombrage. Harry resta bouche bée, McGonagall n’accepterait jamais cela. Fred et George faisaient semblant de vomir mais Mrs Weasley leur lançait des regards réprobateurs et fit signe à Lupin qui était à côté d’eux de les calmer. Mais, il n’y avait pas que les élèves qui étaient choqués par ce qu’ils venaient d’entendre, toute l’assemblée était restée muette quelques secondes. C’est Scrimgeour qui, le premier, reprit la parole.

-          Pourquoi pas ? dit-il, sans grande conviction.

-          J’accepte, dit McGonagall, et ce second choc fut encore plus terrible pour Harry. Il faillit d’ailleurs s’étouffer en respirant, et il n’essaya même pas de tousser pour reprendre son souffle. Ce fut Hermione qui lui donna un coup de poing un peu violent dans le dos qui lui fit reprendre sa respiration. Et il se mit à tousser, n’en croyant toujours pas ses oreilles. Encore une fois, il n’était pas le seul à être surpris. Lupin paraissait complètement sonné par cette décision de McGonagall et Kingsley la regarda avec un air qui montrait qu’il n’avait pas tout compris.

-          Bien, ce sera déjà ça pour la défense contre les forces du Mal, en espérant que Mrs Bett accepte le poste, dit Scrimgeour ravi.

-          Nous n’aurons plus qu’à officialiser ça, dit McGonagall. Mais je dois vous avertir, Dolores, à la moindre injustice envers un élève, je n’hésiterais pas une seule seconde à vous virer, et vous devrez respecter les programmes fixés par le Ministère, mais pour ça je crois que vous savez très bien faire, n’est-ce pas ? dit-elle sans attendre de réponse. En particulier, une condition de votre admission à ce poste sera des excuses publiques envers les élèves auxquels vous avez fait perdre une année précieuse en défense contre les forces du mal.

-          Bien sûr, dit-elle, toujours souriante, mais mal-à-l’aise, ce qui se voyait par les regards qu’elle lançait à Scrimgeour pour chercher du réconfort. Je n’avais fait que suivre les consignes du ministère et je tiens à les respecter à nouveau. Troisième choc pour Harry. Il n’arrivait pas à croire que maintenant Ombrage se fasse passer pour une victime alors que c’était précisément elle qui avait ordonné tout cela. McGonagall fronça les sourcils en signe d’étonnement.

-          Il me semble que les décrets d’éducation étaient ordonnés par vous-même, non ? dit McGonagall en la regardant d’un regard glacial.

-          Oui…

-          Et donc vous n’avez pas suivi les consignes du Ministère, vous les avez données, je crois ?

-          Euh…

-          Assez ! dit McGonagall irritée. Je vous le redis, si vous voulez ce poste, vous devrez faire des excuses publiques qui paraîtrons dans la Gazette du Sorcier que vous connaissez très bien pour l’avoir utilisée illégalement pour discréditer Albus Dumbledore et Harry Potter, continua McGonagall en colère. Finalement, Harry pensa que le fait que Ombrage revienne à Poudlard serait la plus grande humiliation qu’ils pourraient lui faire subir. Et en effet, Ombrage s’était tellement fait détester qu’elle n’aurait probablement pas la vie facile.

-          Bien, avons-nous ici des candidats potentiels à un poste de professeur ? demanda Scrimgeour.

-          Le professeur Wilhelmina Gobe-Planche est prête à enseigner les soins aux créatures magiques elle aussi m’a-t-elle dit. Je peux la contacter dès maintenant, elle m’a affirmé qu’elle se tenait prête.

-          Très bien, dit Scrimgeour, d’un air satisfait.

-          Dans la mesure où j’ai du temps de libre, je pourrais aussi enseigner les métamorphoses avec le professeur Lupin, dit McGonagall.

-          Oui, mais les seconds professeurs ne seront peut-être pas là à temps complet, c’est évident, dit Rufus. Si jamais un Auror est prêt à enseigner avec Maugrey la réaction face à une situation périlleuse, je pourrais vous le proposer, Minerva ?

-          Oui, bien sûr, nous n’aurons qu’à vérifier qu’il est bien apte à enseigner et ce sera parfait.

-          Bien, en ce qui concerne les programmes, je pensais, à la fin de chaque année, mettre en place des examens pratiques, dit Lupin. Bien sûr, on conserverait à la fin de la cinquième année et à la fin de la septième année les BUSE et les ASPICS qui garderaient une valeur officielle. Les nouveaux examens deviendraient plutôt une condition nécessaire au passage en classe supérieure. Je proposerais des examens du type « missions ». L’élève devrait passer une succession de tests en conditions réelles. Par exemple, on pourrait s’inspirer du tournoi des Trois sorciers. L’élève serait placé dans un labyrinthe et devrait en sortir par les moyens qu’il aurait appris pendant l’année. Pour cela, il devrait à la fois être capable d’affronter des créatures magiques dangereuses, se protéger d’attaques simulées par des professeurs, utiliser des potions ou des métamorphoses pour se camoufler ou passer certains obstacles…

-          Oui, Remus, c’est vraiment une excellente idée, dit McGonagall. Bien sûr, nous devons rassurer les élèves et leur faire passer des épreuves à leur portée. Il y aurait donc une épreuve pour chaque classe, c’est cela ?

-          Oui, c’est ce que je pensais, répondit Lupin.

-          Très bien, nous devons maintenant définir une liste de sortilèges, de créatures, de potions, que les élèves doivent connaître, dit McGonagall.

-          Les jeunes, vous qui avez maintenant beaucoup d’expérience, quels sortilèges vous ont été les plus utiles au cours de vos aventures ? demanda Scrimgeour, tout content de pouvoir faire ce travail avec des jeunes.

-          Euh… dit Harry, ce sont souvent des sortilèges simples tels que le bouclier, le sortilège de stupéfixion, le maléfice d’entrave, le patronus…

-          Ils ne sont d’ailleurs pas difficiles à apprendre lorsque l’on est déterminés dit Hermione ce qui fit sourire Lupin. Nous avions constitué un groupe il y a deux ans chargé d’apprendre ces sortilèges à nos camarades pour qu’ils puissent se défendre contre Voldemort qui était revenu, continua Hermione sans regarder Ombrage qui ne semblait d’ailleurs absolument pas affectée par les propos d’Hermione. Et tous ont particulièrement bien réussi, il n’y a qu’à voir leurs résultats aux épreuves de BUSE en défense contre les forces du Mal.

-          Oui, bien sûr, continua Harry, et nous pouvons même en apprendre d’autres, si nous avions fait cela dans des conditions plus favorables, nous aurions tous sans doute progressé plus vite, dit Harry remuant avec plaisir le couteau dans la plaie.

-          Je vois, dit McGonagall, apparemment vous semblez être prêts à tout pour apprendre à vous défendre. Le cours de défense contre les forces du Mal serait donc consacré à l’apprentissage de nouveaux sortilèges et la réaction face à une situation périlleuse à leur utilisation combinée avec l’apprentissage de la lutte contre les créatures magiques dangereuses, c’est cela ?

-          Oui ce serait cohérent, dit Kingsley.

-          Je pense que nous devons apprendre aux élèves les sortilèges Impardonnables, dit Maugrey Fol-Œil brusquement, ils doivent savoir s’en servir contre des Mangemorts.

-          Je ne crois pas, dit Lupin, il y a d’autres moyens de lutter contre les Mangemorts que d’utiliser leurs moyens, les élèves doivent être capables de rendre inoffensifs les Mangemorts, pas de les détruire. C’est le travail des Détraqueurs.

-          Je suis tout à fait d’accord avec Remus, dit McGonagall.

-          L’usage des sortilèges Impardonnables est condamné par la loi, rappela Adrianus Fudge solennellement. Leur utilisation ne peut être apprise aux élèves. Maugrey grogna grossièrement à la prise de parole de Fudge.

-          Parfait, nous n’avons plus à discuter de cela, dit McGonagall. En ce qui concerne les sortilèges, nous devrons donc en sélectionner plusieurs : plusieurs sortilèges permettant d’immobiliser l’adversaire, et plusieurs sortilèges permettant de se protéger de son adversaire. Il en existe pour cela beaucoup et cela doit permettre aux élèves de parer à toute forme d’agression. Quelle durée est nécessaire en général pour apprendre un nouveau sortilège ?

-          Pour certains, cela est faisable en une heure, répondit Remus, mais pour les plus complexes, je pense que des doubles cours sont nécessaires. Et les élèves doivent avant tout apprendre l’utilisation de ces sortilèges pour toujours s’en servir au bon moment. En défense contre les forces du Mal, le travail supplémentaire consiste avant tout à des essais sur les créatures magiques dangereuses qui sont à connaître tout comme les moyens de lutter contre, ils constituent une préparation à chaque nouveau sortilège appris par les élèves. Et donc les élèves apprendraient un liste de sortilèges en défense contre les forces du Mal, ils seraient ensuite mis en conditions réelles pendant les cours de réaction face à une situation périlleuse.

-          Est-ce que nous devons absolument préparer une liste de sortilèges aujourd’hui ? demanda McGonagall. Je pense que le professeur pourrait choisir parmi une liste de sortilèges à la portée des élèves.

-          Bien sûr, on peut demander cette liste au Département des Mystères, assura Scrimgeour.

-          D’accord, et donc aussi pour la liste des créatures magiques ?

-          Oui bien sûr.

-          C’est très bien, nous pouvons passer aux potions, je pense, proposa McGonagall. Horace, voulez-vous vous exprimer sur le sujet ?

-          Oui, je peux dire que le programme actuel de potions est déjà très complet dans la mesure où nous ne perdons pas de temps dans l’année. Car il est malheureusement difficile de traiter toutes les potions. On pourrait cependant plus préciser l’usage de ces potions car souvent les élèves négligent les essais à faire en dehors des cours et ne font avec sérieux que la préparation ce qui est à moitié inutile. Il devrait leur être demandé d’utiliser les potions qu’ils fabriquent.

-          D’accord, mais au niveau des potions apprises, tout est bon ?

-          Je pourrais éventuellement en ajouter quelques unes plus utiles que certaines qui sont actuellement au programme et qui ne trouvent que rarement des applications.

-          Bien d’accord.

-          Les jeunes, à propos des potions, quelque chose à dire ? demanda Scrimgeour.

-          Euh… répondit Harry, qui n’avait jamais été fort en potions même si le livre du Prince de Sang-Mêlé avait fait croire à son professeur qu’il était doué.

-          En fait, continua Hermione, ce que le professeur Slughorn a dit est exact, personne n’attache d’importance au travail préparatoire qui est pourtant fort intéressant. Et souvent, personne ne connaît les ingrédients utilisés dans les potions !

-          Bien, d’accord, nous ferons un suivi plus attentif des devoirs donnés par les professeurs, dit McGonagall.

-          Cela serait plus efficace, et tout ce qui est appris pourrait donc être appliqué sans problème, poursuivit Hermione.

-          D’accord, d’accord, dit McGonagall, surprise par l’implication de Hermione. A vrai dire, Fred et George, aux regards qu’ils se lançaient, la prenaient plutôt pour une folle.

-          En ce qui concerne les soins aux créatures magiques ? demanda Scrimgeour.

-          Et bien habituellement, comme son nom l’indique, cette matière consistait à savoir s’occuper des quelques créatures magiques peu dangereuses, précisa McGonagall. Il faudrait en fait l’étendre à l’étude théorique des particularités des créatures dangereuses. Le cours de soins aux créatures magiques serait donc une préparation à la réaction face à une situation périlleuse, en quelque sorte, c’est la même chose pour les cours de botanique.

-          En métamorphoses ? demanda Scrimgeour.

-          Et bien pour les métamorphoses, l’ancien programme s’occupait de simples métamorphoses utilisables dans la vie courante et sans grand intérêt. Il est par exemple très inutile se savoir métamorphoser une souris en verre à pied. L’enseignement de métamorphoses doit être revu en profondeur. Certes, quelques métamorphoses comme les sortilèges protéiformes peuvent être utiles pour la communication, mais ce sont bien les seuls actuellement enseignés. On pourrait donc proposer des sortilèges de métamorphose humaine qui sont évidemment extrêmement difficiles mais qui peuvent permettre un camouflage efficace en cas d’attaque. C’est à essayer.

-          Oui, en effet, c’est difficile à demander à des élèves, même au bout de leur septième année, dit Scrimgeour, mais nous pouvons toujours essayer de leur apprendre cela, c’est d’ailleurs l’une des disciplines les plus utiles aux Aurors dans leurs missions, et cela leur évite parfois bien des problèmes.

-          Les élèves devraient aussi être capables de métamorphoser des objets de taille plus grande et d’en prendre le contrôle pour se défendre, et cela est plus facile. Cela peut parfois être utilisé à la place de certains sortilèges de défense plus difficiles à exécuter. Je pense par exemple aux sortilèges permettant d’animer des statues…

-          Albus Dumbledore s’en était servi lors de la bataille au Ministère contre les Mangemorts, ça lui avait été très utile, dit Harry.

-          Oui, Harry, répondit Rufus, les Aurors utilisent beaucoup cela, ils peuvent même ensorceler les murs pour pouvoir écouter les conversations des Mangemorts, le Département des Mystère essaie de retrouver des vieux sortilèges complexes dans des livres et qui sont très efficaces. Tout le monde semble les avoir oubliés, il y a des modes comme pour tout.

-          Bien, je pense que nous avons fixé les grands axes du programme de métamorphoses, en ce qui concerne l’initiation aux premiers secours ? demanda McGonagall à l’adresse de Miriam Strout.

-          Je pense que l’on doit apprendre à soigner des blessures classiques, telles que les empoisonnements, les morsures, on peut coupler cela aux cours de potions qui sont souvent très utiles et qui constituent souvent les seuls remèdes aux maladies magiques. On peut aussi apprendre à annuler l’effet de certains sortilèges mais nous sommes restreints, pour ce qui est des cas de blessures graves, les élèves devraient savoir beaucoup de choses et cela n’est pas possible car c’est difficile et qu’il n’y a pas beaucoup de place dans les emplois du temps.

-          Bien, on devra donc se restreindre aux cas de soins les plus élémentaires alors, conclut McGonagall.

-          Alors, nous avons donc fixé les grandes lignes de ces nouveaux programmes, est-ce que quelqu’un souhaite ajouter quelque chose ou s’oppose à quelque chose que nous avons proposé, de manda Rufus solennellement. Personne ne leva la main mais on voyait que Maugrey se forçait à se taire : il avait compris qu’il n’était même pas la peine d’argumenter à propos des sortilèges Impardonnables.

-          Bien, doit-on voter ? demanda McGonagall.

-          Oui, nous allons immédiatement procéder au vote, étant donné que la liste des professeurs n’est pas complète encore, nous ne comptabiliserons pas les voix de ces professeurs. Tout d’abord, Mr Fudge, le projet est-il conforme aux lois ?

-          Oui, aucune des propositions établies ce soir ne va à l’encontre des lois organisant la communauté magique, répondit Fudge.

-          Bien, nous allons donc procéder au vote. Qui est d’accord avec le projet établir ce soir ? Tous levèrent la main à part Mike Brown qui était uniquement chargé de prendre des notes.

-          Le projet est donc officiellement accepté, dit Fudge.

-          Nous le proposerons aux sorciers du Ministère qui seront chargés d’établir des programmes scolaires dans le respect des volontés énoncées ce soir par nous tous, annonça Rufus Scrimgeour.

 

Après cette réunion, dont les nouveaux programmes satisfaisaient Harry, Ron et Hermione, ceux-ci retournèrent à leurs appartements. Scrimgeour, Shackelbot, et Mr Weasley étaient retournés en vitesse au Ministère pour interroger Alecto.

McGonagall demanda à nouveau à Harry de venir dans son bureau, mais cette fois accompagné de Ron et Hermione, ainsi que de Remus Lupin. Elle voulait leur parler de l’AD. Ainsi, il fut décidé que les réunions de l’AD se dérouleraient dans la salle 35 située au troisième étage, tous les mardis à 20 heures et tous les jeudis à 20 heures. Lupin avait accepté de parrainer le club et Hermione annonça déjà à McGonagall son programme auquel elle avait mûrement réfléchi pendant quelques jours. McGonagall avait même proposé de mettre du matériel à disposition dans la salle. Ainsi, il devait bientôt y être installé un tableau pour expliquer les sortilèges, des fauteuils confortables pour suivre les cours que donneraient Harry, Ron et Hermione, des coussins pour pratiquer des sortilèges ainsi que divers objets. Lorsqu’ils le désireraient, ils pourraient même demander des animaux magiques pour s’entraîner sous surveillance d’un adulte pour éviter tout dérapage.

Hermione était ravie mais Harry et Ron, préféraient les réunions secrètes dans la Salle sur Demande, cela comportait plus de risques et était plus amusant. Mais Harry, trouva cette solution plus pratique pour permettre aux adhérents du club de mieux progresser.

McGonagall, qui avait du mal à cacher sa déception de ne plus être la directrice de Gryffondor demanda à Lupin de faire tout pour que la maison Gryffondor gagne à nouveau la coupe des Quatre Maisons, et demanda à Harry d’éviter de se faire punir les jours d’entraînement. Mais il ne devrait pas rencontrer de problèmes cette année puisque Rogue était parti et que la quasi-totalité des punitions qu’il avait reçues depuis son arrivée à Poudlard lui avaient été infligées par Rogue.

 

Peu avant minuit, Mr Weasley rentra pour annoncer que Alecto n’avait rien révélé, elle semblait en effet résister à l’usage du Véritasérum. Mais sa capture était tout de même un soulagement pour la communauté puisque les Mangemorts qui semblaient déjà affaiblis et désorganisés en ce moment, venaient de perdre un des leurs.

Harry devait s’imaginer la colère de Voldemort après cette arrestation et il se dit que c’était le moment d’agir. En effet, si il avait beaucoup participé ces derniers temps aux mesures de sécurité avec Scrimgeour, il lui semblait qu’il s’éloignait de son véritable devoir qui était de vaincre Voldemort. Il pensait qu’il n’aurait pas de temps à perdre. Et cette soirée-là, il réfléchit à nouveau au plan de Dumbledore, il n’y avait plus pensé depuis plusieurs jours, mais cette fois encore il ne le comprenait pas. Il avait hâte de découvrir le frère de Dumbledore dimanche, car il saurait que c’est à ce moment-là qu’il commencerait véritablement sa lutte contre Voldemort.

Scrimgeour ne lui avait plus parlé de sa tante, et il semblait qu’il n’y avait rien à craindre d’elle. Mais Harry était très inquiet au sujet de ce qu’il avait vu. En effet, il était persuadé que la Marque des Ténèbres qu’il affirmé avoir vue dans les débris du vase n’était pas une illusion. Et le regard de haine que lui avait porté la tante Pétunia n’arrangeait rien à cela. Cependant, il se demandait comment la tante Pétunia pourrait contacter Voldemort pour entrer à son service. Un instant, il jugea ce à quoi il pensait ridicule, mais il résolut de se méfier, et il sentait qu’il devrait surveiller sa tante.

Finalement, il s’endormi, et cette fois, Fumseck ne lui avait pas chanté son chant mélodieux ce qui fit que Harry tomba dans un sommeil ponctué de rêves étranges où il voyait sa tante sous une cape noire.

Au milieu de la nuit, il fut réveillé en sursaut. Il venait de rêver qu’il assistait à une scène en présence de Voldemort. Ils étaient dans un cimetière au milieu d’une sombre forêt envahie par la brume. Les Mangemorts étaient là et la tante Pétunia était à genoux devant Voldemort. Celui-ci lui grava par un sortilège la Marque des Ténèbres dans le bras gauche. Il lui ordonna ensuite de tuer Harry Potter et éclata d’un rire glacial et cruel.

Assis dans son lit, en sueur, Harry Potter n’arrivait pas à effacer de sa tête ce rire si cruel. Il reprit ses esprits seulement lorsque Fumseck se posa sur son épaule. Ce rêve l’inquiétait beaucoup, et si Voldemort se remettait à vouloir pénétrer dans son esprit. Il devrait essayer d’apprendre l’occlumancie, et il était un peu rassuré car il savait que Fumseck l’aiderait. Cependant, il résolu de ne rien dire à personne à propos de ce rêve, pensant que ce n’était qu’une conséquence de son imagination, et de ce à quoi il avait réfléchi avant de s’endormir. Quelque chose le rassurait, il n’avait pas ressenti la moindre douleur à sa cicatrice ce qui lui permettait de penser que ce rêve n’était bel et bien qu’un vrai rêve, ou plutôt un cauchemar.

Et Fumseck, observant Harry, chanta encore une fois son chant merveilleux sans vraiment le chanter, du moins Harry l’entendait dans sa tête ; ce qui lui permit de se rendormir d’un sommeil profond et qui ne serait pas ponctué de cauchemars.

 

Le lendemain matin, jeudi, Dobby réveilla à nouveau Harry, à huit heures pour le petit déjeuner dans la Grande Salle. Le petit déjeuner se déroula normalement et tous semblaient complètement avoir oublié l’attaque des Mangemorts annoncée la veille. Ce fut seulement les hiboux qui livraient la Gazette du Sorcier qui remirent cet évènement à l’ordre des conversations.

A la une de la Gazette, il y avait une photo de Alecto Carrows stupéfixée ainsi que de moldus affolés. Le titre disait « ATTAQUE MEURTRIERE DE MANGEMORTS »

 

Hier dans la soirée, cinq Mangemorts ont attaqué une maison de sorciers située dans une ville près de Glasgow en Ecosse. La victime est le père de famille Rupert Miller qui a mené un combat acharné contre les Mangemorts, réussissant à stupéfixer Alecto Carrows, Mangemort très dangereuse ayant participé à l’attentat contre Albus Dumbledore il y a trois semaines. Celui-ci, finalement touché par un sortilège mortel, est malheureusement décédé. Sa femme et sa fille sont en état de choc mais ne sont pas blessés. Rufus Scrimgeour a tenu à leur présenter les « condoléances de toute la communauté magique ». Il a affirmé que cela nous engageait à « poursuivre nos efforts dans la lutte contre Voldemort ».

Les Mangemorts observés étaient au nombre de cinq mais il est probable selon le Ministère qu’ils fussent plus nombreux.  En effet Stridus Shiner, directeur du Département de la Lutte contre la Magie Noire, nous indique que « les Mangemorts avaient pour stratégie de provoquer une attaque afin d’attirer les Aurors et de les surprendre. Alecto Carrows a été heurtée par un sortilège dévié alors qu’elle s’apprêtait à attaquer les Aurors arrivés. Mais ceux-ci, en nombre supérieur ont provoqué la fuite des Mangemorts, et il est donc probable que d’autres Mangemorts étaient cachés sous des capes d’invisibilité. »

A l’arrivée des premiers Aurors, les Mangemorts ont lancé des sortilèges de toutes parts et trois moldus ont été tués, deux grièvement blessés. Jey Padelachance, Auror récemment entré au Ministère de la Magie a par ailleurs été touché par un sortilège de mort après que celui-ci ait rebondi contre une vitre selon les témoins. Grièvement blessé, il a été transporté à l’hôpital Sainte-Mangouste de toute urgence. Un communiqué de l’hôpital indique ce matin que son état s’est aggravé au cours de la nuit et que son état est maintenant très critique.

Cette attaque, après une relative accalmie de la situation depuis trois semaines, pourrait être selon le Ministre de la Magie, la première d’une série d’attaques. Rufus Scrimgeour affirme que cette attaque montre que les Mangemorts ne pouvant plus agir dans les lieux publics qui sont sous étroite surveillance, ils s’attaquent aux sorciers isolés pour tenter de semer la terreur et de faire diversion pour d’autres attaques. Il a ainsi précisé que des mesures de sécurité sont en cours de préparation pour les lieux non publics alors qu’il a estimé que la sécurité des lieux publics était totale.

Par ailleurs, Rufus Srimgeour a participé hier à une réunion avec Minerva McGonagall, la nouvelle Directrice de l’école de Sorcellerie de Poudlard. Cette réunion avait pour but de fixer les grandes lignes des nouveaux programmes scolaires, destinés à permettre aux élèves d’être capables de se défendre face à tous types d’agressions. Les programmes sont actuellement en cours de rédaction au Ministère de la Magie et seront bientôt mis en place par le décret d’éducation n°31 dans quelques jours.

Enfin, Rufus Scrimgeour a annoncé avoir prévenu le Premier ministre moldu de l’origine de ces évènements et prévoit une coopération entre la police (qui sont les Aurors des moldus) et les Aurors pour que ces derniers puissent intervenir plus rapidement en cas d’attaque. Mr Scrimgeour a annoncé la livraison des dernières Portes à Transplaner qui seront placées et mises en service très bientôt, d’autres étant déjà en fabrication au Département des Mystères.

 

-          Il faut absolument que Jey Padelachance s’en sorte, après tout ce qui lui est arrivé le pauvre, dit Hermione tristement.

-          Comme d’habitude, ce n’est pas la Gazette qui nous apprend beaucoup de choses, il faut absolument voir Scrimgeour pour savoir si ils ont appris d’autres choses. Je peux torturer Alecto si il veut pour lui faire révéler des choses moi, dit Harry un peu en colère.

-          Harry, enfin, calme-toi, dit Hermione, ça ne résoudra pas les choses. Peut-être que Alecto finira par parler, et puis AD4 est certainement au courant, dit-elle en abaissant la voix.

-          Oui, je n’y pensais plus, dit Harry, et il avait hâte à nouveau d’être dimanche soir.

Scrimgeour arriva plus tard à la fin du petit déjeuner pour annoncer que la Porte à Transplaner allait être installée, la première partie était fixée au fond du Département de la Lutte contre la Magie Noire selon lui,  et l’autre partie devait être fixée à l’emplacement qu’ils avaient prévu la veille.

Tous attendaient avec impatience l’arrivée de la Porte à Transplaner, car même si ils en avaient déjà tous vu une, cela restait un objet extraordinaire. Ils sortirent donc dans le parc et se dirigèrent à l’entrée de Poudlard, accompagnés comme d’habitude de plusieurs Aurors et de la quasi-totalité des professeurs de Poudlard.

Herv Howegal, Flavius Curge et Gilbert Wingly apparurent soudain par Transplanage suivis de la Porte à Transplaner qui atterrit en douceur à côté d’eux. Comme pour ce qu’ils avaient fait au Terrier, ils déplacèrent la Porte avec un sortilège de Lévitation jusqu’à la salle du deuxième étage qu’ils avaient choisie la veille.

Après l’avoir correctement placée, ils la fixèrent au mur et on l’essaya pour voir si tout fonctionnait. La Porte donnait en effet au fond du couloir dans un bureau qui était hautement sécurisé puisqu’il fallait nécessairement traverser les Département de la Lutte contre le Magie Noire pour y accéder. Dans ce bureau, deux Aurors travaillaient en permanence selon le Rufus. On voyait, contrairement à la Porte installée chez Mr Weasley, de l’autre côté de la Porte dans les deux sens. Ainsi, le bureau du Ministère de la Magie semblait directement relié à la salle de Poudlard.

Dans l’après-midi, les bureaux des Aurors de Poudlard, d’Enquêtes et de Contrôle des Objets Dangereux furent installés et les Aurors affectés à la surveillance de Poudlard continuèrent leurs activités habituelles. Les bureaux réservés à l’orientation ne furent pas encore préparés par manque de temps. En effet, il fallait continuer les fouilles du château.

On trouva en effet des choses très bizarres dans les cachots, notamment un squelette de troll, ce qui terrifia tout le monde, et quelques chauves-souris affolées par le dérangement occasionné par les fouilles. En effet, on avait fouillé les cachots qui se situaient dans les entrailles du château, quasiment sous le lac, et certains n’avaient certainement plus été visités depuis des années…

Le soir, lorsque tous remontèrent, ils rencontrèrent Peeves qui s’était fait discret jusqu’à présent. Et celui-ci ne se priva pas d’insulter Scrimgeour qui semblait plutôt amusé.

-          Rufus le cactus ! criait-il dans tout le château en faisant tomber des armures. Harry aurait aimé que Ombrage soit là pour qu’elle retrouve une vieille connaissance mais elle était repartie au Ministère.

-          Tais-toi, Peeves ! cria McGonagall.

-          Où est cette vieille gargouille, j’ai entendu qu’elle revenait ici ? dit Peeves. Par vieille gargouille, il fallait bien sûr entendre Ombrage.

-          Au Ministère de la Magie ! dit McGonagall agacée.

-          Qui est la vieille gargouille ? demanda Scrimgeour amusé.

-          C’est Dolores Ombrage, Peeves en a gardé un très bon souvenir, voyez-vous.

-          Et bien je vais y aller alors, maintenant je le peux… dit Peeves avec une voix chantante.

-          Oh non ! PEEEEEEEEEEEVES, STOP !!!!!! hurla McGonagall ce qui surprit fit sursauter tout le monde. En effet, personne n’avait compris directement. Avec la Porte à Transplaner, il pourrait entre au Ministère de la Magie.

Et Peeves se précipita vers la salle du deuxième étage en narguant McGonagall et tous ceux qui lui couraient après. Plusieurs fois, il renversa des armures et jeta des casques sur ses poursuivants pour les freiner. Enfin, il entra dans la salle où se trouvait la Porte à Transplaner qui était ouverte. Les deux sorciers qui la gardaient furent surpris de voir Peeves, qui s’arrêta devant, attendant McGonagall qui, malgré son âge, arriva la première, tous se précipitèrent ensuite pour regarder et essayer de l’empêcher.

C’est alors que Peeves essaya de passer à travers la Porte à Transplaner. Mais il ne passa pas, et, au contraire rebondit dessus dans une explosion qui projeta des étincelles vertes dans toute la pièce. Tous se baissèrent pour éviter de recevoir des projections. La robe de Scrimgeour s’enflamma et il l’éteignit rapidement d’un coup de baguette magique. Peeves était lui en pleine forme sauf qu’il était un peu flou par rapport à d’habitude. Et il devint de plus en plus flou, on aurait cru qu’il disparaissait derrière un gaz, et puis soudainement il se sépara en deux Peeves qui se regardèrent avant d’exploser de rire et de jeter  des morceaux de craies partout.

Scrimgeour vérifia que la Porte à Transplaner était toujours en état de marche sans faire attention aux morceaux de craie qu’il recevait en pleine tête. Et en effet, la Porte à Transplaner fonctionnait encore sans problème. McGonagall, elle, semblait complètement assommée, un Peeves était déjà catastrophique pour l’école, alors deux…

Puis petit à petit les deux Peeves se regardèrent avec des yeux malicieux et puis se tournèrent lentement vers la Porte à Transplaner.

-          Oh non, dit Hermione, comprenant ce qu’allaient faire les deux Peeves.

-          Rictusempra ! cria Scrimgeour. Et il atteint un des deux Peeves en pleine tête. Celui-ci s’enfuit. Rictusempra ! dit-il à nouveau. Les deux Peeves fuirent en proférant des insultes dans tout le château.

Ainsi, la salle où se trouvait la Porte à Transplaner fut fermée par la magie et Scrimgeour appela de toute urgence des sorciers du Ministère chargés de mettre une protection pour empêcher à Peeves de rentrer dans cette salle.

Le soir, pendant le repas dans la Grande Salle, Les deux Peeves vinrent à nouveau, et cette fois-ci Ombrage était-là car les professeurs étaient attendus pour installer leurs salles de classe.

-          Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! cria un des deux Peeves en entrant à toute vitesse dans la Grande Salle.

-          Arghh, dit McGonagall en sortant sa baguette.

-          Eh la vieille grenouille, ahaha ! attention je suis Peeves,… et voici Pooves !!!! Le deuxième Peeves entra lui aussi à toute vitesse, ainsi, il y a avait maintenant deux esprits frappeurs à Poudlard, Peeves et Pooves. Rusard arriva en haletant et Ombrage pointa sa baguette magique sur Peeves, n’en croyant pas ses yeux.

-          Rictusss… commença-t-elle à dire, mais elle n’eut pas le temps de finir son mot puisque Pooves lui renversa un gâteau sur la tête.

-          Rictusempra, dirent fermement Lupin et Scrimgeour. Ils frappèrent Peeves et Pooves qui partirent en laissant échapper des bruits grossiers.

-          Il va falloir faire quelque chose, dit McGonagall, ce n’est plus possible.

-          On va s’en occuper, dirent Fred et George simultanément, qui étaient les seuls hormis le Baron Sanglant qui pouvait avoir une influence sur Peeves, et donc aussi sur Pooves. Cela ne rassura pas Ombrage qui essayait de s’enlever le gâteau des yeux, mais visiblement personne ne semblait avoir envie d’aller l’aider. Ce fut seulement lorsqu’elle trébucha car elle ne voyait rien et qu’elle cassa un verre que McGonagall demanda au professeur Flitwick de l’accompagner à la salle de bains des professeurs.

-          Ca fait combien de temps que ce Peeves vit ici ? demanda Scrimgeour.

-          Très longtemps, dit Rusard de sa voix siffante, le professeur Dumbledore le laissait rester ici…

-          Ah, d’accord, dit Scrimgeour, surpris que Rusard lui réponde. Il prit d’ailleurs un air voulant dire « est-ce que je vous ai parlé ? ».

-          Aha ! dirent Fred et George joyeusement, qui venaient de revenir.

-          Alors ? demanda Scrimgeour.

-          Nous avons obtenu de lui, ou plutôt d’eux qu’ils ne s’attaquent plus qu’à l’autre vieille gargouille, dirent-ils ensemble joyeusement.

-          Fred et George ! dit Mrs Weasley sévèrement.

-          Bah, c’est déjà un progrès, dit McGonagall, comprenant parfaitement les jumeaux.

-          Bien, d’accord, on verra plus tard en ce qui concerne cela, dit Scrimgeour, terminons rapidement de manger.

La fin du repas se déroula normalement, à part que Ombrage en sortant de la salle de bains avait croisé Peeves et Pooves dans les couloirs, ce qui lui avait valu de devoir faire un sprint vers la Grande Salle pour être en sécurité le plus rapidement possible. Scrimgeour avait reçu un hibou annonçant que l’état de Jey Padelachance était toujours critique et que les guérisseurs avaient beaucoup de mal à le soigner. La soirée fut consacrée à donner une salle et un appartement à chaque professeur définitivement. Mais cela ne concernait pas les jeunes et ils furent donc libres de faire ce qu’ils voulaient.

Ils avaient cependant interdiction d’aller jouer au Quidditch le soir après 19 heures donc cela n’était plus possible pour eux, ce qui fit raller Fred et George qui rendirent visite à la grosse dame de la salle commune des Gryffondor. Harry, Ron, Hermione et Ginny se rendirent à la Salle du Phénix, et Harry aurait bien aimé visiter la salle secrète que Dumbledore lui avait aménagé, mais il devait malheureusement la cacher à Ginny ce qui lui faisait mal au cœur.

Depuis plusieurs jours, Ginny semblait aller bien, elle rigolait avec les autres normalement même si il était clair qu’elle ne pouvait se passer de Harry. Elle était toujours avec lui et le regardait parfois avec les larmes aux yeux.

Harry s’était rendu dans la Salle du Phénix avec Fumseck qui la découvrit avec plaisir. Hermione s’était plongée dans un livre qu’elle avait trouvé dans un rayon et qui semblait parler de sortilèges de métamorphoses. Ron et Ginny faisaient une partie d’échecs version sorcier sur la table disposée au centre de la pièce. Cette Salle était très conviviale, à vrai dire plus conviviale que la salle commune des Gryffondor selon Harry, mais cela était certainement dû au fait que pour lui l’âme de Dumbledore résidait encore ici. Il ne fit rien de la soirée si ce n’est communiquer avec Fumseck. Il lui raccontait tout ce qu’il savait sur les Horcruxes, sur Voldemort, et Fumseck l’écoutait. Harry sentait parfois que Fumseck essayait de l’encourager. Harry sentait un lien magique se créer entre les deux, et il commença à lire le livre que lui avait donné Octave Melodge sur les Phénix.

Il découvrait petit à petit des choses très intéressantes. Par exemple, les phénix avaient le pouvoir de faire changer d’humeur les gens à n’importe quel moment, et Harry avait déjà constaté cela. Les phénix peuvent aussi communiquer avec les elfes de maison et beaucoup d’autres créatures magiques. D’ailleurs, Dobby semblait beaucoup apprécier Fumseck et était venu le voir plusieurs fois par jour. Mais il était tard, et Harry décida qu’il reprendrait la lecture de ce livre plus tard. Il s’endormir facilement grâce à Fumseck.

 

Le lendemain matin, les hiboux apportaient la Gazette du Sorcier avec une bien triste nouvelle en première page.

 

JEY PADELACHANCE EST DECEDE CETTE NUIT

 

Jey Padelachance, touché mercredi soir par un sortilège mortel ayant rebondi contre une vitre est décédé cette nuit des suites de ses blessures. Son état n’avait en effet cessé de s’aggraver depuis sa blessure et les guérisseurs n’ont rien pu faire pour le sauver.

Rufus Scrimgeour a rendu hommage à « un homme courageux, dévoué à sa communauté magique ». Il a décidé de lui remettre l’Ordre de Merlin, Première classe à titre posthume.

Une cérémonie aura lieu demain au Ministère de la Magie et tous seront conviés pour honorer sa mémoire. Le Ministre a par ailleurs tenu à saluer la famille Padelachance pour sa ténacité après plusieurs évènements tragiques.

 

Dans la Grande Salle, tous étaient consternés par ce décès et McGonagall avait d’ores et déjà proposé de se rendre au Ministère le lendemain. Mais Scrimgeour n’était pas encore là, il devait certainement être très occupé par son travail.

 

Il y avait un autre article dans la Gazette qui concernait les nouveaux programmes scolaires.

 

DECRET D’EDUCATION N°31

 

Le Ministère de la Magie a mis en place de nouveaux programmes scolaires destinés à enseigner aux élèves la défense en cas d’attaques diverses, tout en respectant les enseignements traditionnels de Poudlard.

Ces programmes ont suivi les directives données par un ensemble de professeurs de Poudlard, d’employés du Département des Métiers de la Formation et des Etudes, et d’élèves.

Le décret d’éducation n°31 prévoit la mise en application de ces programmes dès la rentrée prochaine.

Ils peuvent être demandés au service des Formations et des Etudes par hibou, précise le Ministère.

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